L'anxiété
Cours : L'anxiété. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paola.lrx • 20 Septembre 2021 • Cours • 1 165 Mots (5 Pages) • 330 Vues
Préparation semestre 2
L’anxiété
1. Processus
→ L'anxiété est une émotion normale et utile, qui fait partie de nos réactions d'adaptation aux stimulations extérieures, et qui nous permet de mobiliser notre attention et d'élever notre vigilance dans des situations de nouveauté, de choix, de crise ou de conflit. L'anxiété est normale lorsqu'elle est bien tolérée, qu’elle reste contrôlable, qu’elle n’est pas perçue comme une souffrance excessive et qu'elle n'a pas de retentissement sur la vie quotidienne et sur le corps.
→ Une anxiété persistante, excessive et permanente est anormale. Lorsqu’une personne s’inquiète de façon chronique et exagérée au sujet d’événements de la vie courante, on parle alors d’un « trouble anxieux ». L’anxiété est donc anormale lorsqu’elle devient un état permanent, qu’elle survient sans raison et surtout lorsqu’elle limite les actes de la vie quotidienne, au lieu d’aider à les surmonter.
2. Mécanisme physio-pathologique
Lorsque nous voyons un danger, un signal est transmis dans le cerveau au cortex. Il est dirigé vers le système limbique, qui est le lieu où naissent nos réactions cérébrales primaires comme les besoins vitaux (se nourrir, se protéger, se reproduire, désirer) mais aussi les phénomènes d'apprentissage et de mémorisation. L'information descend ensuite plus bas dans le cerveau vers l'hypothalamus qui fabrique des messagers hormonaux. Ces hormones, libérées dans le sang, agissent sur l'hypophyse, et activent l'acétylcholine (ACTH). Cette hormone est libérée dans le sang, agit sur les glandes surrénales, ce qui a pour effet de libérer des corticoïdes et l'adrénaline. C'est ce que l'on appelle l'axe du stress ou axe corticotrope.
3. Signes cliniques significatifs ou caractéristiques
Les premiers signes de l’anxiété apparaissent généralement à la fin de l’adolescence et au début de la vie d'adulte. L’anxiété se caractérise par un sentiment d’insécurité, d'appréhension, de peur, d’inquiétude ou de crainte. Elle se traduit par une tension intérieure, une sensation de malaise, ou de terreur face à un événement. Elle peut devenir incontrôlable et disproportionnée face à la réalité.
Des tremblements, des sueurs (mains moites, bouffées de chaleur…), un souffle court, une sensation d’étouffement, une bouche sèche, des palpitations cardiaques et des douleurs dans la poitrine, des nausées, des douleurs au ventre, de la diarrhée ou de la constipation, des vertiges, des étourdissements ou des maux de tête, des picotements ou des engourdissements des membres avec une sensation de faiblesse ou de tension dans les muscles, une réaction de sursaut exagérée, des difficultés de concentration ou des trous de mémoire, une sensation de boule dans la gorge, des difficultés pour avaler, des envies d’uriner plus fréquentes.
4. Signes de gravité (notion d’urgence)
-Une anxiété modérée peut évoluer rapidement vers un « trouble anxieux grave »
-Lorsque l’anxiété devient grave (pathologique) elle altère, voire paralyse complètement le fonctionnement de la personne. Une personne souffrant d’anxiété sévère vit des difficultés considérables, tant au travail, que dans sa vie familiale, sexuelle ou sociale.
-Elle peut engendrer parfois l’évitement des circonstances anxiogènes avec de véritables « phobies » qui mènent la personne à des actions ou des pensées « magiques » (« contra-phobiques ») pour lutter contre la peur, comme dans les « TOCs » par exemple.
-L’anxiété pathologique peut évoluer vers une dépression et un isolement, allant parfois jusqu’à des tentatives de suicide ou une dépendance à l’alcool ou aux drogues.
5. Complications (les plus fréquentes) et surveillance des signes cliniques
La fatigue, les problèmes de sommeil et les signes physiques (maux de tête par exemple) provoquent un sentiment de tristesse, de culpabilité et de perte de motivation. L’une des complications principales de l’anxiété est donc la dépression et les tentatives et pensées de suicide.
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