D'atc-la récupération
Analyse sectorielle : D'atc-la récupération. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Décembre 2013 • Analyse sectorielle • 2 459 Mots (10 Pages) • 563 Vues
DISSERTATION D’ATC-LA RÉCUPÉRATION
Le monde est divisé en deux parties, les pays riches au nord et pauvre au sud. Le recyclage fait parti du quotidien de la 2ème catégorie car c’est une obligation pour eux de faire du neuf avec de l’ancien. En ces temps de crise les pays riches se passionnent à leur tour pour les matériaux pauvres. Les designers sont de plus en plus nombreux à s’insurger contre le gaspillage. A travers les documents proposés architecturaux tel que Shigeru Ban qui construit la Paper Loghouse en 1995, ou encore Palissade de Hains Raymond en 1976 et Jean Shin avec Sound Wave en 2007 utilise la récupération pour exprimer leur art, de même qu’Arik Levy pour Eno en 2010 avec Book-Stool-sangles, c’est à partir de ces œuvres que nous nous poserons la question en quoi la récupération est elle un art et apporte elle une vision nouvelle sur le sens des œuvres ? Pour répondre à cette question nous verrons à quelle mode de vie répond celle-ci, puis nous verrons dans une seconde partie, la trace du temps sur l’art et pour finir cette analyse comment redonner du sens à des objets oubliés, ignorer.
L’art et même le design réponde à des besoins que la société fait ressentir et demande selon un mode de vie précis. Ces lois dictées par nos besoins sont décidées par la mondialisation (pauvreté qui en découle), qui mène donc aux déchets de la consommation et à la soif de nouveauté. Avec la mondialisation ces besoins augmentent sans cesse et deviennent de plus en plus pressant. Ce que les gens utilisent et jettent au bout de deux utilisations sont récupéré par des petites mains qui décident de leur redonner vie. Au départ c’était une pratique réalisée par une catégorie de personne dans le besoin. On peut prendre pour acquis les quartiers des favelas au Brésil qui sont pauvres et regorgent de petites mains qui transforment ce qu’elles récupèrent, les frères Campana ont repris ce principe de récupération connu dans les favelas pour créer la Banquete Chair ou encore la chaise Favela en récupérant des peluches ou du bois pour mêler lignes modernes et matériaux pauvres. Cette réutilisation des matériaux humbles et éphémères contribue à mettre en valeur le travail des pauvres et aussi à leur redonner une nouvelle image en les rendant important dans un monde impartial. De plus en recyclant des objets qui sont destinés à n’être utiliser qu’une ou deux fois pour un vêtement ou même pour une peluche car l’enfant l’abime vite, on dénonce une surconsommation des objets et notre habitude à les rendre obsolètes avant même de les obtenir.
C’est pour cela que l’on parle de déchets de la consommation, car le consommateur habitué à ce que l’on lui donne quelque chose de nouveau tout de suite est dans cette attente du neuf et oubli les anciens objets. Comme le montre Pistoletto avec la Venus aux chiffons en utilisant une masse de vêtements et en les réduisant à un amas de chiffons en les accumulant dans une partie minime de l’espace, cela démontre que nous tournons le dos à un objet au bout d’un temps dérisoire. Par notre culture et une habitude malsaine c’est nous qui enlevons toute importance aux objets et en les récupérant les designers tentent de nous ouvrir les yeux sur ce que nous possédons d’or et déjà. Cette obsolescence peut être dénoncée par tout type de domaine d’intervention avec même la lecture mise en valeur et/ou accabler par Arik Levy et sa Book Stool-sangles ou l’association de sangles et de magazines montrent que nous sommes enfermés dans un monde de connaissance et de culture certes mais qu’au bout d’une journée déjà l’information n’est plus bonne car elle « date ». En adaptant les magazines comme assise ont leur donne une nouvelle vie mais aussi une nouvelle fonction car comme une tabouret on peut régler la hauteur avec plus ou moins de magazines. On retrouve cette même dénonciation dans la réutilisation du stylo bic car une fois utilisé, il ne sert plus à rien, pourtant Pienza composera un lustre avec 60 stylos billes bic car son tube transparents laisse entrevoir l’encre quand il est plein mais vide il laisse passer la lumière pour créer peu être certains jeux. Ces déchets réutilisé montre l’importance que de nos jours ont commence à se poser certaines questions et à vouloir réutiliser ce que nous connaissons déjà.
Cette soif de nouveauté nous ouvre donc les yeux sur de nouvelles options à réutiliser, dans le domaine de la mode ceci est déjà utilisé depuis toujours car la mode n’est qu’une inspiration que l’on reprend et remet au gout du jour, comme l’icône Brigitte Bardot qui en son temps était une femme reconnu pour ses gouts et en réutilisant sa notoriété, la marque de maroquinerie Lancel lui rend hommage avec son sac intitule BB comme les initiales de cette femme. Pareil pour le parfum Guerlain sorti récemment qui est lui aussi un hommage à la petite robe noire de Coco Chanel qui instaura celle-ci dans ces collections comme symboles de la féminité. En utilisant ce même nom mais pour un parfum, on détourne l’objet, le nom pour en faire quelque chose de nouveau puisque c’est ce à quoi s’attend le consommateur mais au lieu de le faire de façon habituelle c’est à dire du neuf avec du neuf, on réutilise du vieux pour en faire du neuf. Toujours dans le domaine de la mode Martin Margiela fait une collection depuis quelques saisons basées sur la récupération de matériaux pour en faire des nouveaux vêtements. En récupérant des anciennes pièces de vêtements, il donne à ces nouveaux vêtements un caché, une vie antérieure et lorsqu’il est porté, la personne porte une histoire, un vécu, ce qui donne plus d’importance à l’objet en question et fait se questionner le consommateur sur le passé de l’objet. Le designer ouvre donc les yeux du consommateur et en l’invitant à réfléchir sur la provenance de ce qu’il possède ouvre son esprit et sa sensibilité aux autres pour après reprendre lui même ce principe de récupération pour l’adapté à son propre mode de vie et pourquoi pas répondre lui même à ses besoins sans demander de la nouveauté tout le temps mais faire avec ce qu’il possède déjà.
Si notre mode de consommation est basé sur l’avance du temps et donc de nos besoins alors il laisse forcement une trace pour que nous, en tant que consommateur nous nous obstinions à redemander quelque chose de nouveau tout le temps. L’affectation du temps sur nos habitudes est donc du à l’écoulement de celui-ci et aux objets éphémères soumis à l’altération alors grâce à ces deux parties on peut en découler une résistance qui se crée sur de nouveaux principes. Lorsque le temps s’écoule tout vieilli
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