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Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo

Commentaire de texte : Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  2 064 Mots (9 Pages)  •  854 Vues

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  Commentaire Le dernier jour d’un condamné

 

Le XIXe, est un siècle qui contribue à l'affirmation de la modernité littéraire à l'aide des mouvements marquants qui touchent les grands arts de l'époque comme le Romantisme. C’est un mouvement d’idées intellectuelles et artistique européen mettant en avant l’expression des sentiments personnel concernant la raison, l’imagination ou bien la présentation classique de la nature humaine. Le mouvement du romantisme touche non seulement la littérature mais aussi la musique ou encore la peinture. Victor Hugo est un poète, romancier et dramaturge français et est l'un des plus grands auteurs de la littérature française du XIX eme siècle  il a joué un rôle très important à son époque, comme homme de lettres et comme homme politique. Au niveau littéraire il joue un rôle central dans l’avènement du romantisme et dans la rupture avec les règles du théâtre classique. il est l’auteur de l’œuvre célèbre Le dernier jour d’un condamné, roman composé de 49 chapitres écrit en 1829 dans lequel l’auteur nous montre son engagement  fort contre les théories pénal en vigueur a cette époque, un de ses nombreux combat qu’il a porté sur la scène politique de l’époque alors que certains penseurs des lumières comme Diderot étaient favorable à la peine de mort. Le texte soumis à notre étude est le chapitre premier de son œuvre mais plus précisément l’incipit de celui-ci c'est-à-dire, la première page de l’œuvre de l’écrivain, des les premiers instants, Victor Hugo nous peint la manière dont il a construit son livre, en effet celui-ci est un monologue intérieur de son protagoniste prenant la forme d’un journal restituant les pensées ainsi que les émotions des dernières vingt quatre heures d’un condamné à mort dont nous ne connaissons ni l’identité ni le motif de son crime de celui-ci. Nous pouvons alors nous demander Comment Victor Hugo représente la tristesse de la peine de mort  à travers ce réquisitoire ? Nous verrons dans un premiers temps  le désespoir de l’incipit, dans un deuxième temps nous verrons l’atmosphère de la scène et pour finir la dénonciation de la peine de mort

  Tout d’abord, Victor Hugo ici veut nous montrer a quel point son héros est emprisonné derrières ces barreaux en utilisant le champs lexical de l’enfermement « Condamné » (L1)  « Captif » (L12) « cachot » (L12) « prison » (l13)…cette idée d’emprisonnement est même renforcée dans la construction même de l’incipit de Victor Hugo, en effet dans la syntaxe même l’on retrouve la phrase nominal « condamné a mort ! » cette phrase même ouvre et ferme l’incipit, montrant d’un certaine manière la détresse du prisonnier et renforce cette sensation d’enfermement rappelant même la sentence tragique prononcé par le juge du prisonnier de même le corps et l’esprit du détenu semblent également se fondre ainsi que disparaitre «Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée ». On retrouve aussi la répétition récurrente des mots « toujours » : « toujours seul avec elle » « toujours glacé de sa présence » « toujours courbé sous son poids » « elle est toujours là » (L1-2) mais encore du mot « qu’une » : « qu’une pensée » « qu’une conviction » « qu’une certitude » ces répétitions crée un effet tragique et interminable comme si le personnage paraissait se lamenter sans arrêt sur son sort,son fatum. L’anaphore de « qu’une » démontre les nouvelles restrictions du prisonnier, comme si celui-ci était réduit au strict minimum.                                                                                                               On retrouve aussi dans l’incipit la gradation descendante de « Chaque jour, chaque heure, chaque minute » ( L4) on en déduit alors par cette gradation que le prisonnier se rapproche peu a peu de son destin funeste qu’est la mort,  champs lexical du destin que nous retrouvons dans le texte « implacable » ( L13) et « fatale » (L25) comme si son destin était celé et que le prisonnier ne pourra plus revenir en arrière depuis que sa brutale sentence fût prononcée « Condamné a mort » qui dans cet incipit résonne comme un destin inexorable. On retrouve aussi la proximité avec la mort et le prisonnier se rapprochant de plus en plus par l’utilisation de l’imparfait dans cet incipit «était plein » (L5) « j’étais » (L11) celui-ci ne pouvant alors se remémorer uniquement son passé, on peut donc parler d'une structure antithétique autour de laquelle l’incipit se construit où le temps verbal du passé réfère à la liberté de l'esprit et le présent pour son emprisonnement. Ainsi cette structure marque l'opposition du condamné, celui-ci qui se trouve privé de deux formes de liberté : celle physique «Mon corps est aux fers dans un cachot » et l'autre morale «mon esprit est en prison dans une idée » les deux se retrouvant emprisonnés, celui-ci n’a plus d’avenir possible mais il garde pourtant un espoir minime par l’utilisation du futur  « voudrait » (L19). Ici Victor Hugo nous montre dans son incipit l’art du memento mori avec son personnage.                      nnBien que ce prisonnier se rapproche de la mort L’ennui  dans cet incipit n’existe pas, en effet ce texte se caractérise par le désirs d’objets, les envies, et les rêves désormais impossible de ce condamné. Ici l’opposition des deux temps, le présent et l’imparfait nous montre l’abondance de choses que le prisonnier possédaient ou voyait avant « c’étaient des jeunes filles, de splendides chapes d’évêques, des batailles gagnées » l’imagination et la rêverie étaient remplies en abondance tandis qu’à l’inverse le présent de ce prisonnier est vide : l’imagination n’est plus « mon esprit est en prison dans une idée ». L’unique idée de la condamnation à mort a remplacé la rêverie foisonnante accentue le désespoir de l’incipit.

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