Exposé sur l'exemple

Exposé : “L’exemple”

Introduction :

Le mot “post-vérité” ou “post truth” a été élu mot de l’année par le dictionnaire britannique d’Oxford. Il désigne l’ère d’utilisation de “fake news” par les médias et par certains hommes politiques comme Donald Trump. En effet les discours de ce dernier s’attachent plus à la forme qu’au fond, divulguant des exemples erronés dont la population est réceptive. En cela, l’exemple est fondamental car il éduque inconsciemment la société. L'utiliser à tout va serait donc néfaste pour l’homme et sa compréhension du monde. L’utilisation de l’exemple est donc tant un enjeux sociétal que scientifique et moral. Sociétal car dangereux pour la population recevant l’information. Scientifique car il revient de savoir s’il l’exemple doit être utilisé en tant que justification ou preuve. Et enfin moral car il est philosophiquement intéressant de savoir si l’exemple est bon ou mauvais. Tous ces éléments réunis proposent une réflexion plus généraliste : l’exemple est-il fiable ? Dans un premier moment nous nous demanderons si l’exemple peut ne pas être fiable. Puis, si il est nécessaire qu’un exemple soit fiable. Et enfin, s’il est suffisant qu’un exemple soit fiable.

Peut-il ne pas être fiable ?

Est fiable ce qui est digne de confiance, ce à quoi on peut se fier. Si l’exemple n’est pas fiable, alors nous n’avons plus confiance en l’exemple

Du point de vue des sciences dures, le critère de vérifiabilité peut être un élément de réponse pour savoir si l’exemple est fiable ou s'il ne l’est pas.

La vérifiabilité est une conception épistémologique selon laquelle un énoncé n'a de signification cognitive que s'il est vérifiable par l'expérience. Dans cette conception empirique, les autres énoncés sont jugés comme étant soit “vides de sens”, soit absurdes. Ici, l'expérience et l’exemple sont donc les conditions nécessaires pour qu’un énoncé soit validé. Ainsi la métaphysique n’est pas vérifiable.

En revanche, selon ce critère, la « vérification » d'une hypothèse par l'expérience, ne suffit pas pour conclure sur la « vérité » de cette hypothèse. Pour résumé : une expérience, qui peut être assimilée à un exemple, est une condition nécessaire mais non suffisante pour valider un énoncé, une thèse, une théorie. Il ne peut donc pas scientifiquement être vérifié que l’exemple est fiable.

D’autre part, il est utile de remarquer qu’un exemple ne peut être perçu qu’une fois qu’il a été créé. Les exemples sont donc ancrés dans le passé et constituent des parangons, c’est-à-dire des modèles à reproduire. De plus si l’on considère la notion de “mimésis”, action d’imitation, introduite par Platon dans la République, imiter un exemple c’est le reproduire moins bien. Or en imitant nous pouvons devenir la personne imité. De fil en aiguille. L’imitation s'éloignerai de son message initiale, tel un message transmis par “téléphone arabe”. Cela montre donc bien que l’exemple perd de la fiabilité au cours du temps et donc que l’exemple n’est pas obligatoirement fiable.

Est-ce nécessaire qu’un exemple soit fiable ?

Autrement dit, y-a-t-il des risques et quelles seraient les conséquences d’un exemple trompeur ? Si l’on ne peut pas prouver qu’un exemple est fiable, alors nous puisons de l’information dont on ne connaît pas la valeur, cela pourrait être nocif pour les rapports humains car ils seraient dénués de vérité.

Dans un souci de rationalité, l’homme cherche à trouver de “bons” exemples, c’est-à-dire des modèles qui pourraient

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