L’apologue vous parait-il une forme d’argumentation efficace ?
Dissertation : L’apologue vous parait-il une forme d’argumentation efficace ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maelle.gtrr • 10 Mai 2021 • Dissertation • 1 315 Mots (6 Pages) • 663 Vues
Dissertation : L’apologue vous parait-il une forme d’argumentation efficace ?
L’apologue est un court récit d’imagination duquel se dégage une pensée ou une vérité morale ou philosophique. On le retrouve notamment dans les fables comme celles de Jean de La Fontaine qui prend principalement son inspiration chez le grec Esope considéré comme le véritable inventeur de la fable. Les fables de La Fontaine sont divisées en trois recueils chacun ayant une thématique différente. Ce dernier voit l’apologue comme un moyen d’instruire sans lasser, il l’exprime clairement en disant « Une morale nue apporte de l‘ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui ». Nous pouvons ainsi dire que l’apologue joint l’utile a l’agréable et parait alors efficace aux auteurs classiques car selon eux il est impossible de distraire sans instruire de plus étant clair et bref il est plus facilement compris. Cependant, il se peut que l’apologue manque son objectif compte tenu du fait que la morale puisse être cachée dans le récit en se trouvant milieu. En outre, il se peut que l’apologue soit comparé aux autres genres de l’argumentation ce qui s’ajoute à ses faiblesses. Afin de répondre à notre problématique sur l’efficacité de l’apologue nous verrons d’abord quelles sont les qualités qui font de lui une forme d’argumentation efficace, puis quels sont les risques qu’il court en pouvant être ambigu ce qui lui fera perdre son efficacité et enfin nous le comparerons aux autres récits argumentatifs tel que l’essai, le traité ou le dialogue.
L’apologue peut être considéré comme une forme d’argumentation efficace grâce à ses propres qualités : en effet, c’est un genre qui plait au public en raison de sa brièveté et clarté, de plus, il relie une morale a un récit vivant et parfois imagé.
En vue d’être efficace, il faut tout d’abord que le récit dans lequel la morale est présente soit plaisant et qu’il donne l’envie d’être lu par un public large. C’est donc pour cela que ce genre de récit est souvent humoristique ou ironique comme les fables de La Fontaine qui font une satire sociale de la société dans laquelle il vit comme avec La Laitière et le pot-au-lait, qui est là la neuvième fable du livre VII du deuxième recueil. Dans cette fable, Perette, la protagoniste, se retrouve perdue dans ses pensées dans un rêve démesuré. Ici la maladresse de Perette distrait voire amuse le lecteur et le prépare à accepter la morale du récit qui est « Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ; Je m’écarte, je vais détrôner le Sophi ; On m’élit roi, mon peuple m’aime ; Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant ; Quelque accident fait que je rentre en moi-même ; Je suis gros Jean comme devant », l’accident étant la chute de Perette qui met fin a son rêve de vendre tous ses produits. Cette morale nous place dans les pensées de l’auteur qui lui aussi rêve, cela crée un lien avec le lecteur. La Fontaine implique que les rêves ne sont pas la réalité, cette rêverie est exagérée. La satire qui est utilisée afin de dénoncer les défauts des hommes contribue aussi à rendre l’apologue humoristique. Au court de ses fables La Fontaine fait la satire du milieu hypocrite et injuste de la cours comme le montre Les obsèques de la Lionne, la quatorzième fable du livre VIII toujours dans le deuxième recueil ou encore Les animaux malades de la peste qui est la première fable du livre VII qui elle dénonce les « jugements de cours » qui peuvent condamner un innocent, toutes deux mettent en scène les mensonges présents à la cours et leur impact.
L’apologue ne tire pas que sa force de son côté humoristique mais aussi de sa clarté. En effet cela lui donne un pouvoir de persuasion important car cela le rend la plupart du temps plus facilement compréhensible. Avec un nombre de personnages restreint et une intrigue minimum de prolongement et de rebondissement le récit bref qu’est une fable ne souffre pas d’une grande complexité. Comme dans Le corbeau et le renard qui ne comporte que deux personnages avec une intrigue qui présente la ruse du renard, de même avec Le loup et l’agneau. Ces deux fables souvent lues aux enfants sont facilement compréhensibles.
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