Le classicisme
Fiche : Le classicisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antoine Pourcel • 5 Avril 2021 • Fiche • 824 Mots (4 Pages) • 443 Vues
Le classicisme Fiche-outils n°
Définition de l’art classique
Le classicisme pourrait se définir par une harmonie dans les œuvres, entre la pensée et l’expression, par opposition aux excès du baroque, de la préciosité, du burlesque.
Au XVII°s les écrivains caractérisés par le terme « classique » représentent cette génération d’auteurs qui s’est exprimée dans les années 1661-1685. Mais ce mot ne leur a été appliqué qu’au début du XIX°s.
De grandes différences existent entre eux, ils ne rejettent pas totalement les valeurs baroques de la période précédente, néanmoins un certain nombre de constantes les unit en lien avec l’installation d’un régime politique fort, la monarchie absolue, qui repose sur l’ordre, les règles et l’efficacité.
C’est dans l’ambiance de la cour et des salons que se forme le bel idéal de
« l’honnête homme ».
L’écrivain classique est conscient de son génie ; il a l’élégance de ne pas étaler son orgueil, la pudeur de ne pas étaler son moi. Il est ouvert à toutes les questions qui peuvent intéresser un esprit distingué.
Caractères du classicisme
Peindre l’homme universel, éternel
- Goût persistant pour l’analyse psychologique qui permet à l’homme de s’étudier, de se surprendre au moment où il agit.
- On peint la nature humaine psychologique en s’attachant aux passions, aux sentiments : (cf héros cornéliens(les stances), héros raciniens, la princesse de Clèves(soliloques) )
Conséquences :
- « Le moi est haïssable »selon Pascal ;
- On s’occupe peu du cadre extérieur ;
Avec un souci de vérité et de naturel
- Exigence de vérité et de naturel ;
- Condamnation de l’anecdote, de l’artifice, en réaction contre une certaine préciosité, contre les erreurs du burlesque et contre la poésie galante.
- On exige que l’art imite la réalité en étudiant le modèle humain : « Lorsqu’on peint les hommes, il faut les peindre d’après nature » Molière
Avec un souci du raisonnable, un respect de la vraisemblance et de la bienséance
- On met l’accent sur les éléments nobles de l’humanité ; le classicisme a le culte de l’intelligence et de la raison.
- « Le classicisme français tend tout entier vers la litote. C’est l’art d’exprimer le plus en disant le moins ; art de pudeur et de modestie » André Gide
En se mettant à l’école des Anciens
- Les auteurs classiques restent fidèles à l’humanisme gréco-latin parce qu’ils pratiquent l’imitation des Anciens. Ils considèrent que les auteurs Grecs et Latins ont atteint la perfection ; il faut donc les prendre comme modèles, comme références.
- Ces grands écrivains demandent moins à l’antiquité des principes de vie que des leçons d’art. Ils se soucient de manifester leur originalité dans ces cadres légués par les maîtres, sans songer à être des « esclaves ».
En respectant les règles
- Les 3 unités (théâtre)
- La simplicité : un problème, un lieu, un temps.
- Une recherche de clarté, de logique, de vraisemblance.
- Une littérature « sociale »qui renforce les normes et qui exclut ceux qui entendent rester en marge.
En ayant le culte de la perfection formelle avec la préoccupation de tirer une morale
- L’originalité de l’écrivain n’est pas dans l’invention mais dans le style : la perfection formelle aide à créer le plaisir esthétique.
- Boileau : « Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ; »
- A aussi la volonté d’instruire, de corriger les mœurs, d’élever les âmes.
Conclusion
Le classicisme a comme caractéristiques l’ordre, la simplicité, l’équilibre, la sobriété, l’harmonie, le sens de la mesure.
Sainte-Beuve (1850) : « Un vrai classique, comme j’aimerais l’entendre définir, c’est un auteur qui a enrichi l’esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, qui lui a fait faire un pas de plus, qui a découvert quelque vérité morale non équivoque, ou ressaisi quelque passion éternelle dans ce cœur où tout semblait connu et exploré ;(…)qui a parlé à tous dans un style à lui et qui se trouve aussi celui de tout le monde, dans un style nouveau sans néologisme, nouveau et antique, aisément contemporain de tous les âges. »
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