Déterminants mobilité sociale

déterminants mobilité sociale.

Certaines catégories socioprofessionnelles voient leur effectifs baisser et d’autres voient cet effectif augmenter. En effet, le système productif se modifie. Ces évolutions forcent les individus à connaître une mobilité sociale (= mobilité structurelle), ou au contraire les en empêchent. Aujourd’hui nous allons voir quels sont les principaux déterminants de la mobilité sociale? Dans un premier temps nous verrons que la structure de la société active à évolué puis, que celle-ci peut expliquer une partie de la mobilité sociale

Tout d’abord la structure professionnelle en France s’est largement modifiée, en effet la part des PCS parmi les personnes en emploi en France a évolué. Par exemple, en 1982, 30% des personnes en emploi en France appartenaient à la PCS des ouvriers contre 20% en 2018, soit une différence de 10 points de pourcentage. Cette baisse de la part de la PCS des ouvriers a profité à l’augmentation de la part des PCS des cadres et professions intellectuelles supérieures. En effet en 1982, 8% des personnes en emploi en France appartenaient à la PCS des CPIS contre 18% en 2018, la part des individus appartenant à la PCS des CPIS à donc plus que doublé. Ainsi les individus des PCS en déclin se déplacent vers des catégories en expansion ce qui est le cas des CPIS dont le nombre d’individus en emploi dans la catégorie malgré une forte reproduction sociale, ne suffit pas à combler le manque.

Ainsi l’expansion des PCS plus qualifiés a mené à une mobilité globalement ascendante de la population. Cette mobilité est donc en effet majoritairement structurelle et donc due à la modification de la structure sociale notamment depuis les Trentes Glorieuses. En effet , en 2015, 24% de la mobilité sociale masculine observée correspond à de la mobilité structurelle. Même si cette mobilité sociale est quand même conséquente elle reste inférieure à la mobilité sociale en 1977 qui était de 40%. En effet, la modification de la structure des emplois fait que les emplois des hommes sont plus proches de l’emploi de leurs pères. Ainsi la mobilité structurelle à donc baissé mais la mobilité observée est restée la même, on peut donc comprendre que la fluidité sociale à donc augmenté.

Ces fortes mobilités structurelles sont plus ou moins profitables selon les générations. En effet les premières expériences professionnelles sont relativement déterminantes pour l’ensemble de la carrière des individus: ainsi les générations nées dans les années 40 , quand le monde était en pleine expansion avec moins de 4% de chômage sur les premières années de vie professionnelle ont bien plus de chances de bien commencer leur carrière et de connaître une mobilité ascendante. A l’inverse les enfants de cette génération donc dans les années 70 ont connu près de 30% de chômage sur les premières années de vie professionnelle sont bien plus enclins à de la mobilité descendante que ascendante. Ainsi les contextes socio-économique d’une époque peuvent mener à une mobilité structurelle plus ou moins avantageuse pour la génération concernée.

Nous pouvons donc dès lors nous pencher sur les futures évolutions de la structure professionnelle: celle -ci semble plus sujet à une mobilité descendante. En effet les aides à domiciles sont l’emplois qui devraient bénéficier des plus fortes créations nettes d’emplois entre 2012 et 2022 avec 160 000 emplois supplémentaires alors que des professions supérieures comme les cadres commerciaux et technico commerciaux ne verraient que 78000 emplois supplémentaires créés entre 2012 et 2022 , c’est 2x moins que les aides à domicile. Ainsi on peut conclure que les évolutions de l’emploi devraient favoriser une mobilité descendantes plutôt que ascendante.

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