Classicisme
Cours : Classicisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AdeleRyka • 11 Décembre 2018 • Cours • 1 508 Mots (7 Pages) • 550 Vues
- Présentation[pic 1]
1) Genèse
Le classicisme prend place en France sous les ministères de Richelieu (1624-1642). Celui-ci instaurera l’Académie française en 1635 qui donnera à l’art littéraire une place concrète et reconnue dans la culture française. L’esthétique classique atteindra son apogée sous le règne de Louis XIV, particulièrement en 1660. En effet, si Louis XIV est déjà au pouvoir depuis un moment, il n’est en fait pas encore en âge de gouverner. Même si dans l’histoire littéraire la période du classicisme arrive en 1660, il s’avère que certains changements s’opèrent déjà depuis 1630. Des auteurs s’opposent aux fantaisies et aux excès du Baroque. Sous l'autorité de Richelieu d'abord, puis du Roi-soleil, la monarchie dépasse le cadre politique pour toucher le domaine culturel. L’art est alors utilisé comme un moyen de propagande : il doit passer par le biais de différentes académies et il est supervisé afin de correspondre à la célébration plus ou moins discrète de la monarchie qu’exerce alors Louis XIV.
La monarchie française s’appuie sur ce mouvement culturel afin de se représenter au sommet de sa puissance aux yeux de toute l’Europe. D’ailleurs, le théâtre, utilisé comme un moyen de propagande politique et de distraction auprès du peuple, connait son âge d’or durant cette période.
2) Définition
Le terme latin « classicus » signifie qui est de premier rang, qui appartient à la classe supérieure des citoyens. L’adjectif « classique » désigne une esthétique qui s’inspire du modèle des anciens en recherche du « beau idéal ». Le classicisme est un mouvement culturel qui s’est imposé dans la peinture, la sculpture, l’architecture, la littérature et la philosophie.
Ainsi, le classicisme est une esthétique à la recherche d’un idéal de perfection, à travers le respect des proportions, de l’équilibre et la stabilité, l’harmonie et la pudeur de l’expression.
- Membres
1) Principaux représentants
Noms | Nicolas Boileau | Molière Jean-Baptiste Poquelin | Jean Racine | Jean de la Fontaine | Pierre Corneille | Jacques-Bénigne Bossuet | Jean de la Bruyère |
Dates | 1636-1711 | 1622-1673 | 1639-1699 | 1621-1695 | 1606-1684 | 1627-1674 | 1645-1696 |
Domaine | Poète, Critique Littéraire | Comédien et dramaturge | Dramaturge | Fable, Conte | Dramaturge, poète | Sermons et discours | Brèves pièces littéraires |
Œuvres | L’Art Poétique (1674), Les Satires (1666-1716) | Les fourberies de Scapin (1670), L’Avare (1668) | Phèdre (1677), Andromaque (1667) | Les Fables (1668-1694) | Le Cid (1637) | Discours sur l’histoire universelle (1681) | Caractères ou Les mœurs de ce siècle (1687) |
Modèles | Socrate, Horace, Aristote | Plaute et Térence | Homère, Sophocle, Euripide | Horace, Esope, Phèdre | Sophocle | Rhétorique Antique | Théophraste |
2) Être « classique »
Le classicisme français dans la littérature est un amoncellement de règles strictes et contraignantes. Ce souci de légiférer vient d’un philosophe de l’Antiquité grecque : d’Aristote. Dans son ouvrage la Poétique écrit vers 334 av. J-C, Aristote érige des règles qui visent à ce que l’artiste sache imiter la nature par une maîtrise impeccable de son art. Cela nécessite donc de codifier et ordonner celui-ci. Comme dit précédemment, Boileau est celui-ci qui retranscrira les règles du classicisme à travers L’Art Poétique en 1674.
Est donc considéré comme « classique » tout artiste se référant aux « anciens » de l’antiquité grecque et romaine. Et ce en appliquant leur art dans le but d’atteindre un « beau » défini par les règles qui vont suivre.
- Règles et Attributs
1) Caractéristiques
Perfectionnement de la langue:
Atteindre une langue pure, claire et harmonieuse est un objectif du classicisme. C’est pourquoi l’académie française fixe les règles de l’élégance.
Idéal humain:
L’idéal classique est également un idéal humain : celui de l’honnête homme, il maîtrise ses émotions, est cultivé et modeste, tolérant et a bon goût. L’honnête homme est celui auquel aspirent ressembler les courtisans.
La bienséance :
L’artiste peut représenter des scènes de violence, de cruauté, mais il doit bannir la vulgarité de l’horreur. Il s’agit d’éviter toute fascination pour le morbide et d’inviter le spectateur à éprouver de la pitié pour les victimes.
La vraisemblance :
Correspond à ce qui peut paraître vrai. L'objectif n'est pas de représenter la vérité, mais de respecter les cadres de ce que le public de l'époque considère comme possible.
Plaire et instruire :
Les classiques doivent mêler l’utile à l’agréable: plaire et divertir le public mais il doit également atteindre une autre finalité : celle d’instruire les spectateurs et les lecteurs. On peut même considérer le classicisme comme un art didactique. En effet, classicisme rime avec moralisme: de nombreux auteurs s’intéressent au rapport entre à littérature et la morale. Ils utilisent la fiction, la satire ou le rire pour faire passer un message. Celui-ci doit toucher le public en l'amenant à réfléchir sur ses propres passions et actions.
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