LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Introduction à l'économie de la santé

Fiche : Introduction à l'économie de la santé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Septembre 2019  •  Fiche  •  23 951 Mots (96 Pages)  •  541 Vues

Page 1 sur 96

 ECONOMIE

Chapitre 1 : Introduction à l'économie de la santé

Principes fondamentaux d'économie de la santé

Introduction

L'économie c'est une science de l'optimisation. C'est avoir la meilleure santé possible en optimisant ses dépenses. Le père fondateur de l'économie de la santé c'est ARROW en 1963 sur les spécificités des biens médicaux. Mettre en évidence les market failures. Conséquences : socialisation du financement

Dans le domaine de la santé, le Marché ne fonctionne pas.

Ce système a permis le développement de la santé ...

  • Les dépenses de santé sont très inégalement répartis, le risque maladie n'est pas du tout réparti uniformément
  • 30% des français dépenses moins de 2% des soins
  • 5% des français engendrent 60% des remboursements
  • Dépenses trop inégales pour être supportées par chacun donc nécessité d'une assurance santé (publique ou privée)
  • Opportunisme des individus le marché va s'avérer défaillant pour ce type d'assurance
  • Ex ante : Sélection adverse (c’est de la tricherie sur la qualité des biens et des services échangé avant l’échange )
  • Ex post : Hasard moral ( c’est de n’être pas capable de vérifier le respect des closes du contrat )

Section 1 : Le marché de l'assurance maladie et ses imperfections

Les demandeurs de soins vont être opportunistes.

Conséquences éco et financières de la maladie : coût des soins, perte de revenu, perte de temps productif

Les techniques assurantielles traitent la maladie comme un risque. S'assurer ou pas contre ce risque dépend de la probabilité que le risque maladie se réalise, aversion pour le risque, conséquences de la maladie, prix de l'assurance, degré de préférence pour le présent = gros problème d'asymétrie d'informations

  1. Les situations de sélection adverse

Alkerlof en 1970 a mis en oeuvre cette notion. Au début il appliquait dans les marchés des voitures d'occasion et non à la santé.  Il y a sélection adverse lorsqu'il y a incertitude sur la qualité, une tricherie sur la qualité des biens et services, opportunisme ex ante des patients vis à vis des assureurs.

L'assureur ne voudrait avoir que des non-malades. Idée de tri des malades et non-malades.

Hausse de tarif des assureurs pour discriminer ce risque méconnu ( donc fort)

Effet pervers : seuls les individus à risque élevé voudront s'assurer, fuite des "bons risques" qui vont s'auto assurer (épargner) de payer le risque le prix d'un risque qui n'est pas le nôtre.

L'assureur fait que les "mauvais risques".

Résultat inverse : déstabilisation du marché, seuls vont rester les risques lourds. Exemple : Etats-Unis

L'assureur est conscient qu'il faut trouvait d'autre moyens avec l'écrémage des risques en refusant d'assurer certains risques exemple : prêt immobiliers pour cardiaques, HIV+, diabétiques ...

Seule solution : obligation d'assurance (Sécu des pays européens) mais demeure un autre risque , même avec une assurance publique obligatoire avec l'opportunisme : ex post

On assure tout le monde avec une part flexible.

  1. Les situations de hasard moral

Pauly en 1968 pour lui il est impossible de vérifier la bonne exécution des termes du contrat : ici, le "malade" va trop consommer et à un prix plus élevé car on ne peut vérifier si il en a vraiment besoin ou pas, il n'en supportera pas directement l'impact tarifaire.

Quelques illustrations concrètes du hasard moral :

  • Structure de la consommation de médicaments en France : 90% de vignettes blanches (65% à 100%) 7% des vignettes bleues (35%) et 3% des vignettes jaunes (15%)
  • Lorsque son taux de remboursement diminue, il y a un effondrement de sa consommation

 

Le cas des aveugles de l'île de Zakynthos : Sur 10 000 habitants, de 300 à 400 aveugles il y a de nombreux faux cas

30% des soins que prodiguent les professionnels de santé ne servent à rien.

Il y a un cercle vicieux activé par la hausse des tarifs des assureurs pour compenser cette surconsommation : cela ne fera qu'inciter à l'augmenter encore plus

Le hasard moral est inhérent à l'assurance et ne dépend pas du fait que l'assurance soit publique ou privée.

Solution contre l'aléa moral ? Les co-paiements (RAC)

- Franchises, ticket modérateurs

- Le co-paiement doit dépendre de l'élasticité-prix de la demande (il sera plus fort en médecine ambulatoire)

Elasticité prix de la demande = taux de variation de la demande en % / taux des variations des prix en %

La seule chose que l'on ne peut pas assurer c'est la mort.

Maladie = conditions anormales d'assurabilité

  • Risque parfois révolu (sida)
  • Risque non indépendant du comportement de l'assuré (tabac, grossesse)
  • Passagers clandestins soignés mais non assurés
  • Opportunisme également entre assureurs et médecins

  1. Assurance individuelle ou collective?

Si l'assurance est individuelle et commerciale, la prime que l'on paye va être calculé avec le risque que l'on prend. Commerciale la prime calculée en fonction du risque

En grande partie un système de mutuelle : c'est une solidarité entre assurés, prime indépendante du risque : malades et bien portants paient la même chose

Logiquement un contrat collectif, en répartissant les risques, devrait donc faire baisser le coût pour chacun.

...

Télécharger au format  txt (152.7 Kb)   pdf (499.2 Kb)   docx (125.1 Kb)  
Voir 95 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com