JE SUIS LA FINALITÉ ET LES OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE
Analyse sectorielle : JE SUIS LA FINALITÉ ET LES OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adri49 • 30 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 486 Mots (6 Pages) • 956 Vues
I FINALITE ET OBJECTIFS DE L’ENTREPRISE
A. LA FINALITÉ DE L’ENTREPRISE SELON PETER DRUCKER
1. La satisfaction du client
Selon Peter Drucker, « une entreprise ne se définit pas par sa raison sociale, ses statuts ou la législation », elle se définit d’abord par le besoin que le client cherche à satisfaire en acquérant un bien ou un service.
L’objet et la mission de toute entreprise, c’est-à-dire sa finalité, est donc la satisfaction du client.
Ce que le client achète à l’entreprise, c’est toujours une utilité, c’est-à-dire l’avantage que lui procure le bien ou le service. C’est à l’entreprise qu’il appartient de convertir les ressources économiques en richesses, et les choses produites en marchandises destinées à satisfaire le client.
C’est l’activité de l’entreprise qui crée le client, mais c’est aussi le client qui détermine ce qu’est l’entreprise.
2. Les fonctions marketing et innovation
Étant donné que la finalité de l’entreprise est de « créer le client », l’entreprise a, selon Peter Drucker, deux fonctions fondamentales : le marketing et l’innovation.
L’objectif du marketing est de connaître et de comprendre le client afin que le bien ou le service puisse satisfaire ses besoins. L’objectif de l’innovation est de développer un bien ou un service nouveau ou différent permettant d’augmenter le potentiel de satisfaction du client.
B. LE RÔLE DU PROFIT
Selon Peter Drucker, le profit ne peut constituer une finalité pour l’entreprise car il ne permet pas d’expliquer pourquoi et comment fonctionne une entreprise. Même si le profit est essentiel à l’entreprise, il n’est pas son objet ni sa raison d’être.
Cependant, une entreprise ne peut être socialement utile que si elle dégage du profit. Le profit apparaît donc comme un objectif essentiel de l’entreprise sans lequel les autres objectifs ne pourraient être atteints.
En effet, tous les objectifs ont un coût de réalisation, et ce coût ne peut être couvert que par les profits de l’entreprise. Selon Peter Drucker : « Le profit n’est pas un objectif, mais une exigence qui doit être mesurée objectivement par chaque entreprise, compte tenu de sa stratégie, de ses besoins et de ses risques. »
C. LA COHÉRENCE ENTRE FINALITÉ ET OBJECTIFS
1. Finalité et objectifs
La définition de la finalité de l’entreprise est un préalable indispensable à la détermination des objectifs car ceux-ci sont la traduction de la finalité. Ils correspondent à des questions sur ce qu’est l’entreprise, sur ce qu’elle sera et sur ce qu’elle devrait être.
Les objectifs sont des engagements à agir dans le sens de la finalité de l’entreprise car ils intègrent toujours les orientations fondamentales de l’entreprise.
2. La multiplicité des objectifs
Les objectifs doivent être hiérarchisés pour distinguer les objectifs fondamentaux ou stratégiques des objectifs plus secondaires ou opérationnels, mais tous concourent à la finalité de l’entreprise. Les objectifs doivent pouvoir être déclinés en buts spécifiques et traduits en actions ou opérations.
Peter Drucker distingue l’objectif marketing, l’objectif innovation, l’objectif facteurs de production (ressources humaines, ressources en capital et ressources physiques), les objectifs de productivité, les objectifs sociaux et le profit.
D. LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DE L’ENTREPRISE ET L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE
1. La responsabilité sociale des entreprises (RSE)
La notion de responsabilité sociale des entreprises (RSE) découle de l’application aux entreprises du concept de développement durable. La RSE est l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et à leurs relations avec toutes les parties prenantes internes et externes. La RSE signifie qu’une entreprise doit se soucier non seulement de sa rentabilité et de ses résultats financiers, mais aussi des impacts environnementaux et sociaux de ses activités.
Elle doit également être plus attentive aux attentes de ses parties prenantes : salariés, actionnaires, clients, fournisseurs et société civile dont les ONG sont les porte-parole.
2. Les principaux dispositifs de la RSE
– L’adhésion volontaire et facultative à un ou plusieurs des référentiels internationaux ou nationaux élaborés par les pouvoirs publics : Global Compact, Principes directeurs de l’OCDE, normes ISO, normes EMAS (Eco-Management and Audit Scheme)…
– Les engagements négociés directement avec les pouvoirs publics ou des partenaires privés et prenant la forme de définitions d’objectifs à moyen terme, chiffrés, sur les performances des entreprises, ou de partenariat sur la labellisation des produits d’une entreprise (commerce équitable, labels écologiques portés par des ONG, etc.).
– Les engagements unilatéraux de l’entreprise et démarches de progrès : les entreprises définissent elles-mêmes les objectifs et/ou les moyens, et peuvent choisir de faire appel à un contrôleur externe pour asseoir la crédibilité de leur démarche de RSE.
– Les audits sociaux consistent à demander à un auditeur (entreprise spécialisée ou ONG) de réaliser un audit des sous-traitants pour vérifier s’ils appliquent la législation locale du travail ainsi que les codes de conduite édictés par leurs donneurs d’ordre.
– Les relations avec les parties prenantes : il s’agit pour l’entreprise de tenir compte de l’ensemble de ses partenaires économiques et sociaux, directs ou indirects : salariés, clients, fournisseurs actionnaires
(partenaires contractuels), organisations non gouvernementales (ONG) et collectivités territoriales
(société civile).
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