Synthèse
Commentaire de texte : Synthèse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar brabus • 27 Février 2015 • Commentaire de texte • 573 Mots (3 Pages) • 633 Vues
On trouve dans ce corpus quatre types de rapport de forces. Tout d'abord, celui qui est propre aux pays démocratiques. Le document 2 nous montre que la classe dirigeante se trouve démunie, privée de ses moyens d'action traditionnels, face aux citoyens internautes. Ève Suzanne cite un article de Joël de Rosnay qui fait état des propos tenus par un responsable politique français en 1996. Selon ce responsable, le pouvoir sait répondre aux manifestants et dorloter les électeurs. Mais il est pris au dépourvu par la liberté d'expression des internautes qu'il ne sait comment maîtriser. Les politiques de tout bord, ajoute Suzanne, sont en proie à la même perplexité. Ils sont beaucoup moins à l'aise que les citoyens dans le cyberespace. Cela nous montre qu'Internet représente une menace notamment aux yeux des régimes autoritaires. Liberté d'expression ne rime pas avec dictature. C'est pourquoi la Chine, nous explique Sébastien Delahaye, s'efforce d'entourer ses ressortissants d'une nouvelle muraille, une muraille numérique, que les anglo-saxons appellent The great firewall. Il s'agit en ce cas d'empêcher la propagation de la libre information. Toutes les données qui peuvent nuire aux autorités sont censurées. Il suffit pour cela de bloquer, grâce aux adresses I.P., l'accès aux sites jugés dangereux, que ce soit des sites occidentaux ou des sites d'opposants chinois. Une autre technique consiste à rediriger un internaute vers un site autorisé. Ainsi au lieu d'avoir accès à Google, il se retrouvera sur Baidu, l'équivalent chinois. Ce contrôle s'exerce aussi sur les messageries grâce à l'utilisation de mots-clés que la censure détecte dans les paquets d'information transitant sur le net. Mais il est un troisième type de rapport de force. Cette fois, le but du pouvoir n'est pas d'empêcher la circulation de l'information, il est de la surveiller pour identifier les opposants. C'est ce que le document 1 nous révèle à propos de la Libye. Une société française, Amesys, selon le Wall street journal et le magazine Wired, a équipé les services de renseignements de Khadafi en matériel électronique destiné à passer au crible toutes les communications du pays. Le logiciel Eagle a permis au pouvoir de suivre tous les échanges aussi bien sur ADSL, sur satellite que sur le réseau de téléphonie mobile. Des militaires français à la retraite, selon Le Figaro, ont servi d'instructeurs aux agents libyens. Cette surveillance, effective depuis 2010, a débouché sur le classement et la conservation de milliers de mails et de conversations téléphoniques de suspects. Toutes ces données ont été retrouvées dans les locaux des renseignements à Tripoli. On voit donc que le pouvoir peut profiter de la libre circulation de l'information et de la liberté d'expression pour repérer ceux qu'il veut éliminer. Cependant, il y a dans ce cas de figure un risque que le réseau ne profite finalement plus à l'opposition. C'est ce que montre le quatrième document. Cette photo rend compte d'un quatrième type de rapport de forces. On y voit un manifestant égyptien brandissant une banderole qui porte l'inscription suivante : "Facebook against every unjust". Cela signifie que ce réseau social a joué un rôle important dans le combat populaire contre
...