Nantas de Emile Zola.

Le sujet porte sur Nantas de Emile Zola.

Nantas est-il un héros ?

Tout d’abord nous allons voir pourquoi Nantas n’est pas un héros. Ensuite nous analyserons pourquoi s'en est un.

1. Un héros qui n’est pas vraiment héroïque

1. Les seuls intérêts du personnage sont l’argent et le pouvoir.

Assez rapidement dans l’histoire, nous pouvons voir que Nantas perd espoir au premier obstacle. Désespéré, il évoque même l’envie de se vendre « Oh ! je me vendrais, je me vendrais, si l’on me donnait les premiers cent sous de ma fortune future ! ». Peu de temps après, une certaine Mlle Chuin vient lui proposer un marché : « une jeune fille est enceinte et il faut reconnaitre l’enfant ». La réaction de Nantas fut de faire sortir Mlle Chuin : « Le premier mouvement de Nantas fut de jeter l'entremetteuse à la porte » en qualifiant le marché d’« infamie ». De plus, on peut observer que Mlle Chuin est en quelque sorte une manipulatrice car quand Nantas parait réfractaire, elle « retrouve sa voix mielleuse » pour tenter de l’amadouer. Ce dialogue nous fait plus penser à un contrat avec le champ lexical de la transaction financière : « Plus vite en affaires, marchandait, acheter ». Nantas finis par accepter le marché, résultat de son ressentiment contre la société : « Toute la colère de ses 2 mois de recherche et d'humiliation lui revint au cœur. Enfin ! Il allait donc mettre le pied sur ce monde qui le repoussait et le jeter au suicide ! » et va à l’encontre de ses principes : « J’accepte, dit-il crûment. ». Le pacte de la femme et du mariage qu’il venait de passer avec Mlle Chuin n’était pour lui qu’un contrat, un marché financier « c’est un contrat comme un autre », un moyen de réussite qui servira ses propres intérêts. Alors que le moment semblait plutôt mauvais avec le champ lexical des ténèbres : «nuit très noire, épaississement de l’ombre, grondant dans les ténèbres, flammes dansantes du gaz », son espoir de contrôle revint avec personnification de Paris : « Il tutoyait à Paris, il devient familier supérieur. « Maintenant, tu es à moi ! » ».

        Le but de Nantas par rapport au mariage était clair : « il y avait chez Nantas, une ambition entêtée de fortune », « Je ne prends votre argent que comme un moyen de monter très haut… ». A la rencontre de Flavie (la jeune femme à épouser), ils se mirent tout de suite d’accord : « Ainsi, mon mari de nom seulement, nos vies complètement distinctes, une liberté absolue ». Nantas fut totalement d’accord et cela l’arrangeait. L’envie de montée social est rappelée avec : « Il valait mieux qu'il n'y eut rien de commun entre eux car elle pouvait le gêner dans la vie »

1. Nantas est un personnage plutôt lâche mentalement

Le personnage est également faible et tombe de haut car pour lui : « Nantas cru qu'il lui suffirait d'allonger les mains pour trouver une situation digne de lui ». Il perd donc tout espoir rapidement et ne voit qu'une seule solution ,le suicide : « Cette fois, c'était bien la fin. Nantas se demandait comment il se tuerait ». Cette colère contre Paris était présente : « Il jugeait que son suicide allait punir Paris ». Il s’était juré de sauter par la fenêtre à la nuit tombée mais sa fatigue le sauve car : « Sa fatigue tel qu'il s'endormit sur sa chaise ». C'est ce soir même que Mlle Chuin vint lui présenter le contrat. À ce moment-là nous pouvons voir que Nantas est perdu car quelques heures auparavant, il désirait se vendre mais devant la proposition il refuse. On peut donc voir l’instabilité à laquelle le personnage fait face. Le fait d'accepter l'inacceptable, oublier ses principes, montre que Nantas est prêt à tout pour réussir tellement il est désespéré et au bord du gouffre. Nantas peut être qualifié d’anti-héros car à la fin du livre, il souhaite mettre fin à sa vie une deuxième fois, abandonner tout son empire pour une femme : « Il avait suffi d'une passion pour le détruire ». À ce moment-là, le personnage prend conscience que l'argent et le pouvoir ne fait pas le bonheur : « L'expérience qu'il avait fait de sa vie, en montant à la fortune et au pouvoir, lui paraissait puéril. ». Il fait le point sur sa vie et se rend compte qu'il s'est fourvoyé. Il lui manque l'élément essentiel : l'amour partagé.

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