Fiche: la Procédure Pénale
Recherche de Documents : Fiche: la Procédure Pénale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Juin 2012 • 9 422 Mots (38 Pages) • 1 850 Vues
I. LE PRINCIPE DE LA PROCEDURE PENALE
A. Une nécessité politique
- Comportements que doivent adopter les acteurs à la recherche de la vérité.
- Instrument de protection de l’ordre public.
- Instrument de protection des libertés publiques.
B. Un impératif technique
- Ensemble normatif indispensable.
- Le droit pénal est lié à la procédure pénale.
II. MODALITES DE LA PROCEDURE PENALE
A. Procédure pénale accusatoire
- Elle suppose l’expression d’une accusation.
- Déclenchée par un accusateur lequel attire l’attention du juge sur l’auteur supposé.
- Le procès pénal se présente alors comme un procès civil : duel verbal.
- Contrôle passif du juge : il tranche pour l’une des versions.
- S’applique dans les Etats anglo-saxons.
- Procédure orale contradictoire et publique.
- Absence d’instruction.
- Avantage : protège efficacement les droits de l’accusé : droits placé sur un pied d’égalité.
- Inconvénient : dissuasion des victimes d’aller en justice, favorise l’impunité des criminelles.
B. Procédure pénale inquisitoire
- Procédure basée sur l’enquête.
- L’Etat ne remet pas aux individus de juger les criminels.
- Rôle prépondérant des magistrats : la parole des parties importe peu.
- Procédure écrite et secrète tant à l’égard des parties que du public.
- Modèle français depuis le début du 13ème siècle.
- Avantage : confère plus d’efficacité à la machine répressive.
- Inconvénient : résultat atteint au détriment des droits de l’individu.
III. PRINCIPE DIRECTEUR : LA PRESOMPTION D’INNOCENCE
- L’objet du droit pénal est la recherche de la vérité.
- Cela implique la recherche de preuve.
- Principe universel convergeant de la présomption d’innocence.
- Principe en tête du Code de procédure pénale depuis la loi du 15 juin 2000.
- Droit consacré par la DUDH.
- C’est le droit d’être présumé innocent dès lors qu’un jugement n’a pas rendu coupable.
- L’expression « présumé innocent » n’est pas correct : l’innocent argue aucune prétention.
- Insertion du principe par la loi de 1993 dans l’article 9-1 du Code civil : possibilité de demander un référer pour faire cesser l’atteinte à la présomption d’innocence.
A. Le sens de la présomption d’innocence
- Principe probatoire qui désigne que la preuve incombe au demandeur et le risque en cas d’échec à démontrer la culpabilité.
- Preuve de l’élément légal, l’élément matériel et l’élément moral.
- Ainsi, il revient au Ministère public voire à la partie civile de démontrer la culpabilité et non à l’accusé de faire preuve de son innocence.
- La tâche du Ministère public concerne surtout la preuve de l’infraction stricto sensu : élément matériel + élément moral.
B. Portée de la présomption d’innocence
1. Liberté de la preuve
a) Production de la preuve
- Article 427 du Code de procédure pénale : la preuve pénale peut être apportée par tous moyens à condition que les moyens soient obtenus de manière légale et loyale.
Preuves illégales :
- Elles sont administrées en violation d’une loi nationale ou supranationale.
- Ex : aveu sous la torture.
- Cela ne signifie pas toujours qu’elle est irrégulière.
- La prohibition des preuves illégales ne vaut pas pour les acteurs de la vie pénale.
- Elle ne vaut que pour les autorités publiques.
Preuves déloyales :
- Création prétorienne en vertu de laquelle les policiers et les magistrats ne doivent pas provoquer des infractions.
- Les officiers peuvent être autorisés par le Procureur ou le juge d’instruction à participer au trafic aux fins d’en révéler l’existence mais ils ne sont pas déterminés à produire l’infraction.
- Les subterfuges sont sanctionnés dès lors qu’ils sont illégaux.
L’interprétation finaliste :
- C’est sur l’article 427 du Code de procédure pénale que la Cour de cassation admet les preuves illégales ou déloyales produites par des victimes présumées.
- Le rôle du juge consiste à contrôler les techniques d’obtention des preuves pour en vérifier la conformité notamment au regard des règles qui en conditionne l’admission.
L’incitation européenne :
- Depuis l’arrêt Schelck, la cour européenne a estimé que l’admissibilité des preuves relève du droit interne.
b) Appréciation de la preuve
- Article 427 du Code de procédure pénale : appréciation selon l’intime conviction du juge.
- Il appartient au juge de faire son choix : il n’est pas lié par l’enquête et la
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