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Dissertation sur la discrimination à l'embauche

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Par   •  10 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 488 Mots (10 Pages)  •  3 175 Vues

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Dissertation en droit du travail : «La lutte contre la discrimination à l'embauche»

                "Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances", selon la Constitution de 1946, texte supérieur à l'ensemble des lois en France. En pratique, les choses ne sont pas si simples puisque selon une étude réalisée par le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), avoir un style ou une corpulence "hors normes" constitue un frein à l'emploi au même titre que le fait d'avoir plus de 55 ans, d'être enceinte ou d'avoir un handicap visible. Aujourd'hui en France, à compétence égale, le nom et l'origine peuvent obliger à envoyer quatre fois plus de CV pour décrocher un entretien, d'après une étude de l'Institut Montaigne d'octobre 2015. La discrimination à l’embauche, si elle tend à s’estomper, reste une réalité en France. En effet, en 2015, 85% des demandeurs d’emploi avaient estimés que les discriminations à l’embauche étaient fréquentes.

        Depuis 1789, les citoyens français « naissent et demeurent libres et égaux en droits : les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Pourtant, les discriminations existent, justifiant l’urgence de la lutte contre elles, et la prise de conscience de cette nécessité.  Le terme lutte nécessite des précisions. Il est possible de le rapprocher de synonymes tel que « effort », « conflit » ou encore « résistance », tous ces termes visent un ensemble d’actions menées pour défendre une chose ou une idée. Il est également possible de le définir comme une résistance opposée à des forces contraires ou encore comme une volonté de vaincre les difficultés. Il est possible d’en déduire par rapport au sujet qu’il semblerait que deux forces s’opposent concernant les discriminations à l'embauche. Ainsi, l’employeur et le salarié seraient dans un rapport opposé lorsqu’ils seraient face à une discrimination. Les discriminations dans le cadre d’une procédure de recrutement sont interdites pourtant on définie une discrimination à l'embauche comme une discrimination évoquée lorsque des chercheurs d'emploi sont traités de manière différenciée sur une base de critères sélectifs qui manquent de justification objective et raisonnable à l'égard du poste de travail à pourvoir, selon le législateur. La définition juridique se trouve dans le code du travail à l’article L 1132-1. Cet article concerne le principe de non-discrimination à l’embauche qui énonce les différents cas de discriminations possible valable en droit. L’employeur a une liberté presque totale dans le choix de son futur salarié, et tout candidat à un emploi peut accepter ou non le poste proposé. L’embauche est donc un acte important car elle correspond au début de la future relation de travail.

        La prise de conscience des pratiques de discrimination au travail est insuffisante pour éradiquer les pratiques qui les induisent. Plusieurs facteurs expliquent cette difficulté de passer de la prise de conscience aux actes : D’une part, les victimes de discrimination hésitent à poursuivre leur employeur ou ceux qui pourraient les embaucher de peur d’avoir à en subir les conséquences ; D’autre part, les entreprises n’ont pas toujours le réflexe de mesurer et objectiver leurs éventuelles pratiques discriminatoires. C'est pourquoi, il paraît intéressant de s'interroger : Le droit français opère-t-il un effort de lutte pour empêcher les discriminations à l’embauche ou une véritable résistance à cette lutte ?

Les dispositifs mis en place pour la lutte contre les discriminations à l’embauche permettent de réduire considérablement les discriminations à l’égard des salariés (I) mais cette lutte a des limites et plus particulièrement un principale qui ne pourra être atténuée, le pouvoir de choix de l’employeur (II).

  1. Les dispositifs mis en œuvre contre la discrimination à l'embauche

Afin de lutter contre les discriminations à l'embauche, le droit français a mis en place différents dispositifs tel que le principe de non-discrimination à l’embauche  (A) et les discriminations positives (B).

A) La mise en place du principe de non discrimination

        La loi du 31 décembre 1992 a réformée le principe de non-discrimination à l’embauche suite à la prise de conscience par le législateur et plus généralement par la société des problèmes que rencontraient certains salariés à l’embauche. Cette loi impose trois critères concernant l’embauche, proportionnalité, pertinence et transparence. La proportionnalité implique de ne poser que des questions relatives à l’emploi pour lequel le salarié postule.  La pertinence impose que les méthodes utilisées ne doivent pas être abusive, il est donc interdit de procédé à des tests de numérologie ou astrologique. Ainsi toute méthode se basant sur des critères subjectifs est illégale. La transparence implique que le candidat doit savoir à quoi s’attendre lors de l’entretien.

        En France, c'est l'article L1132-1 du code du travail qui rend la discrimination à l'embauche illégale. Le principe est que l'employeur est libre d'engager le candidat qui, selon lui, conviendra au mieux à l'emploi proposé ; cependant, il existe des motifs de refus à l'embauche interdit par la loi. Ainsi, tout salarié, tout candidat à un emploi, un stage ou une période de formation en entreprise est protégé par la loi contre les discriminations à l’embauche et au travail. Le Code du travail interdit ainsi par son article L.1132-1 toute distinction entre salariés fondée notamment sur : l’origine ; le sexe ; les mœurs ; l’âge ; les caractéristiques génétiques ; l’orientation ou l’identité sexuelle ; la situation de famille ou la grossesse ; l’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie,  une nation ou une race ; les opinions politiques ; les activités syndicales ou mutualistes ;les convictions religieuses ; l’apparence physique ; le nom de famille ; le lieu de résidence ; l’état de santé ou le handicap. Dès lors, aucun de ces motifs ne peut être retenu pour écarter une personne d’une procédure de recrutement (ou de l’accès à un stage ou à une formation) ou pour sanctionner, licencier ou décider d’une mesure discriminatoire contre un salarié.

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