Exposé sur le nouveau roman
Cours : Exposé sur le nouveau roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar audrey972 • 31 Mai 2016 • Cours • 1 214 Mots (5 Pages) • 29 636 Vues
Le nouveau Roman
I-INTRODUCTION
Dans les années 50, certains auteurs vont rejeter les habitudes traditionnelles de l’écriture romanesque. On va parler d’ « anti-roman » ou « d’école de Minuit » on parle aussi de Nouveau roman et c’est le nom qui restera. Avec ce mouvement, le roman ne sera plus « l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture » .Le Nouveau Roman est un terme générique littéraire des années 1942-1970, regroupant des écrivains décidés à marquer la rupture avec les « vieux romanciers » et renouveler le genre romanesque appartenant surtout aux Editions de Minuit. Le terme « Nouveau Roman » est utilisé pour la première fois par le critique Emile Henriot en 1957 dans un article consacré à La Jalousie de Robbe-Grillet. Le Nouveau roman n’est pas une école, c’est un mouvement sans chef de file, sans revue mais qui va trouver une cohérence notamment grâce à des études théoriques.
Ce nouveau mouvement refuse complètement, ou d’une certaine manière, les éléments traditionnels qui ont caractérisé le genre romanesque depuis ses origines: l’intrigue, le personnage et le réalisme vont voir limitée leur importance dans les nouvelles productions littéraires de cette époque. Le Nouveau Roman se caractérise avant tout par le refus de la littérature héritée. Il a été l’objet de critiques sévères : on lui reprochait d’être ennuyeux et d’ignorer la grandeur humaine.
II-CONTEXTE
Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale 39-45, la France rentre dans une nouvelle phase de civilisation dont les échos se font sentir dans la vie culturelle. Il faut rebâtir le pays, rendre à l’art et à la création leur place perdue. Il faut aussi dépasser le Mal, le Génocide, la monstruosité du nazisme… L’homme de plume ne peut plus se tenir en marge de la vie sociale et politique, ce que démontre le mouvement existentialiste. La classe intellectuelle a, par ailleurs, le désir de se démarquer des intérêts économiques et sociaux des années 50 (augmentation de la production industrielle, course à la consommation, urbanisation, montée de l’individualisme …). Face à ces changements radicaux, se développe un courant de contestation d’où découlera une littérature du refus. Dès 1953, de jeunes écrivains, défendent simultanément une même conception de l’écriture romanesque, dans un refus commun de la tradition romanesque héritée de Balzac. De plus, dès leurs débuts ces auteurs se retrouvent au sein d’une maison d’édition : les Éditions de Minuit. Après 1970, beaucoup de ses auteurs reviennent à une narration plus traditionnelle.
I- CARACTERISTIQUES ET THEMES
1) Caractéristiques
Le Nouveau Roman étant un mouvement de renouvèlement et de contestation a un rapport tout à fait différent avec les éléments du roman que les autres mouvements littéraires. La remise en question du réalisme engage un certain nombre de principes d’écriture qui renouvellent la façon d’écrire et de traiter le matériau romanesque habituel.
Nous distinguons des traits caractéristiques à cette nouvelle écriture :
- Refus de l’intrigue classique
L’histoire ne suit plus le déroulement linéaire et chronologique, elle ressemble à un puzzle que le lecteur doit reconstituer
- Refus du personnage traditionnel
Le protagoniste n’est plus l’élément primordial de l’univers représenté, au contraire, c’est une figure mal identifiée : utilisation de pronom personnel, initiales ou de prénoms très courants.
- Le jeu avec le temps
Les indices temporels sont confus, il est difficile de différencier les scènes présentes des scènes passées, les souvenirs se mêlent aux rêveries ; il y a une forte utilisation du présent de l’indicatif. La réalité n’est plus copiée mais on montre l’incohérence du monde.
Certaines techniques spéciales sont employées comme la mise en abîme. Ce phénomène est le reflet du texte principal dans le texte secondaire aussi appelé duplication intérieure.
- L’énonciation brouillée
Le texte littéraire se compose de phrases polyphoniques, riches en pronoms personnels, ce qui entrave la bonne compréhension ; le dialogue prend de l’importance et le flux de conscience est souvent utilisé. Le flux de conscience est une sorte de monologue intérieur du personnage. Il se caractérise par des phrases courtes, juxtaposées, interrompues, sans verbes. Le flux des pensées ne suit pas l’enchaînement logique. Très souvent le passage de la narration aux réflexions du personnage est imperceptible.
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