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Anthologie Le parti pris des choses, Ponge

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Par   •  6 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 722 Mots (7 Pages)  •  725 Vues

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Anthologie le parti pris des choses

Mo

Mo

Préface

Le parti pris des choses, par son titre presque polémique (“parti pris”), désigne l’attitude d’un poète qui se détourne des humains pour se consacrer aux “choses”.

En se tournant vers les choses, Francis Ponge anime et enchante ces menus mondes étrangers à “l’action violente ou divisante de l’homme”.

Ce recueil a pu apparaître comme apoétique car les poèmes se présentent comme des définitions de dictionnaire.

Ponge cherche en effet à échapper à la subjectivité et au lyrisme en mettant la parole au services des choses muettes. Son approche matérialiste et analytique du monde distingue sa poésie du lyrisme surréaliste qui primait à son époque.

Francis Ponge est un poète français du XXe siècle. Ses origines bourgeoises et son intelligence brillante le destinent à des études que son mutisme, lors des oraux, l’empêche d’achever.

Il devient employé de bureau et va ensuite s’engager dans la Résistance.

Ponge fréquente les groupes surréalistes sans adhérer à leur conception de la poésie.

Il ne cherche en effet pas à atteindre une “surréalité” par le poème; mais au contraire à restituer le plus fidèlement les choses, en échappant aux pièges de la subjectivité. Les œuvres principales de Francis Ponge sont La Rage de l'expression (1952), Le Grand Recueil (1961) ou encore Le Savon (1967).

Les poèmes choisis sont le Cageot; décrit comme étant un objet sympathique en bois pour préserver des fruits qui est fragile et s’use facilement, La bougie; décrite comme étant une plante singulière de la nuit dont la feuille est comparable à l’or. Elle enthousiasme les lecteurs par sa clarté et attire certains insectes à leurs saisons. La Cigarette; décrite tel qu’une tige au bout légèrement lumineux, produisant de la cendre, et pollue l’atmosphère en la rendant brumeuse et sèche. les mûres; décrites comme multicolores car tous les fruits ne grandissent pas au même moment. Le pain; décrit comme une baguette dont l’intérieur est composé d’un tissu similaire aux éponges. Initialement elle est malléable, mais avec un intense coup de chaleur, elle se durcit et prend doucement sa forme avec une surface au relief accidenté où l’on trouve vallées. Et pour finir, Le feu; décrit comme se propageant comme la marche des animaux. Il part d’un endroit à un autre. Sur son passage, tout s’écroule et émet des gaz qui sont transformés progressivement en une seule rampe de papillons.

Le cageot

Le poème est à première vue en apparence impersonnel, mais en réalité, il se penche sur l’existence du cageot avec humour et tendresse sans intervenir directement.

Ainsi, nous nous demanderons comment Francis Ponge sublime-t-il le cageot tout en s’appuyant sur sa banalité. Tout d’abord, nous pouvons déceler un premier mouvement où Ponge fait la présentation de l’objet à partir du mot, puis un second mouvement centré le caractère éphémère du cageot présenté comme un sapate, enfin le dernier mouvement qui illustre le destin tragique de l’objet et la relation qu’il entretient avec l’homme.

Le paragraphe débute par un CCL « À mi-chemin de la cage au cachot » qui nous affirme l’approximité de l’objet et nous présente une forme de parcours. Ce parcours qui est celui entre les deux mots « cage » et « cachot ».

Par la paronomase, il rapproche les termes « cageot » à « cage » et « cachot », ce qui crée une allitération en [ k ] permettant de rythmer le poème d’une certaine musicalité.

Ponge nous propose une définition du cageot semblable de très près à celle du dictionnaire, c’est pourquoi il évoque la «langue française ».

L’adjectif qualificatif « simple » utilisé par le poète nous montre l’aspect frêle de l’objet et l’emploie du suffixe « ette » pour « caissette » désigne la petitesse de l’objet, ce qui inscrit immédiatement le cageot dans la simplicité la plus extrême. Le poète semble indiquer que le sujet de son poème va être d’une banalité évidente.

Ponge utilise un langage à double sens par les termes « vouée », « transport », « suffocation », « maladie », qui ressemblent au langage de la poésie amoureuse, des symptômes de la passion et du « transport » amoureux. Les fruits pourraient être ceux de la passion, au sens figuré ou propre.

Nous remarquons une sonorité semblable et répété dans tous le paragraphes avec l’assonance en [a] et en [o], qui crée une musicalité, et peut être la phrase coeur du poème.

Ainsi, ce paragraphe définit le cageot et le met en valeur par le travail recherché du langage et la rime croisée qui crée une harmonie autour du cageot. Le fait que ce poème soit en prose, cela l’enrichit, ce qui résulte d’un travail rigoureux car c’est

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