Situation d'encadrement
Étude de cas : Situation d'encadrement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zazou6011 • 26 Juillet 2021 • Étude de cas • 1 932 Mots (8 Pages) • 1 027 Vues
I) Description de la situation
La situation que j’ai choisie de traiter se déroule au sein du service d’oncologie du Centre Hospitalier d’Alès. Etudiante de deuxième année il s’agit là de mon stage du second semestre.
Au cours de ma formation, je n’ai jusqu’alors pas encore été en stage au CHAC, il s’agit de ma première expérience. En oncologie, il y a un soin technique propre au service, c’est la pose de l’aiguille de HUBER. Les cours de processus tumoraux ne nous ayant pas été dispensés, j’ai fait des recherches avant le stage. Les premiers jours, je prends le temps de m’acclimater au service. Anxieuse, j’appréhende énormément le moment où je vais effectuer ce soin. Piquer sur le port-à- cath (PAC) fait parti de mes objectifs de stage « Effectuer au regard des règles d’hygiène et d’asepsie la pose d’une aiguille de Huber, connaitre les surveillances et la technicité du soin ». L’infirmière (IDE) avec laquelle je suis ce matin-là, est en charge de mon tutorat. Il est 10 heures lorsque se présente Monsieur M. venu pour sa pose de chimiothérapie qui doit se dérouler sur trois jours.
L’IDE me demande de cadrer cette entrée et après avoir rempli le dossier me demande de préparer le matériel nécessaire afin d’aller le piquer sur le PAC.
Ayant vu pratiquer ce soin je connais le matériel nécessaire, je prépare alors: l’eau PPI, le savon, le flacon de NACL, le trocart pour prélever le NACL, une seringue (pour purger l’aiguille, le robinet et rincer le PAC), les compresses, le champ stérile, les gants stériles à ma taille, le pansement, l’aiguille de HUBER et le robinet.
Je pose tout le matériel sur mon chariot. Je prépare également une poche de NACL qui sur prescription médicale servira à l’hydratation du patient. Je prends quelques minutes pour me remémorer le soin. L’IDE vérifie le matériel, me demande de lui expliquer le procédé et les vérifications du soin. Après lui avoir répondu, je me lave les mains et nous allons en chambre. Je frappe à la porte, sur accord du patient nous entrons. Le patient est assis sur son lit, je me présente à nouveau et lui demande son accord avant d’effectuer le soin. Celui-ci étant d’accord je lui demande alors de me donner son nom, prénom et date de naissance afin de vérifier l’identito-vigilance, j’en profite alors pour contrôler si les information sont concordantes avec son bracelet d’entrée. Sur mon chariot j’organise mon espace. Je choisis de suivre la pratique de ma tutrice et d’effectuer le quatre- temps en non stérile.
Je vérifie où se situe le PAC sur mon patient et sa profondeur en retirant la manche de son tee-shirt. Une fois mon soin terminé, le pansement occlusif posé et l’hydratation raccordée, j’évacue mon matériel. J’aide Monsieur M à se rhabiller et quitte la chambre en m’assurant de son confort. De retour en salle de soin, nous prenons le temps de discuter de mon soin. Elle me rassure sur ma
pratique et sur mon respect des protocoles d’hygiène. Ma dextérité n’est pas encore très assurée et mon anxiété est plus que palpable. Sa réassurance m’aide à voir les aspects positifs qui ressorte de ma prise en soin et valorise mes acquis. Elle appuie sur le fait qu’il devient nécessaire d’assoir ma confiance car cela facilitera ma prise en soin et ne viendra pas parasiter mon soin me permettant d’établir une relation avec le patient, plus tard au cours de mon stage elle « disparaitra » me forçant à trouver les ressources pour faire mon « tour » en toute autonomie. Dans mon auto-critique je lui fait par de mon regret d’avoir focaliser uniquement sur le soin au détriment du patient avec lequel je n’ai que très peu échangé tant par le regard que la parole. Si au niveau technique tout était respecté, j’en ai oublié l’aspect primordial de mon soin à savoir la relation à l’autre. La question que je me pose après cela se porte sur la méthode d’apprentissage qu’a choisi d’adopter ma tutrice.
2) Analyse
Atteinte des objectifs: Au cours de mon stage et particulièrement lors de ma semaine passée en oncologie ambulatoire l’objectif que je m’étais fixé concernant la pose de l’aiguille de HUBER a été validé. Dés la troisième semaine de mon stage, les IDE qui m’encadraient avaient validé mon soin et me laisser exercer en autonomie. Lors de ma première pose, le fait de ne pas être « à l’aise » ne m’a pas permis de décentrer mon attention pour entrer en relation avec le patient. Au niveau technique je suis sortie de sa chambre rassurée et satisfaite mais déçue de ne pas avoir pris le temps de converser avec le patient pendant ce moment là. J’ai été en mesure de répondre à ses questions mais je n’ai pas fait d’éducation thérapeutique ou donné d’explications concernant le soin.
Ressources: Ma formatrice lors du premier soin est également formatrice sur l’IFSI, elle intervient notamment sur la pose et le retrait de l’aiguille de HUBER. Connaissant le protocole et les attendus de l’école, elle est pour moi une véritable ressource. Pédagogue et patiente, elle a su poser sur moi un regard bienveillant et mettre le doigt sur mes difficultés afin que je puisse les travailler. Aucun élément extérieur ne vient compliquer mon soin. Je connais la théorie et je l’ai déjà vu pratiquer, de plus nous avons pris le temps de préparer le matériel et revoir la procédure.
Pertinence des moyens utilisés: Avant de prendre en charge le soin, l’IDE a tenu à ce que j’assiste à diverses poses avec des IDE différentes me donnant la possibilité d’adapter mon soin. Le fil rouge étant le respect des règles d’hygiène et d’asepsie, j’ai fait les liens entre le soin, la nécessité de la stérilité et le risque infectieux présent au cours de la pose. Comprendre le déroulé et la justification des actions m’a donné à réfléchir et ainsi construit ma pratique.
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