Le libraire
Dissertation : Le libraire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boubou01 • 13 Septembre 2021 • Dissertation • 892 Mots (4 Pages) • 1 196 Vues
Analyse finale 30% Audrey Boulé gr :01
Le Libraire, œuvre existentialiste de Gérard Bessette, est apparue en 1960. Ce roman se déroule entre les années 1950 et 1960 durant la période de transition entre la Grande Noirceur et la Révolution tranquille. L’auteur démontre, à travers le courant littéraire de l’existentialisme, la difficulté du passage d’une époque à l’autre. En effet, le roman met de l’avant la position du personnage principal face à celle de la société duplessiste. Ainsi, Hervé Jodoin est continuellement en opposition avec celle-ci par son opinion contradictoire face à la censure et la religion.
Dans le roman Le Libraire de Gérard Bessette, le personnage principal a plusieurs opinions différentes du reste de la société. En effet, Hervé Jodoin est en opposition avec la société sur le point de la censure. Dans un premier temps, Hervé Jodoin est en opposition avec celle-ci sur le fait qu’il se moque de la censure : « Je l’ai regardé l’air perplexe en relevant les sourcils et l’ai prié de m’éclairer sur ce qu’il entendait par « livres dangereux ». » p.67 Ainsi, Hervé fait comme s’il ne comprenait pas ce que le curé venait de lui demander. Il utilise le fait d’être innocent pour ne pas comprendre et se moquer du curé. Aussi, l’utilisation des guillemets pour parler de « livres dangereux » faire référence au fait que ce ne sont pas ses idées. De ce fait, il les utilise pour faire comprendre qu’au fond ce n'est pas ce qu’il pense de ces livres. C’est comme cela qu'Hervé Jodoin se moque de la censure. Dans un deuxième temps, Hervé est en opposition avec la société concernant la censure, entre autres parce qu'il n’apporte pas d’importance à celle-ci : « Le patron avait peut-être traversé une crise de panique après m’avoir confié la garde de ses livres « à ne pas mettre entre toutes les mains ». » p. 59 Encore une fois, l’utilisation des guillemets montre qu’Hervé Jodoin n’apporte pas une grande importance à la censure. Il trouve cela drôle d’appeler les livres ainsi, puisqu'il n’apporte pas d’importance à la censure et qu’il en est indifférent. Lorsqu’il utilise les guillemets, c’est pour rapporter des expressions que les gens disent. Donc, en les utilisant, il démontre que ce ne sont pas ses idées. Alors que la société apporte une grande importance à la censure et va même jusqu’à utiliser des mots comme « livres dangereux » et « livre à ne pas mettre entre toutes les mains », ceci démontre son importance tandis que pour Jodoin, cela n'a aucun impact. Force est de constater qu’Hervé Jodoin est en opposition avec le reste de la société par son indifférence à la censure et par sa moquerie envers celle-ci.
Dans le roman Le Libraire de Gérard Bessette, l’auteur met en évidence la position d'Hervé Jodoin face à la société duplessiste. En effet, le personnage principal à des idées contraires concernant la religion. Dans un premier temps, Hervé Jodoin est en opposition avec la société sur le point de la religion, mais plus précisément sur le fait qu’il ne soit pas pratiquant contrairement au reste de la société : « Deuxièmement, les services religieux m’ennuyaient et je n’en voyais pas la nécessité. » p.114 En effet, on peut constater qu’Hervé Jodoin ne pratique pas la religion. Il fait même référence que c’est ennuyeux et qu’il n’en voit pas la nécessité. En utilisant les mots « services religieux », le personnage fait référence à la messe et aux prières. Donc, on peut constater qu’il est en opposition avec la société duplessiste puisqu'elle est une société très religieuse et pratiquante qui, en aucun cas, ne critiquerait la religion. Dans un deuxième temps, Hervé a des idées contraires avec la société sur le point de la religion parce qu'il critique négativement le curé : « C’est un homme obèse, frisant la soixantaine, fort bien conservé, teint vermeil, nez épaté, front fuyant, chevelure en panache, et qui parle d’une voix traînante et solennelle. » p.66 En effet, Hervé Jodoin critique négativement le curé sur son physique et emploi des mots forts et rabaissants envers celui-ci. La manière dont le tout est formulé crée un aspect assez négatif envers le curé. De plus, l’utilisation de virgules après chaque critique fait que c’est une accumulation. Cette accumulation crée un plus gros impact négatif envers le curé puisqu’il y a plusieurs critiques, une à la suite de l’autre. De la sorte, il y a une opposition avec le reste de la société, puisqu'elle voit le curé comme une personne importante et significative alors qu'Hervé lui donne un aspect négatif et qu'il se moque de cette figure religieuse en le rabaissant négativement. Force est de constater qu’il y a une opposition entre Hervé et la société duplessiste sur le point de la religion par rapport au fait qu’il n’est pas pratiquant et qu'il critique négativement le curé, ce que dans les deux cas, la société ne ferait pas.
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