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Tartuffe : acte 1, scène 4

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Par   •  8 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  681 Mots (3 Pages)  •  1 409 Vues

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Tartuffe est la plus longue bataille théâtrale du XVIIème siècle. En effet, il a fallu à Molière trois placets au roi et cinq années de lutte acharnée pour que la pièce soit autorisée. Cela s’explique par la critique du parti dévot très explicite que la pièce comportait à l’origine. Or, ce parti était à l’époque très influent, ce qui a contraint le dramaturge à modifier son oeuvre. Quand la pièce est enfin présentée au public parisien en 1669, le succès est au rendez-vous ! Aujourd’hui encore Tartuffe suscite de l’intérêt puisqu’elle est la pièce de Molière la plus jouée par la Comédie-Française avec plus de trois mille représentations. Dans l’extrait étudié, Orgon vient de rentrer chez lui et ne se préoccupe que de Tartuffe alors que sa femme Elmire a été souffrante. Comment fonctionne le comique dans cet extrait ? Cette scène va au delà du comique en incitant le spectateur à réfléchir. Je vais maintenant procéder à la lecture du texte.

I - Une scène comique

Un dialogue de sourd

Cette scène tourne autour d’un dialogue entre Orgon et Dorine. Néanmoins, aucun d’entre eux ne prête attention aux propos de l’autre, ce qui transforme cet échange en un dialogue de sourd.

Orgon répète quatre fois la même chose : “Et tartuffe ? le pauvre homme !”. Il semble obnubilé par ce dernier et ne comprend pas que les interventions de Dorine sont ironiques.

En effet, cette dernière se moque de lui car il est incapable de communiquer puisqu’il ne fait que répéter ! Dorine est donc irrespectueuse, or l’histoire se déroulant au XVIIème siècle, elle est censée respecter son maître. Son refus des convenances est comique. On remarque une montée crescendo de Dorine dans la dialogue : son temps de parole augmente et elle finit pas dominer l’échange.

Une scène construite sur des décalages

Cette scène, en plus de tourner autour d’un dialogue de sourd est construite sur des décalages.

En effet, on remarque un premier décalage entre Elmire et Tartuffe. Cette dernière est associée à un CL de la maladie et de la douleur (la fièvre, douleur de tête, saignées, tandis que Tartuffe est associé au CL de la nourriture (soupa, mangea, perdrix, gigot en hachis, vin). Tartuffe est donc égocentrique et égoïste : il ne fait pas preuve de compassion envers Erinne alors qu’elle est souffrante.

On remarque alors un décalage entre l’image de l’homme pieux que Tartuffe est censé être et la réalité. Il profite de la vie et est un bon vivant alors qu’il est censé faire preuve de mesure et de frugalité. Cela est visible avec l’emploi de déterminants numéraux devant les plats qu’il mange : deux, quatre et la présence du nom “une moitié de”. De même, Tartuffe ne semble pas lié à la religion puisqu’il se couche sans prier ou méditer.

Ces décalages rendent donc la scène comique pour le spectateur. Néanmoins, Molière dépasse la notion de divertissement pour inciter le spectateur à réfléchir.

II - Une comédie pour divertir, mais aussi pour réfléchir

En effet, la comédie à pour but de démasquer les défauts des hommes et de les

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