Spinoza (biographie, idées)
Fiche : Spinoza (biographie, idées). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulou50 • 25 Mai 2016 • Fiche • 1 992 Mots (8 Pages) • 893 Vues
Spinoza est un philosophe néerlandais issu d’une famille juive marrane portugaise ayant fuit l’Inquisition. Le Traité Théologico-politique est l’une des seules œuvres que Spinoza à écrit en 1670. Il la publia, par crainte de poursuites politiques et religieuses, sans nom d'auteur et avec une fausse adresse d'éditeur, même si le livre lui fut vite attribué. L'ouvrage fut interdit aux Provinces-Unies en 1674. Nous nous intéressons particulièrement au chapitre 16 qui pose ici le problème de trouver les bonnes bases et règles de fondation d'un Etat pour qu'il puisse perdurer dans le temps et protéger ces concitoyens. La thèse qu'il défend est qu'il faut privilégier la Raison à l'Appétit, en protégeant l'Homme des ces mauvais penchants.
La Raison est pour Spinoza libératrice de l'asservissement auquel l'Homme est assujetti par nature à la Nature. L'Homme a classé ses besoins naturels, ceux qui étaient utiles aux plus grand nombre sont privilégiés. L’individu doit nécessairement se regrouper pour survivre car en vivant en communauté il apprend la sagesse, par conséquent à se protéger des maux de la Nature, de sa nature, de la nature des autres Hommes. Ce qui va donc à l'encontre de Descartes qui pense quant à lui que les Hommes doivent être seul.
Les désirs (= appétits) sont refoulés s’ils vont à l'encontre de son bonheur et celui d'autrui. La citation de « ne faire à personne ce qu’il ne voudrait pas qui leur fût fait » (p264 milieu), fait référence à la religion catholique « aime ton prochain comme tu t'aime toi-même ». Un Homme ne se ferait pas de mal et ne nuirai pas à son propre bonheur. S’il applique ce comportement à autrui alors tout Homme vivrai en paix et "l'Homme ne serai plus un loup pour l'Homme." comme dit Hobbes, puisque des droits sont supprimés aux individus pour que la vie en communauté soit possible. Dans ce cas seulement, les hommes peuvent être en sureté et vivre sans crainte.
Spinoza pose justement les règles du pacte que les Hommes ont passé volontairement, mais par nécessité également, pour que cette règle puisse être réalisée.
L’idée d’un contrat social, d’un pacte pour vivre en communauté avec l’Etat et les autres, signifie que les individus abandonnent leur droit naturel à la société qu’ils constituent, afin qu’elle ait le plus de puissance possible pour les protéger contre les méfaits de la Nature et des autres Hommes. On peut relever deux différences entre l’analyse de Spinoza au sujet du contrat social et celle de ses contemporains. Premièrement Spinoza s’occupe du fonctionnement réel qui le sous-tend. Deuxièmement il abandonne l’aspect « volontariste », c'est-à-dire qui affirme la supériorité de la volonté de l'homme sur la raison et donc peut l'emporter sur les contraintes sociales et psychologiques, de ces théories. Cela dans le sens où il ne pense pas, contrairement à ses pairs, que les passions sont abandonnées une fois le contrat établi, c’est-à-dire une fois que l’homme aurait quitté l’état de nature et serait passé à l’état civil. Au contraire, l’homme garde toujours son droit naturel et les passions en font partie, si bien qu’elles ne disparaîtront pas après le pacte. Spinoza fait la proposition d’un État qui ne se contente pas de contrer les passions, mais s’intéresse aussi à favoriser les actions.
L’Homme ne peut pas soumettre les passions à sa volonté, non pas à cause d’un échec de son esprit ou de sa raison, mais à cause de la Nature même et de l’Esprit et de la Raison, qui sont ici mis en question dans leur acception traditionnelle. En d’autres termes, quand la raison vainc les passions, Spinoza nous rappelle que ce n’est pas qu’elle a vaincu les affects, mais qu’elle a pu favoriser des affects actifs ou transformer des affects passifs(passions) en actifs, par un effet de la connaissance, lui-même affectif. L’Homme ne peut donc pas se passer des affects. Ce n’est pas la même chose que de dire que l’homme ne peut pas, pour des moments aussi rares ou fréquents soient-ils ou pour une courte ou une longue durée, se passer des passions. Il peut se passer des passions du moment qu’il a des affects actifs. Alors qu’il ne peut point se passer des affects, puisque étant autant esprit que corps, il a toujours des affections, il est toujours affecté. Le pouvoir de la Raison ne consistera donc jamais à séparer l’Homme des affects, mais, dans les moments de réussite, seulement à ne pas avoir des affects passifs.
On retrouve la classification Epicurienne des Biens et Maux, si je me prive de quelque chose par exemple: aller jouer au foot au profit des devoirs, j’obtiendrais un bien plus grand, c'est-à-dire une bonne note, le compliment parents et professeurs, une autosatisfaction. Dans ce cas mentir est toléré et compréhensible si cela nous permet de maximiser notre bonheur.
Spinoza applique ce principe au fonctionnement de l'État. La logique voudrait que tout Homme suive les fondements et lois de l'état puisque c'est dans son intérêt. On peut définir le Droit Naturel comme un droit qu'une société donné reconnaît à l'Homme, ce n'est pas comme la Déclaration de Droits de l'Homme, ce droit ne peut être contredit. Il explique que si ce n'est pas le cas c'est que l'Homme suit ses démons plutôt que la Raison. La fourberie est en tout Hommes, l'état repose donc sur la confiance mutuelle de tous les citoyens, et Hommes de l'État. On doit prendre en compte les affects humains tels qu’ils existent dans la nature humaine, et non pas comme des défauts à déplorer. Spinoza veut attirer l’attention sur le fait qu’il n’y a pas d’être humain sans affects, ni même sans passions. On ne devrait donc pas s’attendre à ce que les passions disparaissent après l’institution d’un contrat social. Lorsque Spinoza écrit que l’Homme ne peut se passer des passions, faisant ainsi la critique des philosophes moralistes, y compris ceux du contrat social, son affirmation a deux sens. Tout d’abord, les hommes ne peuvent pas exister sans affects, les hommes existent en chair et en os dans le monde sensible, d’où la première confusion des philosophes qui ne comprennent guère la nature humaine et la rêvent telle qu’elle n’existe pas, délivrée non seulement des passions mais aussi du sensible et du corps. C’est seulement suite à cette première considération que nous pouvons dire que les hommes ne peuvent pas non plus s’abstenir de façon absolue des passions, au sens spinozien, c’est-à-dire des affects passifs. Car non seulement l’Empire de la Raison n’est pas absolu face aux passions, mais surtout Spinoza ne partage pas le monde en deux, monde sensible et monde intelligible, res extensa (chose étendu)et res cogitans (chose pensante). Ainsi, le premier point à retenir est que la raison peut contribuer à ce que nos affects soient actifs, dans le cas où notre esprit a des idées adéquates, mais elle ne peut point faire que nous n’ayons pas d’affects du tout.
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