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Rhinoceros d'eugene

Cours : Rhinoceros d'eugene. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Juillet 2015  •  Cours  •  1 024 Mots (5 Pages)  •  1 141 Vues

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Eugène Ionesco a écrit sa pièce« Rhinocéros» en 1958.  Cette pièce appartient au théâtre de l’absurde, qui lui, exprime l’angoisse et la déchéance humaine. Dans cette histoire, il est question d’une épidémie frappant une ville et transformant progressivement tous ses habitants en rhinocéros. Ce grand écrivain théâtral a voulu interprêter de cette façon la montée du totalitarisme en France avant la Deuxième Guerre mondiale. Ce courant tente de traduire le malaise existentiel qui plane à cette époque. L’auteur est influencé par les mouvements de dadaistes et de surréalistes. Cette pièce se veut une dénonciation au phénomène de massification, autant par le contenu que la forme. Il aborde les caractéristiques du théâtre de l’absurde, concernant tant les personnages que la mise en scène. Le texte met en scène des personnages qui se font influencer par les propos et les opinions des autres devenus rhinocéros et finalement devenir un troupeau harmonieux.

Tout d’abord dans l’acte I, le contenu de la pièce démontre le danger de la massification à travers les personnages. L’auteur utilise les personnages à divers niveaux : il y a ceux désignés par leur fonction comme si aucun n’était personnalisé : tels que «l’épicière», «la ménagère», «la serveuse», «l’épicier», «le vieux monsieur», «le logicien» et «le patron». Ces personnages créent une masse anonyme qui se répète continuellement .Ces répétitions montrent l’absurde des dialogues. Un autre exemple de l’absence de réalisme se produit dans la conversation : «le rhinocéros d’Asie a deux cornes, celui d’Afrique, doit en avoir deux, et vice-versa» (p.52). Les habitants font donc mention de deux rhinocéros ou peut-être d’un. Dans l’acte II, «on s’y habitue, … Plus personne ne s’étonne des troupeaux de rhinocéros parcourant les rues à toute allure.» (p.139) Les gens se sont transformés en rhinocéros sans que personne ne puisse y faire quoi que ce soit. Un des personnages, Botard, illustre bien une propagande par ce qu’il dit : il utilise le champ lexical : «mythe» (p.70) , «mystification»(p.73), «illusion»(p.76), «machination»(p.79) et «provocation»(p.86). Une  propagande avait aussi court pendant la Deuxième Guerre mondiale. Par ailleurs dans l’acte I, le personnage Jean, sûr de lui, solide dans ses convictions s’exprime ainsi : «j’ai de la force parce que j’ai de la force […] parce que j’ai de la force morale» (p.31). Ceci est à l’opposé de Bérenger : «Je me sens mal à l’aise dans l’existence, parmi les gens» (p.30). Par contre à l’acte II, Jean rejette les valeurs qu’il défendait : «Parlons-en de la morale, j’en ai assez de la morale». (p.104). La narration entourant la transformation de Jean en rhinocéros est longue. Le texte montre donc un : champ lexical de sa transformation : «bosse»(p.97), «teint verdâtre»(p.97), «respiration très bruyante»(p.97), peau «durcit»(p.99), «il barrit»(p.105), «corne s’allonge» (p.107). Autrement dit, il se produit un renversement des rôles, ce qui marque la progression de ces personnages. Bérenger, lui, résiste : il ne veut pas se transformer en rhinocéros et il défend instinctivement l’humanité. Par contre, il se remet en question, il culpabilise : «[…] J’aurai dû les suivre à temps … «J’ai trop honte! (p.245). Cependant, il décide de se défendre jusqu’à la fin.

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