Grandbois et Garneau

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

     Thèse argument 1 :Le thème de la fatalité est abordé de façon similaire puisque les deux auteur acceptent leur destin qui est celui de la mort.

Sous-argument 1.1 :Dans Cage d'oiseau, le poète n'a plus d'espoir il accepte son destin, soit la mort qu'il exprime comme inévitable.

Sous-argument 1.2 :Dans Ô Tourments, Grandbois accepte la mort qui attend tout les étre humains.

Antithèse Argument 2 :Les deux poètes ne représentent pas la fatalité de la même façon, car il la représente de manière différente.

Sous-argument 1.1 :Garneau représente la fatalité avec l'image d'un oiseau pris dans une cage.

Sous-argument 1.2 :Grandbois représente la fatalité par l'humain lui même.

Synthèse Argument 3 :Les deux poètes abordent la fatalité d'une façon commune en étant conscients de leur trépas imminent et en ressentent un sentiment de replis et d'isolement.

Conclusion :Garneau et Grandbois sont tout deux témoins d'une époque sombre qu'ils décrivent chacun à leur manière à travers leurs écris qui relatent les sentiments que cette époque leur fait ressentir.

Réponse : Les deux poètes abordent le thème de la fatalité de manière similaire.

Ouverture

Nombre de mots 1106 mots

Sujet de dissertation critique

A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.

     Dans le poème Cage d'oiseau de Hector Saint-Denys Garneau et dans le poème Ô tourments de Alain Grandbois, le thème de la fatalité est amené de manière similaire, car les deux auteurs se soumettent à leur avenir qui, inévitablement, les mènera à leur perte. Tout d'abord, dans le poème Cage d'oiseau, le poète est sans espoir et appréhende son destin qui est présenté comme sa mort inévitable. Dans le texte de Garneau, le poète est illustré par l'oiseau et la cage représente son corps. Le procédé stylistique de la métaphore reprend cela : «L'oiseau dans ma cage d'os »(V.4). Le poète aborde aussi le thème de la mort à plusieurs reprises en sous-entendant que celle-ci est inévitable: «Il ne pourra s'en aller», «Qu'après avoir tout mangé», «Mon coeur», «La source du sang», «Avec la vie dedans» (v.19 à V.23). Le corps du poète doit succomber pour que son âme puisse s'en détacher et s'épanouir. L'écrivain anticipe son trépas futur.

Ensuite, dans le poème Ô tourments de Alain Grandbois, celui-ci accepte l'idée de l'extinction de masse de la race humaine. Il représente la mort comme imminente et incontournable. Nous pouvons le constater lorsqu'il dit : «Et nous serons comme des tombes»(V.35). Le poète utilise le procédé stylistique de la comparaison lorsqu'il compare les humains aux tombes en opposant ainsi la vie et la mort. Nous pouvons observer que l'auteur utilise le futur simple lorsqu'il emploie le verbe «être», ce qui nous laisse savoir que Grandbois est conscient de la proximité de la mort qui est à venir. En somme, les deux auteurs ont conscience de la fatalité qui plane sur eux et de son imminence.

D'autre part, les deux écrivains ne parlent pas de la fatalité de manière identique, car ils la perçoivent de différente façon. Garneau présente la fatalité comme un oiseau dans une cage. Nous pouvons le constater lorsqu'il dit : «Je suis une cage d'oiseau, une cage d'os, avec un oiseau» (V.1-2-3). Ainsi l'auteur utilise la figure de style de la métaphore lorsqu'il dit : «Je suis une cage d'oiseau», il démontre avec ce procédé que l'oiseau est son âme et que celle-ci est prisonnière dans son corps. De ce fait, le

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