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« Le vallon » Lamartine

Commentaire de texte : « Le vallon » Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  1 596 Mots (7 Pages)  •  3 538 Vues

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vendredi 12h - 13h

Balani Dati

Analyse Lamartine commentaire

Texte 2, « Le vallon » Lamartine

Voir méthodologie explication de texte linéaire.

Poème de 16 strophes. Poème est en alexandrin à rimes croisées. ABAB.

Le premier quatrain évoque un dégoût du monde du poète qui est tenté par l’idée de la mort et qui se toune vers un paysage de son enfance qui est perçu comme un dernier recours.

Puis 3 quatrains : la fuite du temps. (topos du fugit tempus).

Puis une paix retrouvée.

PB : De quelle manière la contemplation solitaire d’un paysage naturel lié à l’enfance permet-elle au poète de renouer avec les forces vitales pour trouver le chemin d’une réconciliation avec l’existence ?

1) Sous le signe d’un dégoût du monde, le poème s’ouvre. Synecdoque, le « coeur » désigne le poète. Siège des sentiments et de la volonté. Manière pour le poète de se désigner avant tout par ce qu’il ressent : lyrisme.

L’énonciation de ce premier quatrain se caractérise par la P1. « mon », « moi » v3 « mon ». Revient 3x sous la forme du p.possessif et personnel : « moi ». Lyrisme personnel.

Amplification progressive du rythme.

Le désespoir du poète s’exprime à travers l’hyperbole « lassé de tout ». Puis dimension spirituelle : doute métaphysique « même de l’espérance ». « Espérance » = pour les chrétiens, trois vertus théologales : vertu, charité, espérance. Renoncer à l’espérance = renoncer à Dieu. Lamartine = poète chrétien. « N’ira plus de ses voeux importuner le sort » : mise à distance de la souffrance avec la P3. Mise à distance du présent des circonstances historiques. Le poète se détourne du temps présent pour se tourner vers le passé. Opposition présent/passé. Enfance associée à un paysage, celui du vallon : douceur de son relief ≠ montagne. Le poète prend le vallon pour interlocuteur, P5. Il extériorise ses souffrances. Se détourne de la civilisation pour se tourner vers la nature. Antithèse « enfance »v3 et « mort »v4. Retour, manière d’abolir le temps en faisant coïncider la fin d’une vie avec son commencement.

2) Quatrain 2 : poète médite devant se paysage, s’oublie lui-même en se tournant vers une description de ce paysage marquée dès le v5 par le déictique « voici » entendu dans le sens étymologique « vois ci ». Indique un cheminement. Comme si le mouvement de la parole, le rythme de l’alexandrin était générateur d’un déplacement. La marche accompagne la pensée, la parole. Progression dans le paysage. Marche essentielle pour les poètes romantiques. Manière de s’enfoncer dans le temps : retour à un âge d’or : celui de l’enfance. Description insiste sur l’ombre « étroit », « obscur », « épais », « ombre ». Idée de mort comme si le poète s’avançait dans la nuit de son propre tombeau « couvre tout entier » qui suggère un linceul alors que « silence » et « paix » = idée de mort. Le rythme régulier du dernier vers « me couvre tout entier de silence et de paix » semble mimer cette paix (vers très régulier). Mots qui connotent l’idée de mort. Expression d’une communion avec le paysage avec la personnification du bois au v7 « courbant » qui semble accomplir un geste de bénédiction en touchant le front du poète. On peut remarquer une rupture progressive avec la civilisation au 3e quatrain avec la métaphore des ponts de verdures. Progressif éloignement du monde humain. Les seuls dessins sont ceux que l’eau trace. Le monde naturel permet une fuite hors du domaine du langage car ils sont « sans nom ». Le chant de la nature n’est qu’un murmure dont on ne distingue pas les mots. « murmure » v11. Il semble hausser au rang d’idéal poétique. Comme si la parole du poète s’identifiant à l’eau qui coule en cherchant à se faire pure musique. Recherche d’harmonie au v 11 et 12 : allitération en m et en s. Le poète retrouve le sens étymologique du rythme qui vient du grec « rhutmós » = « mouvement réglé, mesuré ».  Ce mot vient du verbe « rheîn » = couler. Le substantif « source » v13. Passage du concret au métaphorique la source devient « source de mes jours ». Répétition. Métaphore naissance, jaillissement du vivant, métaphore de la fuite du temps avec le ruisseau qui incite à la méditation du poète. Rupture temporelle avec un passage du présent au passé composé. Regard rétrospectif sur sa vie, comparatif « comme » v 13. Mouvement ternaire « sans bruit, sans nom, sans retour » + répétition « sans » —> impression du poète de n’avoir rien accomplit de sa vie, e n’avoir pas marqué l’histoire de son nom. Désenchantement de la période qui succède la période Napoléonienne. Vivre dans des temps où l’héroïsme est révolu. « Mais » valeur d’opposition exprime opposition entre la transparence de l’eau et l’âme troublée du poète, âme chargée de noirceur. Poursuite de la métaphore filée de l’âme ruisseau = impression de ne pas avoir connu le bonheur, métaphore de la lumière v 16 « beau jour ».

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