Emmanuel Carrère, L'adversaire
Fiche : Emmanuel Carrère, L'adversaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vicka • 27 Février 2021 • Fiche • 553 Mots (3 Pages) • 1 258 Vues
Les idéologies et les valeurs changent au fur et à mesure que les années passent. Ces deux aspects construisent l’humain afin qu’il puisse réussir à bâtir une vie idéale. Pourtant, lorsqu’une personne ne prend pas au sérieux certaines valeurs, cela peut créer un vide intérieur. Suivant le courant postmoderniste, l’auteur Emmanuel Carrère écrit des livres de style biographique pour s’intéresser à la vie des autres personnes. On peut le constater dans le livre L’adversaire, qu’il s’intéresse à Jean-Claude Romand, le personnage principal. D’ailleurs, il est possible de dire que la quête identitaire est au cœur de ce roman. Pour le montrer, il est d’abord question de vivre sa vie par l’intermédiaire de d’autres personnes et ensuite, des regards de l’auteur par rapport à la situation du personnage principal.
Tout d’abord, on peut voir que Jean-Claude Romand essaie de vivre sa vie par l’intermédiaire de d’autres personnes. En fait, le personnage principal vit une double-vie sous une autre liaison avec sa maitresse appelée Corinne : « Jusqu’alors maître de lui […] Il avait rencontré une femme. Il l’aimait. Il n’osait pas lui avouer la vérité, il aimait mieux mourir que de la décevoir, il aimait mieux aussi mourir que de continuer à lui mentir. » (p.119). En vivant cette liaison avec Corinne, il espère que cette relation lui donne le plaisir qu’il n’a pas avec sa femme. En pensant que cette liaison interdite continuerait, il pensait qu’il avait trouvé la femme idéale. Jean-Claude Romand aurait pu continuer à mentir à Corinne pour renforcer son image personne et social. On peut comprendre que cette personne cherche la grande histoire d’amour. Dans le contexte sociohistorique, l’auteur utilise cet aspect pour montrer que la valeur familiale n’importe peu le Romand, à ce moment. Le péché d’avoir une relation hors mariage amène à l’éclatement des familles traditionnelles chrétiennes. Cette citation montre aussi que l’auteur raconte son point de vue sur la préoccupation de la relation entre Romand et Corinne. De plus, l’auteur essaie de montrer que le personnage principal essaie de continuer à se retrouver par la religion. On peut voir qu’à travers le roman, Jean-Claude Romand est une personne peu croyante en la religion et que vers la fin du livre, il remet la religion en question : « À dater de ce jour, il dit s’être « condamné à vivre », pour dédier ses souffrances à la mémoire des siens. Tout en restant, selon les psychiatres, extrêmement soucieux de savoir ce qu’on pense de lui, il est rentré dans une période de prière et de méditation, assortie de longs jeûnes pour se préparer à l’eucharistie » (p183). Avant le meurtre de sa famille, Romand ne se considérait pas comme une personne religieuse. Depuis qu’il purge sa peine en prison, il accepte son sort et se sent libre de tous les péchés qu’il a commis. Il veut avoir une relation authentique avec soi-même et avec le seigneur. Dans le contexte sociohistorique, certaines personnes ne considéraient pas la pratique de la religion. La plupart avait un douter, car ils ne pouvaient pas croire ce qui n’avait pas été vérifié par quelqu’un ou par soi-même. En somme, la tentative d’avoir le grand amour tout en menant une double- vie et la remise en question de la foi religieuse constitue une quête e identitaire au cœur du roman.
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