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Le Malade Imaginare

Dissertation : Le Malade Imaginare. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 288 Mots (6 Pages)  •  789 Vues

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Intro :

Mettre en lumière l’incompétence des médecins n’est pas une nouveauté dans le théâtre de Molière. En effet dès ses toutes premières pièces, on retrouve ce thème, présent auparavant dans les farces. La médecine n’est pas très évoluée. On soigne toutes les maladies de la même façon, par des saignées,  des purges et des clystères, procédés tous très présents dans Le Malade Imaginaire. Cette pièce est la toute dernière comédie écrite par Molière en 1673, de son vrai nom, Jean-Baptiste Poquelin, est un dramaturge auteur de comédies, mais aussi un comédien et chef de troupe de théâtre français. Nous verrons ainsi comment Molière met en scène le ridicule de la médecine dans Le Malade Imaginaire afin d’en montrer tous les aspects.

D’abord :

La maladie supposée d’Argan n’est jamais nommée précisément, on l’a dit, et les seuls remèdes qui lui sont apportés sont l’application réduite des paroles répétées dans le troisième intermède : « Clystère donner, puis saigner, ensuite purger ». Il n’est question que de purges, de lavements et de diverses méthodes pour « balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur ». Le nom même de Monsieur Purgon, qui rappelle la purge, montre bien que là se trouve sa seule capacité. La pratique médicale semble alors très hésitante et uniquement fondée sur une observation extérieure du corps humain : les Diafoirus se contentent de lui prendre le pouls pour émettre un diagnostic, qui n’est d’ailleurs que la mention d’un organe, la rate. Argan fait remarquer que monsieur Purgon n’a pas mentionné le même organe malade et se finit sur la prescription, qui ressemble plutôt à une recette de cuisine: « Monsieur Diafoirus : Eh oui, rôti, bouilli, même chose. » et « Argan : Monsieur, combien est-ce qu’il faut mettre de grains de sel dans un œuf ? ». Et peu importe qu’Argan soit malade ou non, ce qui est mis en avant ici est l’incompétence manifeste des deux médecins, pourtant si doués à faire étalage de leur prétendu savoir plus tôt dans la scène.

Thomas Diafoirus, disqualifié comme prétendant aux yeux d’Angélique, est un moyen pour Molière pour faire la satire des médecins qui résonne grâce à des connaissances théorique et non sur l’observation qui manque d’initiative et de réactivité face à des êtres animés. Le premier reproche que Molière adresse aux médecins semble anodin : représentés ici par Diafoirus père et fils, ils font preuve d’une grande prétention destinée à impressionner leurs interlocuteurs. Le père s’adresse à son fils en latin « Optime », le fils recourt à des références ou à des mots savants « la statue de Memnon », « l’héliotrope », « les naturalistes ». Mais la rhétorique à laquelle recourt mécaniquement Thomas va au-delà : elle révèle que le savoir de ces prétendus savants ne recouvre aucune science réelle. Constitué de clichés, d’idées toutes faites, de vernis, de formalisme vide, ce savoir n’a rien à voir avec la science médicale, qui se nourrit de progrès.

Ensuite :

La suite de la scène aggrave le trait : Thomas, lorsqu’il mentionne avec orgueil sa « thèse contre les circulateurs », montre l’attachement borné des médecins aux pratiques anciennes, leur immobilisme, leur attitude rétrograde, leur refus des découvertes modernes, donc leur dangereuse incompétence. L’admiration d’Argan pour Thomas et le fait qu’il lui « sacrifie » sa fille dénoncent l’ascendant de ces charlatans sur des esprits fragiles et crédules. Seuls les gens raisonnables, même issus du peuple comme Toinette, perçoivent leur manège.

La médecine est dans cette pièce assimilée à une croyance puisque les médecins sont des imposteurs, autant que Tartuffe se faisant passer pour un dévot dans la pièce éponyme. Béralde parle d’ailleurs de « roman de la médecine » et cette expression est à entendre de manière dépréciative. Le « roman » relève en effet de la fantaisie et de la fiction, de l’invention et non de la science. Il nous montre que la médecine de cette époque était plus faite d’apparence et d’illusion que de réels savoirs. La phrase : « La barbe fait plus de la moitié d’un médecin» le démontre très-bien. C’est une phrase affirmative, qui affirme que les médecins ne sont faits que de paraître : ils veulent paraître intelligents au lieu de l’être. Cette réplique de Toinette voudrait donc dire que ressembler à un quelqu'un d’érudit, dans ce cas-ci donc c’est d’avoir une barbe, ferait d’Argan un médecin. Cela montre encore une fois la prétention dont ils pouvaient faire preuve et que Molière voulait critiquer. Donc les médecins pouvait dire tout ce qu’ils voulaient le terme « sottises » étant employé précédemment, tant que cela paraissait intelligents, en dépit  ces personnes ayant besoin de leur savoir qui ne peuvent rien comprendre.

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