Cage d’oiseau et Ô tourments / Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois
Dissertation : Cage d’oiseau et Ô tourments / Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loula Tran • 5 Juillet 2022 • Dissertation • 623 Mots (3 Pages) • 482 Vues
Devoir 3D – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.
Tout d’abord, on peut voir que le thème de la fatalité est traité de façon similaire car les deux poètes acceptent leur destin qui est la mort. En effet, dans le poème « cage d’oiseau », Garneau utilise une métaphore : « l’oiseau dans ma cage d’os / c’est la mort qui fait son nid » (v.4-5). Cela montre son mal être par un sentiment d’enfermement et pour retrouver la liberté, la seule issue est la mort. De son côté, Grandbois accepte également le destin qui attend les hommes. Dans « Ô tourments », le poète fait une comparaison : « Et nous seront comme des tombes sous la grâce des jardins » (v.35-36). Il fait une comparaison entre « nous » qui représente l’humanité et les « tombes » qui représentent la mort qui attend les hommes. Ces deux poètes appartiennent tous deux à un courant de poètes dits les poètes « de la solitude ». Ils vivent en situation d’isolement, notamment à cause de leur marginalisation sociale. C’est dans cette environnement que s’est installé la fatalité qui règne dans leur poème. Les deux auteurs sont conscients du destin qui les attend, c’est-à-dire la mort. D’un autre côté, les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même façon. Saint-Denys Garneau représente sa fatalité à travers l’image d’un oiseau : « Je suis une cage d’oiseau » (v.1). Cette métaphore montre que l’âme du poète à travers l’oiseau est enfermée dans une cage. Dans ce poème, Garneau parle de lui, de sa solitude et de son mal-être personnel. Au contraire, Alain Grandbois utilise le symbole de l’être humain pour représenter la fatalité. Il n’hésite pas à utiliser des pronoms personnels tels que « vous » (v.27) et « nous » (v.33). Ce qui montre qu’il parle de l’humanité et le pronom « nous » montre qu’il s’inclue dedans. Grandbois utilise également une périphrase : « Bientôt l’ombre nous rejoindra » (v.33). L’ombre représente la mort qui arrive. Cela montre clairement qu’il est conscient que les êtres humains sont destinés à mourir. De plus, la poésie de Grandbois, influencée par les nombreux voyages qu’il a effectué, s’ouvre au monde et laisse de côté les préoccupations d’affranchissement des Canadiens français. Sa poésie, plus universelle est sensible à l’angoisse que peut éprouver chaque être humain. Enfin, bien que les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même manière, ils traitent du même thème qui est la fatalité et ce sentiment de solitude et de mal être est plus fort que tout. Il est exact d’affirmer que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent le thème de la fatalité d’une façon similaire. Il est vrai que les deux auteurs ont vécu dans une période où il y avait des difficultés économiques et en période de guerre : la seconde guerre mondiale. Cela se ressent à travers leurs poèmes. Dans « Ô tourments », Grandbois utilise un enchainement de questions rhétoriques commençant par « Pourquoi » (v.30-32). Cela montre sa fatalité envers ce monde cruel. Cette détresse se sent également dans « cage d’oiseau » de Garneau. En effet, la personnification : « c’est la mort qui fait son nid » (v.5) met en exergue le mal intérieur qui ronge le poète. Bref, Garneau et Grandbois symbolisent la fatalité de la mort différemment, elle représente tout de même une libération pour les deux poètes atteints de mal être dans leur for intérieur. |
...