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Les animaux malade de la peste

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Par   •  10 Janvier 2021  •  Dissertation  •  1 428 Mots (6 Pages)  •  528 Vues

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LA FONTAINE, FABLES, « LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE » 1668- L.L

 

DEUXIÈME PARTIE (v.34 A v.64)

   [Introduction]         La fontaine est un auteur classique du XVIIème siècle qui est surtout connu pour ses recueils de fables, publiées en 1668 à 1693, dont il puise de nombreux sujet chez le fabuliste grec Ésope. S’inspirant également de sa connaissance pour la nature grâce à sa fonction de Maître des eaux et forêts, ainsi biais de personnages représentant des traits de caractères ou des statues sociaux

 Dans « Les Animaux malades de la peste », fables liminaire du livre VII, les dieux semblent vouloir punir les animaux d’une faute en leur envoyant la peste. Le lion réunit donc son peuple, afin que chacun se confesse et que le plus coupable soit sacrifié afin d’apaiser la colère divine.

    [Lecture de texte]         Cette fables versifiées est constituée d’un récit, ce que La Fontaine nomme « le corps », qui illustre « l’âme », la morale, ici explicite, au vers 63 et 64. Le récit a débuté par l’élément perturbateur, la peste et ses conséquences dramatiques du vers 1 au vers 14. Puis nous avons entendu le Lion, qui a proposé une confession générale de sorte à ce que celui qui aura commis le crime le plus grave soit sacrifié, afin d’apaiser la colère divine et être délivrés de la peste. Mais il change subtilement la règle : sera sacrifié le plus faible. Tous l’ont compris, sauf l’âne.

   Comment La Fontaine nous amène t-il par cette fable à réfléchir à la justice de la classe et à la violence du pouvoir, grâce à la mise en scène d’une confessions malhonnête ?

   [Développement]   [Un faux procès v.34 a54]        Premièrement, dès le vers 34, on comprend que le Renard  maîtrise l’art de la rhétorique et comprend vite le discours du Lion et les sous-entendu qu’il y met. Il va donc rentrer dans une flatterie et une hypocrisie en insistant sur les qualités « bon » et « délicatesse » du Lion qu’il va mettre en valeur et cela grâce l’adverbe « trop ». Il va aussi minimiser les crimes du Lion en les transformant en objet louanges, en actes héroïques et de bravoures. Ses victimes sont dénigrées de « canailles,sottes espèces » (vers36) et il leurs a fait « honneur » (« vous leurs fîtes, Seigneur, en les croquant, beaucoup d’honneur »vers 37,38). Les crimes accomplies par le lion serviraient donc à se débarrasser des êtres inutiles et nuisibles. Grace à l’interjection « Eh bien ! » vers 36 et la répétition de la négation « non,non » vers 37, le Renard insiste sur le fait que les actes commis ne peuvent être contredit et sont donc belle et bien qualifiés d’actes héroïque. Le berger est un prétexte supplémentaire pour louanger le lion. Le renard considère que les hommes « qui sur les animaux / se font un chimériques empires » (vers 41 et 42) ont ainsi été justement punis. L’adjectif « chimériques » sous-entend la puissance que possède le lion.

    La flatterie du Renard produit l’effet attendu « Ainsi le renard, et flatteurs d’applaudir » (vers 43), les autres animaux vont donc adopter la même stratégie que le Lion et vont donc se confesser pour mieux se disculper de leurs  crimes. L’antithèses « les moins pardonnables offenses » vers 46 et  « des petites saints » vers 48 accentue le travestissement des faits avoué. Les autres animaux vont même jusqu’à mentir. De plus on peut facilement constater que l’ordre de locuteur est présenté dans un ordre hiérarchique, avec en premier le Lion :le plus puissant, puis en deuxième le Renard:le courtisant, puis « les autres puissances »(vers45) et « les gens querelleurs »(vers47).

    Ensuite arrive le discours de l’âne qui est le plus bas dans l’échelle sociale et le seul herbivore. Il commet l’erreur de ne pas avoir su décoder le discours du Lion et prend ses paroles au sens littéral. Il confesse tout ses pêchés et sans se dédouaner comme ont pu faire les autres animaux. Les faits qu’il a avoué sont sans gravité, l’âne a seulement brouté très peu d’herbe « la largeur de ma langue »(vers 53) dans le pré des moines et n’a donc blessé ou même tué personnes. De plus les faits se sont produits qu’une seule fois. De sa naïveté et de sa sincérité, l’âne fait l’effort de retrouver dans ses souvenirs lointain « j’ai souvenance »(vers49) mais aussi il accentue et amplifie la gravité de son acte « La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense,/ Quelque diable aussi me poussant »(vers 51,52). Son acte est transforme en quelques choses de diaboliques et la tendreté de l’herbe réfère au péchés de la gourmandise qui fait d’ailleurs écho à l’aveu du lion. La phrase se finit avec la négation absolue de son innocence « J’en avais nul droit ».

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