Synthèse documents portant Sur L'autoroute
Dissertation : Synthèse documents portant Sur L'autoroute. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gabyricci0 • 28 Février 2013 • 1 743 Mots (7 Pages) • 2 328 Vues
Synthèse sur l’autoroute
Les autoroutes font désormais partie du paysage français. Cinq documents contemporains s’attachent à décrire ce réseau de voies à grande vitesse très particulier. Alors que l’Encyclopédie Microsoft Encarta nous le présente sous un angle technique (doc.5), l’essayiste Jean Chesneau analyse de façon critique tous ses inconvénients (doc.3). Le romancier Michel Tournier, à travers le récit d’un accident tragique, montre combien l’univers de l’autoroute est à part (doc.2). Le dessinateur Michel Serre en caricature le danger avec des accidents en série dus à l’arrêt brutal de l’autoroute au bord d’un ravin (doc.1). Enfin, un article du Monde relate un fait divers : des pirates de l’autoroute agressaient les automobilistes en 1993 près de Lyon (doc.4). Doit-on se méfier des autoroutes ? Constituent-elles un univers dangereux et inhumain qui piège les conducteurs ? Après avoir présenté le réseau autoroutier français, nous pourrons poser la question de son insécurité. Puis nous nous demanderons si cet endroit ne manque pas avant tout d’humanité.
Le réseau autoroutier français est important. Si on lui adjoint les rocades et les voies express, il s’agit même du premier réseau rapide d’Europe, comme le précise l’encyclopédie Encarta. Il faut le distinguer du réseau de routes nationales, qui est déjà vieux, puisqu’il date du XIXème siècle : il avait été fait pour relier entre elles les préfectures, mais il régresse peu à peu alors que les autoroutes prennent de l’importance. On apprend dans le même document que le nombre d’automobilistes doit dépasser les 10000 par jour, pour assurer la rentabilité d’une autoroute. C’est un chiffre impressionnant, corroboré par les deux premiers documents, où on perçoit bien toute l’intensité du trafic : M. Serre montre un amoncellement de véhicules dans le ravin, qui laisse supposer une circulation très importante, et le nombre de véhicules passant au seul moment où le personnage traverse, dans le récit de M. Tournier, témoigne de la fréquentation intensive de l’autoroute.
Selon Jean Chesneau, le but de l’autoroute est d’assurer un déplacement en un minimum de temps, ce que confirme l’encyclopédie Encarta, où l’on indique qu’à cette fin, les tracés doivent être aussi peu sinueux que possible, avec peu de déclivité, ce qui explique la présence de nombreux ouvrages d’art. L’aspect rectiligne de l’autoroute est aussi perceptible dans le dessin de Serre, ou dans le récit de Tournier ; l’autoroute y est qualifiée de « ligne droite en béton », et l’un des personnages s’exclame : « C’est raide, c’est propre, c’est rapide !»
Enfin, les différents documents décrivent les caractéristiques du paysage autoroutier. L’encyclopédie Encarta insiste sur le fait que les voies rapides sont très consommatrices d’espace, et qu’elles s’insèrent donc difficilement dans l’environnement. Le décor autoroutier n’est lui-même pas une réussite, si l’on en croit Jean Chesneau : les contacts entre l’autoroute et la nature sont artificiels, et les quelques arbustes qu’on plante pour « paysager » l’autoroute sont assez dérisoires. Quant aux panneaux codés qui la jalonnent, ils lui semblent puérils avec leurs symboles caricaturaux : un gland pour la forêt, ou un créneau pour un château fort… La présence d’un grand panneau, sous la forme d’un pictogramme absurde, indique la fin brutale de l’autoroute, dans le dessin de Serre : il souligne ainsi à sa manière la singularité de ces panneaux symboliques.
Le réseau autoroutier français se caractérise donc par son importance, son trafic, ses tracés rectilignes et rapides, mais aussi par une insertion difficile dans le paysage. Cependant, on peut s’interroger sur ses dangers : est-il étudié pour assurer la plus grande sécurité à ses usagers ?
Si, effectivement, la sécurité de l’autoroute demeure une préoccupation constante, les risques sont encore nombreux, et cela pour plusieurs raisons.
Souvent, les conducteurs éprouvent une sensation de sécurité sur l’autoroute. Le texte de Michel Tournier le confirme : alors que l’un des deux personnages allait perdre la vie, le voyage s’annonçait pourtant très calme, voire heureux. Le camion roulait « en père tranquille » à une « vitesse de croisière ». Jean Chesneau montre que l’autoroute est un espace particulièrement balisé, surveillé par radars et hélicoptères, et il indique que les contrôles techniques et policiers y sont très nombreux. On le perçoit aussi dans l’article du Monde : pour mettre fin aux agissements des pirates de la route, on multiplie les interventions de la brigade de répression des actions violentes, des patrouilles de gendarmes et de CRS. Par ailleurs, on a lancé une campagne de sensibilisation à ce type d’agression en Angleterre. Cela montre bien que le souci de sécurisation des usagers de l’autoroute est très important.
Pourtant, les dangers de l’autoroute restent nombreux. Le dessin de Serre montre que les accidents y ont souvent lieu en série : on voit un amoncellement de véhicules qui tombent méthodiquement dans un ravin inattendu. Cela renvoie aux accidents qui s’enchaînent dans les carambolages. Le récit de Tournier met en évidence le danger que constitue l’autoroute pour les piétons. L’un des deux personnages meurt, en voulant traverser les voies à pied pour rejoindre une jeune fille qu’il avait rencontrée sur l’aire de repos opposée. Cet incident tragique occasionne des dérapages et un bouchon. Enfin, le document 4 relate les méfaits d’une bande de pirates de la route, qui opérait sur l’A46, en
...