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Madame M.N / Alfred de Musset

Commentaire de texte : Madame M.N / Alfred de Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 424 Mots (6 Pages)  •  632 Vues

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    Durant la première moitié du dix-neuvième siècle se développe le mouvement littéraire du Romantisme. Il se caractérise par son désir de libération vis-à-vis des règles classiques, une certaine difficulté à vivre, ainsi qu’une tendance au lyrisme, son goût de la nature et sa sensibilité au temps qui passe. Ce mouvement est dirigé par certains auteurs tels que De Vigny, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo ou Musset. Ce dernier est l’auteur de nombreux ouvrages comme Les Caprices de Marianne, On ne badine pas avec l’amour, La Confession d’un enfant du siècle ou encore Poésies Nouvelles. Ce recueil de poésie publié en 1843, comporte de nombreux poèmes tels qu’un Sonnet à Madame M.N. Alfred de Musset composa ce sonnet en alexandrins, comportant deux quatrains suivis de deux tercets, à l’attention de Marie Menessier-Nodier. Amie d’enfance du poète. Il y évoque les souvenirs lointains qui les unissent, les sentiments qu’il éprouve, le temps qui passe, la mémoire, ainsi que le caractère éphémère de l’homme. Nous pourrions donc nous demander comment Alfred de Musset, par ce poème qu’on pourrait qualifier de Mémoire d’une âme, adresse en réalité un message universel sur la vie. De ce fait nous aborderons dans un premier temps l’évocation intime, personnelle des souvenirs du poète et puis nous étudierons le caractère universel que porte en réalité ce sonnet. [pic 1]

    Nous étudierons le caractère intime de ce sonnet à travers la description du passé et l’évocation présente de cette époque révolue.

    Alfred de Musset nous décrit de manière précise ses souvenirs d’enfance. En effet dans la première strophe de ce sonnet, à l’aide d’un parallélisme de construction « je vous ai vue » vers 1 et « je vous ai vu » vers 3 instaure un dialogue entre Madame M.N. et le poète lui-même. Ainsi le lecteur comprend dès les premiers vers du poème les liens forts qui les unissent et peut s’imaginer l’histoire de manière précise. De plus le poète utilise de nombreux procédés visuels qui permettent au lecteur de visualiser les deux amis d’enfance. En effet on retrouve dans la première strophe du poème une description physique et morale de Marie Menessier-Nodier et puis d’Alfred Musset, enfants. Ainsi la comparaison « Fraîche comme une rose » vers 2 et la métaphore « le cœur dans les yeux » vers 2 décrivent Madame Menessier-Nodier comment ayant été une jeune fille charmante et aimable. De même les rythmes ternaires « bambin, boudeur et paresseux » vers 4 et « lord Byron, les grands vers et la danse » vers 5 nous apprennent qu’Alfred de Musset n’était pas un enfant de très bon caractère et qu’il était déjà un grand passionné d’art et surtout de poésie.

    Le poète confie ainsi des souvenirs personnels au lecteur, il lui fait confidence de la relation qu’il entretenait enfant avec Madame M.N. Mais il ne s’arrête pas seulement à cette évocation lointaine. En effet on comprend par un changement d’énonciation dans la deuxième strophe que les deux amis qui s’étaient pendant longtemps perdus de vus, ce sont enfin retrouvés. De ce fait le vers 5 « Ainsi nous revenaient les jours de notre enfance » ou on remarque l’utilisation de la première personne du pluriel, permet au lecteur de comprendre la réunification des deux amis, et le renforcement de leurs liens, puisqu’ils ne forment maintenant plus qu’une seule et même voix. De même le poète nous fait ressentir la joie de ces retrouvailles et de ces souvenirs partagés à travers la personnification du souvenir « ce jeun souvenir riait » au vers 7 et de deux comparaisons  « Léger comme un écho » et « gai comme l’espérance » au vers 8. Le poète donne vie au passé dans un cadre plus qu’heureux. Néanmoins tout n’est pas joie et bonne humeur. En effet on ressent dans cette deuxième strophe une certaine nostalgie de ce passé. Ainsi l’opposition entre « enfance » vers 5 et « vieux » vers 6 met bien évidence la notion du temps qui passe. Hier ils étaient des enfants et aujourd’hui ils sont vieux. De même l’adverbe « déjà » au vers 6 montre à quel point cette transition entre jeunesse et vieillesse est rapide.  

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