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Le Néoinstitutionnalisme

Fiche de lecture : Le Néoinstitutionnalisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2017  •  Fiche de lecture  •  2 414 Mots (10 Pages)  •  1 725 Vues

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INTRODUCTION

                   Selon Max WEBER, une institution est une organisation sociale dont les activités sont régies par des règles et des procédures écrites ou non-écrites et qui lui assurent une continuité, une durabilité et dans une certaine mesure une certaine stabilité. Dans ce sens, une institution est une organisation sociale dont le mode de fonctionnement est codifié. Cette codification    traduit    le    processus d’autonomisation  des  organisations  à  l’égard  des  acteurs  sociaux,  dans  la  mesure  où  les normes, codes et valeurs d’une institution prennent une prééminence sur les individus.  

                    Différentes approches mettent l’accent sur le rôle plus déterminé des acteurs dont les stratégies sont influencées par le cadre institutionnel.  Contextuellement conforme à cela, l’on nous demande de parler de « l’approche néo-institutionnaliste ». De là, des questions se posent : qu’entend-on par théorie néo-institutionnaliste ? Quel rôle joue cette théorie dans le monde des institutions ?

                   Pour bien organiser le devoir, et afin de donner une réponse à ces questions, nous allons dresser un plan de travail divisé en trois grandes parties telles que : dans la première partie, nous allons parler de la généralité sur la théorie néo-institutionnaliste, et dans la deuxième partie nous étalerons les trois variantes du néo-institutionnalisme, enfin dans une troisième et dernière partie nous étudierons les éléments clés de l’approche néo-institutionnaliste.

        

  1. GENERALITE SUR LA THEORIE NEO-INSTITUTIONNALISTE
  1. Définition

  Le courant néo-institutionnaliste regroupe un ensemble de travaux ayant pour objet l'explication des phénomènes institutionnels du capitalisme. Il est à l'origine des théories néo-libérales de l'entreprise. L’ouvrage d’Oliver Williamson (1985) tente d'en fournir la synthèse. Le postulat de départ est que l'économie n'est pas une somme de purs marchés, mais un ensemble d'institutions composées de marchés, d'organisations et de formes hybrides. Le courant néo-institutionnaliste cherche à aménager les hypothèses néo-classiques traditionnelles pour intégrer ces phénomènes observables que le Prix Nobel Ronald Coase  invitait dès 1937 à ne pas négliger dans les représentations théoriques de  l'économie.

 L'expression « néo-institutionnalisme » a été introduite par Williamson, pour démarquer l'analyse en voie de constitution du « vieil »  américain des Thorstein institutionnalisme Veblen, John Commons, Wesley Mitchell et de leurs disciples, tout en prenant des distances avec une approche néo-classique alors ignorante, sinon méprisante, quant au rôle joué par les  et les organisations dans le fonctionnement effectif d'une économie de institutions marché.

  1. Les précurseurs du néo-institutionnalisme

 Le néo-institutionnalisme se développe essentiellement depuis les années 1980, sur la base des travaux fondateurs plus anciens de Ronald Coase sur la théorie de l'entreprise  (The Nature of the Firm, 1937) et le problème des coûts sociaux, (The Problem of Social Cost, 1960) de Douglass North  sur les conditions institutionnelles de la croissance (Structure and Change in Economic History, 1981), et d'Oliver Williamson sur les modes d'organisation structurant une économie de marché et la logique sous-jacente aux arbitrages entre ces modes (Market and Hierarchies, 1975). L'approche qui en résulte est fondée sur le concept unificateur de coût de transaction, et se déploie dorénavant dans l'ensemble des sciences juridiques et sociales, tout en confortant son assise économique.

  1. Les principales hypothèses du néo-institutionnalisme

a) Les institutions politiques sont plus que des « institutions reflets » des classes sociales (marxisme et néo-marxisme),

b) Les institutions sont plus que des « arènes ou des espaces politiques neutres  » où se déploient des interactions politiques,

 c) Le  néo-institutionnalisme  centre  l'analyse  que  les  déterminants  sociaux  de  la  vie politique,  comme  le  rôle  de  la  culture  et  de  la  culture  politique,  de  l'économie,  des structures socioéconomiques, de la démographie, etc.

d) Les institutions sont considérées comme des forces potentiellement indépendantes ; ce sont  des  «  variables  indépendantes  »  ;  elles  expliquent  la  conduite  des  acteurs,

e) Les  institutions,  en  définissant  un  corps  cohérant  de  normes  et  de  principes  de comportement,  influencent  la  manière  dont  les  acteurs  politiques  conçoivent  et définissent  leurs  intérêts,  mais  aussi  la  manière  dont  ces  intérêts  sont  exprimés,  poursuivis  et défendus,

f) Par  ailleurs,  les  institutions  étatiques,  ou  « agences  étatiques »,  ont  des  capacités exceptionnelles à générer et à mettre en œuvre leurs propres agendas politiques selon leurs  propres  préférences,

g) Les institutions produisent leurs propres objectifs et leur propre  agenda politique.  Les institutions d'Etat sont là pour  adopter  les  solutions  à  des  problèmes  mais  elles  peuvent  aussi  générer  des nouvelles demandes sociales pour lesquelles il faut trouver une solution.

h) Les  néo-institutionnalistes  définissent  habituellement  les  institutions  comme  des répertoires de pensée ou de comportements cohérents et de long terme qui déterminent des résultats politiques.

II- LES TROIS VARIANTES DU NEO-INSTITUTIONNALISME

  1. Définition et  caractéristiques des trois néo-institutionnalismes

En effet, plusieurs auteurs ont mentionnés l’existence de ces trois branches du néo-institutionnalisme, mais nous allons prendre comme référence que certains d’entre eux seulement, tels que :

En 2002, André Lecours  dans son article « Politique et Sociétés », vol. 21, n° 3, 2002, p. 3-19 affirmait que l’émergence du néo-institutionnalisme ne s’est pas faite de manière  linéaire.  En  fait,  la  littérature  distingue  généralement  trois types de néo-institutionnalisme : le néo-institutionnalisme historique,  le néo-institutionnalisme  du choix rationnel et le néo-institutionnalisme sociologique.

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