Le bonheur.
Dissertation : Le bonheur.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar acceber • 12 Janvier 2017 • Dissertation • 920 Mots (4 Pages) • 634 Vues
Le bonheur
Un jour Gandhi a dit : « Moins on possède, moins on désire. » (LE FIGARO s.d) Or, dans la société de consommation dans laquelle on vit actuellement, cette citation peut sembler complètement farfelue. En effet, nous vivons dans un monde où nous sommes encouragés à consommer abondamment et où le besoin de se satisfaire ne cesse jamais. Les biens matériels, le luxe et le statut social, entre autres, importent beaucoup. Évidemment, tout cela a un but bien précis : résoudre la quête de bonheur des hommes. Mais qu’est-ce que le bonheur? Bien sur, plusieurs philosophes se sont déjà posé la question des dizaines de fois. Par contre, ils s’entendent pour dire que le bonheur est un état de complète satisfaction, de bien-être. Cependant, chacun a sa propre conception du bonheur. Prenons, par exemple, Socrate et Calliclès. Ces deux hommes ont longuement discuté de la question, mais ils ont tout de même deux visions complètement différente de ce qu’est le bonheur.
Tout d’abord, pour Socrate, le bonheur réside dans le bien moral. En effet, les plaisirs sont soumis et conformes au bien moral. Pour lui, « […] quiconque veut être heureux doit poursuivre et pratiquer la tempérance ; qu’il doit fuir à toutes jambes l’intempérance et, par-dessus tout, s’arranger pour n’avoir jamais besoin d’être puni. » (PLATON 2003, p.147) Autrement dit, la tempérance, soit le contrôle de soi-même est conditionnelle au bonheur. Ceux qui sont incapable de se tempérer sont comparés à des tonneaux troués. Cela dit, leurs désirs sont insatiables, puisqu’ils sont renouvelables et jamais entièrement comblés. Donc, étant donné qu’ils ne peuvent pas modérer leurs désirs, le bonheur se trouvera toujours ailleurs.
Ensuite, pour Calliclès, le principe du bonheur est l’hédonisme radical : « Le bien suprême réside, pour l’homme supérieur, dans la liberté de faire tout ce qu’il désire, et dans la multiplication infinie des plaisirs. » (PLATON 2003, p.200) Autrement dit, on doit rechercher l’accumulation des plaisirs. Les forts imposent leurs désirs aux faibles et tous les plaisirs sont bons, car, en effet, il n’y a aucun bien moral pour Calliclès. Si, par exemple, ton plaisir est de tuer les gens, ce n'est pas mal en soi, puisque tu le fais pour aboutir à ton propre bien. Pour lui, les gens qui contrôle leurs désirs ne valent pas mieux qu’un cadavre. Il affirme que si tu désires moins, tu n’es pas heureux. De plus, il se penche surtout sur la raison instrumentale qui veut trouver tous les moyens possibles pour atteindre la fin. Le but, c’est d’aller au bout des ses désirs pour atteindre le plaisir.
Toutes ces conceptions peuvent nous mener à nous poser la question suivante : considérant la société de consommation dans laquelle nous vivons, est-il vraiment possible d’être heureux aujourd’hui?
Pour ma part, je crois qu’il est impossible d’être véritablement heureux dans la société de consommation dans laquelle nous vivons, car les valeurs véhiculées par celle-ci ne sont pas les bonnes valeurs pour atteindre le bonheur. En effet, le bonheur se trouve surtout dans le bien moral. Par exemple, si on prend un autre adage de Gandhi : « L'homme est soumis à l'obligation de se laisser guider dans toutes ses actions par des considérations morales » (LE FIGARO s.d), on constate que le bien moral prône sur les actions, soit les désirs. Assurément, lorsqu’on ne modère pas nos désirs, on reste toujours insatisfait et ils nous en faut toujours plus. Prenons, par exemple, Bruckner et l’absence de malheur. Ce dernier explique que nous payons pour des thérapies pour nous soulager, et par la suite, accéder au bonheur. Par contre, ce soulagement doit être renouvelé constamment, car nous sommes heureux pendant la thérapie, mais après, on doit recommencer, car le sentiment de bonheur s’envole. Cependant, lorsqu’on se contrôle, nous n’avons pas ce problème et nous désirons moins.
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