Le véganisme
Discours : Le véganisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camomillef92 • 28 Janvier 2020 • Discours • 773 Mots (4 Pages) • 667 Vues
Discours M2EO
Mesdames et Messieurs,
Si j’interviens aujourd’hui c’est pour vous parler du problème qu’est le véganisme. Le véganisme (ou végétalisme intégral) est un mode de vie qui consiste à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. Ce mode de vie passe par l’alimentation, les vêtements, les bijoux et accessoires jusqu’à la nourriture pour animaux. N’est-ce pas un peu excessif ? Le véganisme est en effet problématique notamment en termes de santé, d’écologie et celui-ci n’est pas prêt de nous sauver.
Tuer l’animal, c’est mal, manger de la viande, c’est destructeur. Car les études montrent que la consommation de viandes est corrélée au cancer. Sauf que ces études ont été principalement menées aux Etats-Unis et en Chine, où l’on consomme bien plus de viande, encore plus gavée d’hormones et d’antibiotiques. Quant aux études démontrant la longévité supérieure des végétariens qui - rappelons-le - consomment des produits animaux, lait et œufs, et dépendent donc de l’élevage, elles sont biaisées par le constat que ces publics consomment aussi très peu de produits transformés, peu de sucres, ils font du sport, boivent peu, etc. Quelle est la responsabilité des légumes dans leur bonne santé ? Difficile à dire ! Ce qui importe, c’est le régime alimentaire et le mode de vie équilibrés. En comparaison, manger végan, l’absolu des régimes « sans », c’est se condamner à ingurgiter beaucoup de produits transformés, c’est-à-dire des assemblages de molécules pour mimer ce qu’on a supprimé. Sans omettre d’ajouter la précieuse vitamine B12 à son alimentation. Elle permet la formation des globules rouges, la protection du système nerveux (y compris le cerveau) et la réparation et synthèse de l’ADN. Car sans elle, le corps a différentes réactions : anorexie, perte d’énergie, essoufflement, palpitations, hallucinations, dépression et la liste est encore longue. Ainsi, la consommation d’aliments d’origine animale a des bienfaits sanitaires.
Avec ce retour au naturel, l’écologie est sauvée. Et bien non. Car ayant expulsé les animaux domestiques, il n’y a plus rien pour maintenir les paysages ouverts, ceux des prairies, des zones humides et des montagnes. Sauf à obliger chômeurs, prisonniers et clochards à faucher et à couper les herbes, ou à produire des robots brouteurs. Les vaches et moutons sont les garants de l’extraordinaire diversité paysagère qui fait la France, qui est aussi celle de notre assiette. Les animaux et leurs éleveurs sont donc les premiers aménageurs du territoire et on ne put pas s’en priver.
Le véganisme est un concept dangereux. Il participe à la rupture programmée de nos liens avec les animaux domestiques. Il menace de nous condamner à la famine en nous ramenant à l’agriculture prédatrice des temps anciens. Il menace de ruiner les pratiques alternatives, comme le bio, en annihilant la polyculture-élevage qui est son fondement. Il menace d’uniformiser nos paysages. Il menace paradoxalement de nous faire perdre notre humanité incarnée et notre animalité en nous coupant des réalités naturelles par des zoos virtuels, des paysages transformés en sanctuaires, avec des chiens et chats remplacés par des robots. Le véganisme est l’allié objectif d’une menace plus grande encore. Car, après tout, la meilleure façon de ne plus abîmer la nature est de s’en couper totalement. De s’enfermer dans des villes, alimentées par des flux de molécules et des flux de données. Plus de sale, plus de propre, que de l’esprit sain tourné vers une morale ultime, l’amélioration de l’homme par son isolement total de la nature que l’on ne peut maîtriser et qui nous renvoie sans cesse à notre animalité. Oui, véganisme rime avec transhumanisme.
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