Survenant de Guèvremont
Dissertation : Survenant de Guèvremont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gegau116 • 9 Novembre 2017 • Dissertation • 1 643 Mots (7 Pages) • 881 Vues
Étape 1 : Plan du développement
Thèse défendue : Dans le livre le Survenant, de Germaine Guèvremont, le mode de vie sédentaire est idéalisé.
Argument principal 1
La sédentarité proposée dans le roman correspond à une grande réussite de la vie pour les habitants des terres.
Argument secondaire 1
Le fait que tous les membres d’une lignée se retrouvent à travailler sur les terres entraîne une grande fierté et montre la force de la valeur de la famille.
Image : « Quand il [Didace] avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre, qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ces racines plus avant dans le sol. » (p.80).
L’insertion de la métaphore qui compare les liens familiaux des Beauchemin et les racines d’un arbre montre la force qui s’est forgée et ancrée à travers les années. Ce procédé stylistique est renforcé par une gradation (jour, heure, instant) qui montre qu’en tout temps et aussi longtemps que les membres de la famille travailleront sur la terre, la puissance de ces liens s’intensifiera.
Argument secondaire 2
L’abondance et la certitude d’obtenir de quoi manger montre un haut niveau de sécurité et de fierté pour les paysans.
Image : « Maintenant, ils étaient quinze attablés. La nourriture abondait comme à des noces. Entre la dinde, bourrée de far aux fines herbes à en craquer, à une extrémité de la table et, à l’autre, la tête de porc rôti avec des pommes de terre brunes alentour, il y avait de tous les mets d’hiver, […], des soucoupes pleines de cornichons, de betteraves, de marmelade de tomates vertes, […], et de mélasse où l’on pouvait tremper son pain à volonté. » (p. 99)
Cette longue énumération met de l’avant les nombreux choix de plats et la grande quantité de nourriture disponible pour une famille qui travaille aux champs. Cette abondance représente la récolte de leurs efforts quotidiens.
Argument secondaire 3
Le travail aux champs fait partie intégrante du quotidien du peuple du Chenal du Moine et le fait de rentrer chez soi chaque soir et de demeurer sous un toit est signe d’accomplissement et de sécurité.
Image : Lorsqu’Amable énonce : « Un survenant, si tu veux le savoir, c’est quelqu’un qui s’arrête à une maison où il n’est pas invité.» (p. 35).
Il est possible de constater que la maison s’avère un lieu privé et familial où chacun y trouve sa place et où les origines de chacun prennent leur sens. Les pièces de celle-ci se voient toutefois marquées par l’arrivée du Survenant, dévoilant ainsi les contradictions subsistantes entre deux modes de vie. Somme toute, la maison est un lieu de rassemblement où il fait bon y vivre et seule les familles sédentaires peuvent accéder à cette chance.
Argument principal 2
Le mode de vie nomade est déprécié par les habitants du village comparativement au mode de vie sédentaire.
Argument secondaire 1
Le fait de ne pas avoir de domicile fixe et de ne pas avoir de point d’attache familial nuit à l’épanouissement d’un être humain dit nomade, selon ce qui est décrit dans le roman.
Image : « Rien qu’à son parler, ça se voit. Il parle tout bas, quand il se surveille pas. Puis il sourit jamais. Un sauvage sourit pas. » (p.51-52) et «Ah! fit l’autre, désappointé, c’est rien qu’un grand dieu des routes » (p. 60).
Tout le long du roman, plusieurs phrases négatives sont mentionnées par les paysans à l’idée d’avoir un mode de vie nomade. De surcroit, les habitants du village mentionnent souvent, vis-à-vis le Survenant, qu’il erre sur les routes, que personne ne connait vraiment son identité et qu’on ne comprend pas toujours son langage. Somme toute, les paysans prônent des liens familiaux forts et durables et n’hésitent pas à employer des commentaires désobligeants envers un mode de vie différent du leur.
Argument secondaire 2
Le mode de vie nomade et les voyages dans les autres villes semblent aller de pair avec la dépense d’argent excessive et les excès d’alcool.
Image : « Encore plus qu’un objet d’horreur pour Alphonsine l’alcool était une menace, une malédiction sur la maison. N’avait-on pas connu des cultivateurs auparavant rangés qui, pour s’être adonnés à la passion de la boisson forte, avaient bu leur maison […]?» (p. 40) et « L’argent dépensé, le Survenant dont la soif, loin de s’étancher, s’était avivée à la consommation de quelques coups, tira des plans pour boire davantage. » (p. 178).
Cette comparaison entre l’alcool et un objet d’horreur met de l’avant qu’à cette époque, la consommation d’alcool est proscrite par l’Église et qu’elle semble empreinte de négativisme, menant même jusqu’à la perte de sa maison. Qui plus est, les sommes phénoménales dépensées par l’achat de boisson semblent non nécessaires au bonheur des personnes sédentaires.
Argument secondaire 3
Les personnes nomades sont vues comme des personnes qui ne possèdent rien et qui sont prêtes à user de la bonté des personnes sédentaires à leur profit.
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