Dysgraphie
Cours : Dysgraphie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cec Delplancke • 2 Novembre 2022 • Cours • 1 735 Mots (7 Pages) • 227 Vues
TP4- Les troubles de l’apprentissage – La Dysgraphie
LES TROUBLES DE L’APPRENTISSAGE : La Dysgraphie
PLAN :
- Définition.
- Les principaux signes observables pour un enseignant.
- Les difficultés scolaires rencontrées par un élève.
- Aménagements raisonnables à mettre en place par l’enseignement pour favoriser l’apprentissage.
- Bibliographie
- Définition
La dysgraphie est un trouble d’apprentissage, d’origine neurologique, héréditaire, persistant tout au long de la vie, qui entraine des difficultés dans le tracé, dans l’automatisation du mouvement et dans le geste graphique, affectant aussi bien le dessin que l’écriture. C’est un trouble spécifique d’apprentissage de l’écriture manuscrite qui affecte la qualité de celle-ci.
Malgré un apprentissage et un entrainement régulier, les élèves dysgraphiques restent généralement bloqués au stade des premiers apprentissages de l’écriture : le stade pré-calligraphique (avant 8 ans). Différentes difficultés sont observées au niveau du schéma corporel, de la latéralité, de la motricité fine, de l’attention, de la mémoire et de la structuration spatiotemporelle…
La dysgraphie est généralement associée à la dyspraxie, voire à d’autres troubles d’apprentissage. Pendant la scolarité, il faudra prendre en compte l’ensemble des troubles.
Il y a plusieurs causes qui expliquent la dysgraphie :
- Problèmes de dominance
Un problème de relation difficile entre certaines dominances de l’œil, de l’oreille et de la main.
- Problèmes instrumentaux
C’est une mauvaise prise de l’outil scripteur, une mauvaise position posturale.
- Problèmes de prérequis
C’est une mauvaise préparation à l’écriture qui entraine des carences en lien avec leur psychomotricité générale et/ou leur psychomotricité fine. L’enfant n’a pas fait suffisamment d’activité graphique pour développer sa dextérité manuelle.
Il y a 2 types de dysgraphie :
- La dysgraphie instrumentale
Elle est essentiellement psychomotrice, les causes montrent l’importance de la fonction tonique, des troubles de motricité fine, des troubles du schéma corporel, du processus de latéralisation et des troubles de la structuration temporelle.
Ils sont divisés en 5 catégories :
- L’enfant dysgraphique « mou »
- L’enfant dysgraphique « impulsif »
- L’enfant dysgraphique « raide »
- L’enfant dysgraphique « lent précis »
- L’enfant dysgraphique « maladroit »
Pour chacune d’entre elle, l’enfant présente des comportements différents par rapport à l’écriture mais tous peuvent se plaindre de mêmes douleurs physiques au bras, au poignet, à l’épaule qui ralentissent l’écriture et la rendent épuisante.
- La dysgraphie réactionnelle
Cette dysgraphie réactionnelle peut vouloir exprimer une opposition aux exigences traditionnelles de l’école, à la société dans laquelle ils évoluent ou même à leurs parents.
Il n’y a pas de troubles instrumentaux associés.
La dysgraphie relationnelle permet de déceler des difficultés affectives et psychologiques.
- Les principaux signes observables pour un enseignant
Il existe différents critères d’observation :
- La dimension.
- L’inclinaison.
- La pression.
- La vitesse.
- Le mouvement.
- La zone d’écriture.
- La tenue de l’outil prescripteur.
Commun à tous types de dysgraphie l’enfant se plaindra de douleur lorsqu’il écrit et dit ne pas aimer écrire.
Chez l’enfant dysgraphique dit « mou »
- Les tracés petits et arrondis.
- Les tracés sont peu précis.
- Les tracés sont atrophiés, diminués en volume.
- Les tracés sont irréguliers.
- La forme de l’écriture est incertaine avec non-respect des 3 zones (médiane, jambage et hampe).
- Les lignes d’écriture sont ondulantes.
- Les pages sont négligées et mal soignées.
- Des pages sont chiffonnées.
- Il y a un relâchement général du tracé.
Chez l’enfant dysgraphique dit « impulsif »
- L’écriture est raide, parfois saccadée.
- La finale des mots est lancée.
- Les mouvements manquent de contrôle.
- Les pages sont négligées, mal soignées.
- Il préfère la précipitation à la qualité.
- Les pages sont mal rangées.
Chez l’enfant dysgraphique dit « maladroit »
- Les formes de lettres sont lourdes.
- Les lettres sont mal proportionnées.
- Les traits sont de mauvaise qualité.
- Les pages sont désordonnées et confuses.
- Des pages sont chiffonnées.
- Des pages sont mal rangées.
- Il fait de multiples retouches.
- Il fait du pochages.
- Les reprises ou soudures maladroites entre 2 lettres qui devraient se succéder sans coupures.
Chez l’enfant dysgraphique dit « raide »
- Donne une impression de tension dans l’écriture.
- Les tracés sont réguliers mais crispés.
- Montre une prédominance des droites sur les courbes.
- Il appuie fort sur son crayon ce qui peut déchirer le papier.
- On sent l’écriture à l’envers de la feuille.
- Il y a des changements brutaux de direction dans les tracés.
Chez l’enfant dysgraphique dit « lent et précis »
- Le rythme de l’écriture est trop lent.
- Il a une belle écriture, voir calligraphique.
- L’écriture est lisible.
- Les difficultés scolaires rencontrées par un élève.
Le dysgraphique est handicapé par l’inefficacité de son geste d’écriture :
- Les gestes sont lents et impossible à accélérer.
- L’écriture est illisible, chaotique, désordonnée.
- La production est peu soignée.
- Plus l’élève est pressé par le temps plus ses productions deviennent illisibles.
- Le geste restera lent et laborieux.
- Le geste d’écriture ne s’automatise pas, il reste au stade du graphisme.
Le dysgraphique met toute son attention sur le dessin des lettres, il ne peut plus réfléchir à d’autres choses comme l’orthographe et cela l’empêche d’effectuer d’autres taches.
Le dysgraphique ne peut pas écrire, écouter, comprendre et réfléchir en même temps : Il est en surcharge cognitive.
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