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Francis Ponge

Fiche : Francis Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2017  •  Fiche  •  2 073 Mots (9 Pages)  •  933 Vues

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Mai Anh BUI 1ère L                              DISSERTATION

Le sujet que nous allons présenter traite de la poésie, mais tout d’abord nous allons vous parler de la guerre. Un bien grand mot n’est ce pas ? Pendant la Guerre il faut combattre. Comment ? Par les armes ? Oui. Mais également par les mots. En effet, les mots sont des armes pour combattre ou encore pour dénoncer. La poésie est utilisée pour combattre quoi ? Les injustices présentes dans le monde. « Un honnête homme n’a que sa parole, même quand sa parole est engagée vis à vis de lui-même », disait Dumas dans une de ses citations. Peu importe l’époque ni le contexte historique, la poésie a toujours été présente du Moyen Age à nos jours. Mais malgré cela elle a évolué dans sa forme et dans son fond. Il est légitime de se demander si la poésie n’est-elle qu’une arme pour combattre les injustices ? Pour y répondre, nous verrons tout d’abord la poésie engagée, porte parole de la mémoire, puis ensuite, nous nous intéresserons à la poésie lyrique, qui est généralement personnelle, et enfin, nous parlerons du travail du langage qui a évolué de façon conséquente.

La poésie engagée, dites le porte parole de la mémoire, est utilisée pour défendre une cause et dénoncer les injustices tout en persuadant les lecteurs.

« Défendre » s’emploie pour lutter contre quelque chose ou quelqu’un, lutter contre des injustices et donc consiste à énoncer des arguments convaincants afin d’amener le lecteur à reconnaître qu’une proposition ou qu’une idée est véridique. Cela entraîne fréquemment de dénoncer quelque chose pour pouvoir défendre une cause. « Persuader » s’utilise pour faire partager un point de vue en y ajoutant de l’émotion, sans forcément qu’i y ait des preuves.  En effet de nombreux poètes ont exploité la poésie engagée pour défendre un grand nombre de causes et persuader leurs lecteurs. Tardieu lui-même, dans son poème « Oradour » à dénoncer les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, où le village d’Oradour-sur-Glane a été entièrement exterminé. Femmes, hommes, enfants et vieillards ne sont plus depuis cette sanglante extermination sans raison par une division SS. Tardieu nous explique à travers son poème la souffrance vécue par la population toute entière en utilisant l’exagération, afin que nous, lecteurs, nous rendions compte de l’atrocité de la Guerre. En 1942, Eluard écrit un poème du nom de « Liberté », qui a été largué par les avions de la RAF en millions de tracts sur la France occupée. Après ses 21 strophes, une chute est présente et nous comprenons que le nom qu’il écrivait et dont il faisait allusion est le mot « liberté » afin de faire réagir la population de la France occupée par l’Allemagne, voulant défendre une cause très fréquente qui est la liberté.

Beaucoup de poètes ont défendu leurs causes grâce à la poésie engagée. La guerre revient très fréquemment comme thème, mais ils peuvent également parler de l’exploitation des jeunes ou encore de la religion. Tout d’abord, dans le thème de la religion, Ronsard défend son parti catholique avec son poème « Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté » exprimant volontairement ses croyances en Dieu, où dans son poème il parle de la mort et de l’au-delà. Contrairement à Agrippa d’Aubigné,, qui lui, défend plutôt le parti protestant, comme dans son recueil « Tragique », où il exprime sa volonté d’appartenir au protestantisme. Ensuite, dans la volonté d’exprimer les injustices envers l’exploitation des jeunes, Victor Hugo, dans son poème, « Melancholia » nous évoque le travail ingrat qu’effectuent les enfants et nous montre la dureté du travail et la souffrance de ces jeunes enfants, dont Victor Hugo défend leurs droits et leurs libertés. Enfin la guerre est le sujet le plus exploité en poésie. En effet, de célèbre poètes comme Prévert, Tardieu ou encore Rimbaud, on utilisé la guerre comme source d’inspiration et les mots comme armes. Sartre disait lui-même : « Longtemps j’ai pris ma plume pour une épée », montrant l’investissement des poètes face à leur cause. Prévert exprime la perte d’un être plaisant, causée par la guerre, dans son poème « Barbara ». Il dénonce la violence des combats et les lourdes pertes dues à celle-ci. Rimbaud, par son poème « Le Dormeur du Val » écrit en 1870, décrit la mort paisible d’un soldat causée par les horreurs de la guerre. La guerre est une souffrance elle-même pour tous ceux qui l’ont vécu, même pour les camps adverses, où Andrée Chédid, nous évoque la tristesse et le remord ressenti par un soldat ennemi à l’encontre d’un jeune garçon dans son poème « L’enfant est mort ».

La poésie est une arme efficace contre les injustices et permet aux poètes de défendre ses idées et ses causes. Mais pas seulement, il rend cela lyrique afin qu’il puisse également exprimer ses sentiments.

La poésie lyrique permet au poète de s’exprimer, d’évoquer des faits personnels et des sentiments dont il veut nous faire part. « Lyrique » est un mot dérivé du mot « lyre » qui était un instrument de musique à l’époque gréco-romaine. Mais ce n’est qu’au 16ème siècle que le mot va commencer à faire partie du vocabulaire de la poésie et va définir une expression subjective concernant le domaine personnel. Tout d’abord, l’utilisation du « je » nous permet vraiment de savoir ce que pense le poète et parfois il utilise le « tu » où le poète peut s’adresser à nous. Pour exprimer ses sentiments il utilise également la métaphore pour évoquer des sentiments, des émotions et des sensations, comme Eluard dans son poème « L’amoureuse » écrit en 1924, où il parle de son amour pour Gala, une femme qu’il a épousé mais qu’elle a quitté pour Salvador Dali, dont elle sera la muse. La ponctuation souligne l’émotion de l’auteur et l’intensité de ses sentiments, nous permettant à nous, lecteur de comprendre le ressenti du poète comme dans le poème « Le lac » de Lamartine, énonçant la nature. La forme est importante dans la poésie, elle détermine l’esthétique du poème et la personnalité du poète. Elle nous en dit beaucoup plus que ce que l’on peut penser sur le poète et sur son style d’écriture.

 Il faut savoir que la poésie est un moyen d’expression du poète, concernant plusieurs thèmes comme l’amour, la mort ou encore la nature. Ces thèmes fréquents sont abordés de façons différentes par les poètes pour nous faire ressentir différentes émotions. L’amour est un thème très courant, on peut l’utiliser de façon positive ou négative,  mais est généralement accompagné de la mort et du temps, nous faisant comprendre que l’amour ne dure que dans le temps. La mort est évoquée pour exprimer la tristesse de la perte d’un être cher, la mort d’un soldat dans la guerre ou encore du personnage de la mort. Dans le poème de Victor Hugo, « Le Mors », il décrit la mort arrivant pour annoncer la mort d’un être. A travers la guerre, la mort est extrêmement présente et fait l’objet de nombreux poèmes comme dans « La mort » de Verlaine, utilisant la comparaison à des agriculteurs pour évoquer la mort. Dans les thèmes plus joyeux que la mort, la nature en est un. En effet, dans le poème « L’homme et la mer » de Baudelaire, nous évoque la mer tel les émotions et les sensations que peut ressentir l’être humain. La nature peut aussi être présentée seule sans d’allusion à l’être humain ou à des objets. C’est le cas dans le poème « Tristesse d’Olympio » d’Hugo, où il nous décrit un paysage de campagne avec la présence d’un lac.

La poésie lyrique est un moyen pour le poète d e s’exprimer, d’évacuer ses sentiments et nous faire part de ceux-ci. On peut dire que la poésie lyrique a donc entre autre une fonction thérapeutique sur le poète. Mais afin d’arriver à écrire des poèmes le poète effectue un travail très minutieux sur le langage, afin de donner une certaine musicalité à son poème et une originalité propre à lui-même.

Le travail du langage est important dans l’écriture d’un poème, tout d’abord pour dynamiser le texte mais ensuite pour renvoyer une image propre à celle de l’auteur. En effet, afin de dynamiser le texte, le poète peut s’amuser avec la forme du poème et la travailler, avec l’aide de la ponctuation, la police, les majuscules et des écritures à l’envers comme dans le poème « Académie Medrano » écrit par Cendrars, évoquant un sujet du quotidien : le cirque. Il emploie des majuscules à tord et à travers, écrit des mots à l’envers et change la police. Mais l’on peut également jouer avec les mots, créer des mots, pour rendre cela insolite et plein d’humour, afin de rendre la lecture plus interactive. Le poète joue sur la sensibilité et non la raison, imprégnant ses émotions aux lecteurs rendant la lecture vivante. L’imagination débordante des poètes peut parfois nous perdre et nous inciter à réfléchir d’avantage tel un problème de mathématique où notre but est de trouver la solution finale. Notre but en temps que lecteur est de découvrir la pensée du poète, le message qu’il a voulu nous faire passer, mais aussi sa perception du monde. Et la forme employée par le poète est la clé du savoir de celui-ci. Mais ils sont parfois très complexes, comme Rimbaud qui donne des couleurs aux voyelles. Difficile à déchiffrer n’est-ce pas ? Ce que nous voulons vous faire comprendre c’est que grâce à la forme nous pouvons en savoir énormément sur l’auteur.

Le poète est un joueur. Il aime jouer avec les mots, les sonorités et les assonances, tout en rendant cela poétique. Francis Ponge lui-même inventait des mots comme « l’objeu », qui est un mélange issu du mot « objet » et du mot « jeu », désignant le fait de jouer avec les objets, comme dans son recueil « Le parti pris des choses » où il défend la cause des objets. A travers ces textes, il veut briser les stéréotypes de l’époque et défendre les objets. Grâce à cette approches différentes de l’écriture poétique, Francis Ponge veut débanaliser le monde, afin de le rendre meilleur, et de rendre l’émerveillement au banal et au quotidien. Les jeux de sonorités sont présentes dans de nombreux poèmes mais une allitération en particulier est célèbre : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » de Racine. Les jeux du poète évoluent au fil du temps. Dans le poème « Avenue du Maine » de Max Jacob, il fait référence à des manèges et des ménages ce qui brouille l’esprit, à cause de la similitude entre les deux mots du point de vue de la formation du mot. La répétition de ces mots entraîne un jeu entre les mots dans les différentes parties du texte, rendant la lecture plus complexe et plus comique car difficile à prononcer à la suite, ces suites de mots sont la cause de quelques erreurs de lecture, créant un jeu de sonorités dans le poème.

Le travail du langage est très important pour le poète, lui permettant d’obtenir un texte dynamique. Propre à lui-même, le poète par sa forme, nous en dit plus que ce que l’on pense sur la personnalité du poète.

La poésie est utile pour combattre les injustices, c’est vrai. Mais pas seulement. Nous vous avons montré que la poésie ne s’arrêtait pas au fait de défendre et de dénoncer, mais qu’elle pouvait avoir une fonction thérapeutique sur le poète, qu’elle pouvait être lyrique, et permettait au poète d’exprimer ses sentiments, ses sensations et ses émotions pour nous les faire ressentir, en tant que lecteur. La poésie traite de sujets comme la guerre, la religion, l’amour ou encore la nature. Les poètes ont comme but à travers les différents types de poésie de faire passer un message et de nous dire le monde, outre le fait qu’ils se disent eux-mêmes. « Quand un poète vous semble obscur, cherchez bien, et ne cherchez pas loin. Il n’y a pas d’obscur que la merveilleuse rencontre du corps et de l’idée, qui opère la résurrection du langage » disait Alain. Mais la vraie question est de savoir si la poésie engagée a-t-elle des limites dans la société ?

        

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