Dossier sur le métier d'éducateur spécialisé

SOMMAIRE

Introduction

1. Historique

1. Le travail social
2. Le métier d’éducateur spécialisé

1. La formation

1. Les modalités d’entrée en formation
2. Le …..
3. Le épreuves pour l’obtention du diplômes

1. Les cœur du métier

1. Les spécificités du métier…
2. … Au niveau national…
3. … A la Réunion et à Mayotte
4. Le rôle de coordination/ référence

Conclusion

INTRODUCTION

Le métier d’éducateur spécialisé a toujours existé. Seulement la manière de l’aborder ainsi que les situations prises en charge n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Avec l’évolution de la société et les difficultés de tous ordre qui se complexifient, ce métier a plus que jamais toute sa place au sein de notre société.

En France, la formation au métier d'éducateur spécialisé dure trois ans. Celle-ci se compose d'une formation théorique de 1 450 heures, d'une formation pratique sous forme de stages de 2 100 heures. Au total, la charge de travail est estimée à 5 040 heures. La formation est définie par un référentiel de formation. L'enseignement théorique est composé de quatre domaines de compétences (DC). Les compétences requises pour exercer sont déclinées en quatre domaines de compétences dont la maîtrise est exigée pour une pratique efficace comme éducateur spécialisé. A chaque domaine de compétences est associé un domaine de certification. Le candidat obtient le diplôme s’il valide les quatre domaines de compétences compte tenu.  

1. HISTORIQUE

1. Qu’est-ce que le travail social ?

La notion de travail social est traditionnellement associée à la montée de l’industrialisation de la société française au 19ème siècle. « Le travail social est né de l’affrontement de deux classes : la classe bourgeoise dominante sur le prolétariat » Depuis sa création, le travail social hésite entre le désir d’assistance pour des gens laissés pour compte par le progrès capitaliste et le contrôle social en prévention d’éventuels troubles que pourraient générer les pauvres. Si le travail est vécu au 19ème comme source de progrès social, il crée ses exclus, ses oubliés. En 1889, un Congrès International de l’Assistance Publique fait la distinction entre une misère qui serait subie et une misère due à une mauvaise éducation.  Ainsi le travail social se débat entre ces deux extrêmes : sauver les exclus et en même temps s’assurer du bon fonctionnement de la société que ceux-ci pourraient mettre à mal.

1790 amène, avec la Déclaration des droits de l’homme, l’Etat au cœur de la problématique de l’exclusion. La misère, l’absence de santé ou de travail deviennent alors une affaire d’état. Il se crée une Assistance Nationale de Bienfaisance notamment en faveur des enfants abandonnés. Ce souci d’aide est réservé au clergé. La Révolution fera perdre aux organisations religieuses la primauté de l’assistance. Le travail social, d’un point de vue historique éprouve des difficultés à se définir et se construit de manière complexe.

Le travail social s’appuie sur quelques métiers pivots comme assistant de service social, éducateur spécialisé, moniteur, éducateur, animateur, conseiller en économie sociale et familiale…

1. Le métier d’Educateur spécialisé

Le diplôme d’éducateur spécialisé a été créé en 1967, mais l’histoire du secteur est bien plus ancienne. Le métier d’éducateur spécialisé apparaît avec la notion d’ « enfance inadaptée ». Ces enfants « difficiles », qu’ils soient en situation de handicaps ou « anormaux », sont dirigés vers un système de classification qui permet de les étiqueter, les orienter et de les prendre en charge de manière spécialisée. Ce champ se bâtira sous l’influence très forte des psychiatres qui inventent la neuropsychiatrie infantile et construisent les outils d’une sélection qui organise le secteur.  Reposant principalement sur le modèle de la charité et l’influence de l’église jusqu’en 1936, le front populaire et les mouvements d’éducation populaire marqueront profondément les pratiques éducatives. Le 15 octobre 1942, la première école d’éducateurs ouvre ses portes à Toulouse à l’initiative de l’abbé Plaquevent.  Ainsi, l’éducateur des années 40 est un grand frère qui doit être jeune, physiquement sain et solide, aimer les enfants. L’intelligence doit être présente mais le niveau d’instruction n’est pas un critère absolu. L’éducateur appuie son action sur sa personnalité mais les savoirs ne lui appartiennent pas. Ils proviennent de la médecine. En quête de légitimité, l’éducateur va se tourner vers la science. Ce recours à la science va faire de l’éducateur un technicien capable d’appliquer des savoirs élaborés par d’autres. La question de construction de savoir propre à l’éducation spécialisée est apparue récemment autour des questions de professionnalisation et d’identité professionnelle. Mais cette question n’a pu voir le jour que parce qu’il est reconnu que l’éducation spécialisée est un métier qui s’apprend, qui s’appuie sur des connaissances théoriques et qui ne repose pas seulement sur des valeurs et une personnalité.  Cet historique est marqué par deux influences, l’une morale qui prend racine dans les valeurs religieuses et politiques qui ont guidé son développement, et l’autre médicale, à travers l’influence des médecins et des « psys ».

Le diplôme d’état d’éducateur spécialisé (DEES) a été officiellement mis en vigueur par le décret 67-138 du 22 février 1967. Ce décret a été modifié en 1973 puis en 1985 afin de mettre en avant que le futur éducateur spécialisé doit se centrer sur la relation avec l’enfant ou l’adolescent inadapté. La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 conduit à l’obligation de rendre le diplôme accessible par le biais de la VAE. Enfin lors de l’été 2007, un nouvel arrêté est venu transformer le diplôme d’éducateur. La nouvelle formation est structurée autour de domaines de compétences auxquels répondent des domaines de formation organisée en un référentiel de formation.

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