Le loup et l'agneau

« Le Loup et l’Agneau » Jean de La Fontaine

Les Fables, 1668

Le Loup et l’Agneau est une Fable inventé par Phèdre puis repris et modernisé par Jean de La Fontaine. Il est né le 8 juillet 1621 dans les Hauts-de-France. Il était principalement connu pour ses Fables qu’il a écrit en vers et en rimes, dans lesquels il critique les meurs de la cour car il était noble. Mais il était également poète, moraliste, dramaturge, librettiste et romancier. La Fontaine s’est marié avec une femme qui avait 14ans, c’était un mariage forcé. Il était membre de l’académie française crée par Richelieu et était protégé de premier abord  par Fouquet, puis par Louis XIV. La Fontaine meurt le 13 avril 1695 à Paris.

À la naissance de La Fontaine, le roi au pouvoir en France était Louis XIII. Il mourut en 1643. Après onze ans de règne, le roi Louis XIV lui succéda en 1654. A cette époque, les Nouveaux imitaient les Anciens, les auteurs grecs et latins considérés comme des modèles. Le but de toutes œuvres littéraires devait être double, pour les Fables l’objectif était de divertir et faire réfléchir.

La Fontaine est un auteur du mouvement Classiciste. Le Classicisme est un mouvement qui dura une vingtaine d'années (entre 1660 et 1685). Son but était de concevoir en harmonie les textes et les écrits, ou il fallait mettre en évidence la gloire du Roi et la beauté du peuple français.

La fable est une forme particulière d’apologue, qui désigne tout récit à portée moralisante. Elle se distingue de la parabole, qui met en scène des êtres humains et laisse le sens ouvert à la discussion. Elle est distincte enfin du fabliau, qui est un conte satirique ou moraliste.

Le Loup et l’Agneau, édité pour la première fois en 1668 à Paris, est la dixième fable de l’œuvre de Jean de La Fontaine.

Cette fable illustre une morale énoncé au début du texte : « La raison du plus fort est toujours la meilleure » et met en scène des animaux personnifiés, un loup et un agneau pour mieux évoquer les Hommes. Le Loup accusait l’Agneau de boire dans sa rivière. Tout au long de la fable, l’Agneau argumente donc contre ses accusations. Le Loup l’emporte à la fin et le mange. « Sans autre forme de procès » ce qui dénonce une absence de justice.

        →  En quoi le texte à première vue divertissante à une visée didactique 

I. Une histoire divertissante

1. Un récit
2. Les personnages
3. Une fable rythmée

II. Une histoire à visée didactique

1. Une morale
2. Une fable argumentative
3.  Une critique de la société

Cette fable met en scène deux animaux qui sont en confrontation, c’est ce que nous montre le « et » dans le titre « le Loup et l’Agneau ». C’est une fable courte qui ne contient que 29 vers et il y a près de 20 vers de dialogue donc pas beaucoup de récit.

Tout d’abord, il y a la morale « La raison du plus fort est toujours la meilleure », elle apparaît dès le premier vers elle est donc explicite avec pour but d’interpeller le lecteur directement, rendant ainsi prévisible la fin de la fable. C’est la seul phrase didactique du texte. Ensuite, on trouve la situation initiale, « Un Agneau se désaltérait dans le courant d’une onde pure » dans laquelle tout se passe bien avec un verbe à l’imparfait à valeur durative. Quand survint l’élément perturbateur : le Loup à jeun qui cherchait aventure. Suivit par  les péripéties du récit du vers 7 au vers 25 dans lesquelles les personnages argumentent chacun de leur coté. Vient juste après l’élément de résolution : « on me l’a dit : il faut que je me venge ». Et enfin, dans les vers suivants apparait la situation finale où le Loup l’emporte et mange l’Agneau. La situation finale est complètement différente de la situation initiale : la situation initiale est heureuse et la situation finale est catastrophique.

Le texte met en évidence une réalité cruelle, le dialogue entre le loup et l’agneau  montre le comportement de celui qui non seulement exerce sa violence sur le plus faible mais cherche à la justifier. 

Deux personnages figurent dans cette fable, un Loup et un Agneau. Les animaux sont personnifiés, le narrateur utilise des verbes de paroles : « dit » ; « répond ». Le loup est un animal dangereux qui tue les autres animaux pour les manger, il est connu pour sa méchanceté et sa tyrannie. L'agneau est un animal faible et inoffensif, il est doux, innocent et donc sans défense. Face à celui-ci le loup représente le côté dominateur et imposant des « grands » dans la société humaine. Quand à l’agneau il symbolise les faibles, ceux qui sont sans défense et qui se laissent malgré eux dominer. De plus l’agneau s’adresse au loup à la 3ème personne du singulier, « que Votre Majesté ne se mette pas en colère » ce qui est une marque de respect en revanche le loup s’adresse à l’agneau à la 2ème personne du singulier « tu seras châtié de ta témérité » ce qui signifie donc un manque de respect. Ce sont les caractéristiques animales qui servent à La Fontaine à développer, par le discours que tient chacun, un caractère propre qui correspond à son apparence et à son comportement. Pour mieux accentuer leurs traits, La Fontaine les place dans leur cadre naturel mettant en évidence la réalité animale. Dans l’histoire, l’auteur n’utilise pas de description, mais on sait que le Loup est une bête « cruelle » poussée par « la faim », l'Agneau « tète » encore sa mère et vit au milieu des « chiens » et des « bergers ». C’est la majuscule à leur nom qui les caractérises et les distingues, elle leur donne un statut particulier dans leur espèce. Elle les personnifie en leur donnant un "nom" et montre qu'ils représentent bien plus qu'un loup et un agneau.

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