Synthèse 1

Synthèse 1 – Floriane RICHARD

Le corpus mis à notre disposition aborde le thème de l’innovation technologique musicale. Les extraits des romans : « L’écume des jours » écrit par Boris Vian en 1947, et « Les âmes fortes » de Jean Giono en 1950, nous présentent les inventions fictives d’instruments de musique. Au contraire, à travers son article : « Chronique » dans Écrits sur la musique du journal L’Évènement du 20 juin 1868, Émile Zola s’ancre dans la réalité, avec une innovation concrète ne relevant pas de la fiction. Dans quelle mesure les innovations technologiques liées à la musique sont-elles bénéfiques à l’Homme ? Dans un premier temps, nous examinerons les innovations technologiques, réelles ou fictives, abordées par les auteurs. Puis, nous étudierons les bénéfices apportés par ces innovations musicales.

Boris Vian décrit une invention fictive d’un instrument de musique qui compose des boissons alcoolisées. Il s’agit du pianocktail, un néologisme créé à partir des mots : « piano » et « cocktail ». De même, Jean Giono nous présente : l’orchestrion, une invention technologique musicale issue de son imaginaire et dont le principe est semblable à celui de nos juke-box. Ainsi, on peut choisir et écouter un style musical contre une petite somme d’argent.

Contrairement aux deux auteurs du XXe siècle, Émile Zola va se baser sur des progrès technologiques réels, comme celui de l’orgue électrique. Après avoir présenté les instruments, il est intéressant de souligner l’avis des auteurs vis-à-vis de ces innovations.

Les trois documents à l’étude ne se limitent pas à la simple présentation des inventions musicales. Si Boris Vian, à travers une discussion entre deux amis, évoque le caractère extraordinaire, quoique complexe, du pianocktail, c’est parce qu’elle représente une véritable source de créativité. En effet, en composant de la musique, le musicien va créer un cocktail.

Là où il fallait être actif pour avoir des cocktails, l’invention fictive de Jean Giono est à l’opposé. Effectivement, il faut payer pour accéder à la musique, il n’y a donc plus l’aspect créatif. L’accent est mis sur le caractère divertissant de l’orchestrion, puisque l’auteur met en scène deux personnages dansaient après avoir animé l’automate. Selon Jean Giono, l’innovation que représente cet « engin » est bénéfique, car elle : contribue au divertissement, de par la polyvalence de genres musicaux que l’orchestrion propose, tout en participant au développement de l’économie.

Zola lui, nous fait part de son avis favorable quant aux progrès technologiques qu’a permis l’électricité, que ce soit avec : le calorifère ou l’orgue électrique. L’auteur vante d’ailleurs la modernité de l’instrument, qu’il qualifie de « parfait pour les savants et les musiciens ». En effet, cette avancée va notamment permettre une meilleure amplification et donc diffusion.

À travers cette étude, nous avons pu vérifier que les innovations technologiques musicales étaient bénéfiques pour l’Homme. Effectivement, la nouveauté est bien accueillie par les auteurs puisqu’elles sont : modernes et créatives, elles constituent une source de loisirs et peuvent être un avantage économique. L’innovation technologique musicale ne va-t-elle pas condamner les musiciens ?

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