Les oppositions dans Bel-Ami

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SYNTHÈSE FRANÇAIS - les oppositions dans Bel-Ami

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Dans ce roman, les différences de morale marquent une opposition entre les comportements de George Duroy et de Mme Forestier. En effet, on peut remarquer à plusieurs reprises des comportements que George Duroy va accepter chez lui qu’il ne saura tolérer chez son épouse, Madeleine Forestier : quand il apprend qu’elle le trompe (“le jeune homme faillit tomber sur Madeleine qui se tenait debout dans l’antichambre, vêtue d’une chemise et d’un jupon, les cheveux défaits, les jambes dévêtues”) et qu’elle a trompé son défunt mari, alors même que lui la trompe sans vergogne avec plusieurs

femmes, il ne supportera pas cet affront et en profitera pour tendre un piège à sa femme et obtenir le divorce, ce qui lui permettra par la suite d’épouser Suzanne Walter (“J’avais une femme qui me trompait. Je l’ai surprise ; j’ai obtenu le divorce et j’en épouse une autre. Quoi de plus simple ?”). Cela marque à la fois une opposition de morale entre ce qu’il accepte chez lui et ce même comportement qu’il condamne chez sa femme, mais cela démontre aussi la présence d’un certain côté sexiste, typique de cette époque, à travers ce double standard : en effet, ce qui est tout à fait légitime chez un homme est honteux pour une femme (ici l’adultère), ce qui est également une opposition.

On peut également noter une opposition dans son comportement avec Mme de Marelle, sa maîtresse de plus longue date, qui pose encore une fois une question de morale à travers la versatilité de leur relation. En effet, ladite liaison passe d’une passion presque juvénile (“elle se jeta vers lui avec un grand élan d’amour, le baisant passionnément à travers le visage”, chapitre 5 de la partie 1) à de la violence pure et froide (“il se rua sur elle, la tenant sous lui, et la frappa comme si c’était un homme”), notamment quand George Duroy frappe Mme de Marelle après que sa maîtresse l’ait accusée d’avoir “couché avec Suzanne de Marelle pour la forcer à t’épouser” (chapitre 10 de la dernière partie). Néanmoins, elle ne lui en tiendra pas rigueur et reviendra même vers lui lors de son mariage (“soudain, il aperçut Mme de Marelle, et le souvenir de tous les baiser qu’il lui avait donnés, de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre”), ce qui marque le côté passionnel et insatiable de leur relation, qui semble connaître des hauts et des bas sans jamais pouvoir vraiment s’arrêter : ils s’aiment puis se battent froid, comme s’ils n’avaient jamais été que des inconnus, puis se réconcilient et redeviennent les amants qu’ils étaient.

Dans le roman de Maupassant, une forte opposition est marquée entre Bel-Ami et Forestier, ancien camarade militaire de ce dernier. En effet, Bel-Ami, qui veut paraître comme quelqu’un de fort et prêt à tout pour mener ses ambitions jusqu’au bout, Forestier, quant à lui, peut paraître comme quelqu’un de fragile “j’ai une poitrine de papier mâché” déclare-t-il lors de ses retrouvailles avec Bel-Ami, au premier chapitre. Également, il apparaît comme un personnage responsable, qui même sur le point de mourir demande à Bel-Ami “rien de nouveau au journal ?” contrairement à Georges Duroy qui, au profit de ses relations amoureuses, va jusqu’à négliger son travail à La vie française. De plus, l’aspect sympathique et aimable de Forestier qui trouve un travail pour Bel-Ami, et va même jusqu’à lui prêter de l’argent, en déclarant “tu me rendra ça quand tu pourras”, ce qui met encore plus avant son caractère loyal, il donne en effet la possibilité à un ami de démarrer une carrière. Ces faits sont contrasté par les actions de Bel-Ami, qui, le jour même de la mort de son bienfaiteur, déclare

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