Fiche incendie de Sarwane
Commentaire de texte : Fiche incendie de Sarwane. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zakaria24 • 29 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 216 Mots (5 Pages) • 3 607 Vues
Situation et enjeu de l’extrait :
● C’est dans la dernière partie de la pièce, intitulée « Incendie de Sarwane », que l’on découvre enfin Nihad, l’enfant que Nawal a eu à 15 ans et qu’elle a été contrainte d’abandonner. Nihad est un personnage- clé d’Incendies .Le suspense est donc à son comble puisque jusque-là, nous ne savions rien de ce qu’il était devenu.
● Ce personnage dont le lecteur / spectateur s’apprête à faire connaissance est désigné par une périphrase plutôt énigmatique qui sert de titre à la scène : « L’homme qui joue » (à quoi ? avec qui ?).
● Cette scène constitue un retour en arrière par rapport à l’’intrigue principale
● Relance de l’action dramatique
● Choix de montrer le personnage en action pour que le spectateur puisse juger sur pièce qui est Nihad
Une relance dramatique?
- Une scène d’action
- Un dialogue faussé
- 1 personnage paradoxal et dangereux
Une scène d’action
- Scène de cinéma :
Cette scène d’action est vraisemblablement influencée, dans son écriture, par le cinéma et la télévision.
La première image scénique nous le montre posté « sur le toit d’un immeuble », le caractère visuel de la scène étant mis en avant par la verticalité de l’espace.
Puis, par effet de zoom, le personnage est cadré plus prêt : il mime le concert ou le show télévisé, nous le suivons dans ses moindres gestes, avec des équivalents, dans l’écriture, d’une série de plans cinématographiques.
Le choix d’une focalisation externe mimesis du téléreportage :
Telescopage des genres ( théâtre/cinéma/television)
« épaule son fusil », « vise », « tire d’un coup » puis « il s’arrête soudainement. Il se plaque au sol », « prend son fusil », « il se lève d’un coup et tire », « il court vers l’endroit où il a tiré » avant de revenir « tirant par les cheveux un homme blessé ». : un fauve ramenant sa proie dans sa tanière .
- Violence montrée :
La scène où nous faisons directement la connaissance de Nihad est l’une des deux seules, dans Incendies, où la violence n’est pas racontée mais représentée sur la scène.
Ici, au contraire, le personnage nous apparaît dès le début de la scène en pleine action, comme en témoigne l’abondance des didascalies, dont la part est plus importante que la parole des comédiens.
L’énumération de ces verbes et la répétition de ces actions montre qu’on a affaire à une machine à tuer : l’ellipse des pronoms personnels dans certaines phrases renforce cette idée, et les phrases nominales, brèves, accentuent l’impression de rapidité.
Le rythme soutenu des faits et gestes du tueur est perceptible grâce l’utilisation récurrente, dans la didascalie initiale, des adverbes « soudain », « rapidement », « très rapidement » (deux fois), « soudainement » et de la locution adverbiale « d’un coup ». accentue ce ressenti de machinée a tue
Transition
l’image qui nous est donnée de l’action de Nihad est un peu décalée : les mouvements du tueur, très rapides car instinctifs, semblent déborder les mots qui la disent et l’image qui en est donnée.
Un dialogue
faussé :
le dialogue entre l’homme et Nihad est nécessairement faussé par la situation qui repose sur le rapport dominant / dominé : Nihad a une arme, il vient de tirer sur l’homme et de le traiter avec violence tandis que celui- ci est blessé et a peur (« je ne veux pas mourir ! », « laissez-moi partir », « Ne me tuez pas ! », s’exclame-t-il à plusieurs reprises).
Dans ses répliques très chargées en émotion, la ponctuation alterne le plus souvent avec les points de suspension : l’homme semble avoir du mal à trouver ses mots et aller au bout de ses phrases, plus encore sans doute à cause de la terreur que de la douleur de la blessure.
...