L'humanisme

L'humanisme

          A partir du déclin de l'Empire romain (V), la France vit l'expansion du Christianisme, l'organisation sociale basée autour d'un système féodale, les châteaux forts, les chevaliers…On a longtemps cru que le Moyen-Âge était une longue période (1000ans) de décadence. Pourtant, des renaissances auxquelles succèdent des périodes d'assoupissement se succèdent durant ce millénaire.

Le XV et le XVI apparaissent incontestablement comme une période nouvelle, c'est le début du monde moderne. En France, deux rois contribueront à l'épanouissement de ce nouveau monde : François Ier et Henri IV.

I. Les grandes découvertes de la Renaissance

Le monde s'agrandit. 1492 : Christophe Colomb découvre l'Amérique ; Vasco de Gama, Magellan. Le monde s'ouvre à l'espace avec le système copernicien, Galilée.

Connaissance du corps humain : Vesale : découverte sur l'anatomie, circulation sanguine… (cf Le Titien et/ou son élève De Clacar " Humani corporis osmium carteris quas…." . Léonard de Vinci annonce que la source des sentiments n'émane plus du coeur mais de la moelle épinière. L'apprentissage se fait par l'expérimentation et l'observation de la nature.

Nombreuses découvertes dans les mathématiques, l'architecture, la peinture…

1450 : date majeure, invention de l'imprimerie par Gutenberg. Diffusion des savoirs.

Redécouverte de l'Antiquité. Etude des langues anciennes ( Hébreu, grec ( que plus personne ne connaissait), latin…), étude des langues orientales ( arabe, araméen…) Etude d'ouvrages antiques.  

Correspondance et voyage entre savants européens. Il y a une véritable communauté humaniste qui se déploie en France.

II. Humanisme, Réforme et guerres de religion.

Les esprits éclairés veulent rompre avec les traditions médiévales. L'humaniste accorde une importance primordiale à la connaissance de l'homme et du monde qui l'entoure. Ces connaissances s'acquièrent par l'étude, l'observation et l'expérience. Faire ses humanités signifiait à l'origine faire ses études.

Il y a rupture avec l'enseignement traditionnel. A l'université , l'enseignement de la philosophie scolastique (concilie l'apport de la philosophie grecque avec la théologie chrétienne), de la logique formelle et de la rhétorique forme jusqu'alors une méthode d'apprentissage qui fait autorité. Il s'agit plus d'emmagasiner différents savoirs que de former l'esprit critique de la jeunesse. Les lectures se font en latin mais on étudie plus les commentaires de commentaire que les textes d'origine. Des érudits veulent mettre au goût du jour la lecture des oeuvres originelles. Erasme prône la littérature antique et la Bible. La Bible va être traduite et diffusée (ce qui est condamné par l'Eglise). Le texte sera étudié de manière critique. Ainsi se forme la méthode du libre examen, ce qui va être condamné par la Sorbonne, faculté de théologie à l'époque, au nom de la méthode d'autorité qu'elle incarnait jusqu'alors.

Ce fait va provoquer indirectement toute une série de tension religieuse.

En effet, jusqu'alors les textes sacrés n'étaient pas remis en cause et faisaient autorité. Des mouvements de pensée incarnés par Luther en Allemagne, les évangélistes ( humanistes) et  Calvin en France vont tour à tour critiquer les dérives introduites dans la religion catholique, les écarts entre textes et pratiques au sein de la communauté religieuse. En découle une rupture avec Rome ; l'église anglicane naît en Angleterre sous Henri VIII ; Luther et Calvin revendique une nouvelle orthodoxie et veulent réformer l'Eglise. Le conflit dégénère en guerre de religion et en massacre ( Saint Barthelémy en 1572). Cela va jusqu'à remettre le pouvoir politique en cause. Il faudra attendre un grand roi, pour que la France retrouve la paix. Henri IV promulgue l'Edit de Nantes en 1598 qui permet la liberté de culte.

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