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Le survenant

Dissertation : Le survenant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Juillet 2015  •  Dissertation  •  537 Mots (3 Pages)  •  2 141 Vues

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Dans Le Survenant de Germaine Guèvremont, l’auteure y introduit le mode de vie sédentaire des Québécois du début du XX siècle. Par le fait même, elle met de l’avant avec audace le nomadisme plutôt mal vu à cette époque. C’est avec le personnage du Survenant que l’auteur arrive à critiquer avec justesse la sédentarité des habitants au Chenal du Moine et montrer la beauté d’un mode de vie totalement à l’opposé. Le survenant, qui est constamment jugé par ses choix ne manque jamais une occasion de prôner le nomadisme. Il se moque d’abord de leur bien le plus sacré, la terre. Pour lui, leurs terres ne sont que « de petite grandeur, plates et cordées » (p. 186 l. 23), ce qui ajoute l’idée de monotonie de la sédentarité. Ils les comparent même à « des mouchoirs de poche » (p. 186 l. 23), une hyperbole qui amplifie encore plus la moquerie face à leurs terres. Il va même jusqu’à critiquer leur mentalité limitée qui les coupes du reste du monde. Il ridiculise leur étonnement naïf face à la biodiversité dans cette phrase : « Sainte bénite, vous aurez donc jamais rien vu, de votre vivant! Si un oiseau un peu dépareillé vient à passer, vous restez en extase devant, des années de temps. », il y va même de l’exemple du bucéphale, que le père Didace à tué il y a deux ans et dont il parle encore. Par le fait même, il critique leur peur de l’inconnu et leur incapacité à voir du bien du reste du monde. Dans cette phrase : « Comme de raison une étrangère, c’est une méchante, elle est pas du pays. » (p. 186 l. 7-8) le survenant condamne la sédentarité des personnages qui entraîne un certain racisme face aux étrangers et une certaine médisance. Les sédentaires sont décrits comme étant coupés du reste du monde « pour eux, sauf quelques navigateurs, le pays tenait tout entier entre Sorel, les deux villages du nord, Yamachiche et maskinongé, puis le lacs Saint-Pierre et la baie de Lavallière et Yamaska, à la limite de leurs terres. » (p. 50 l. 12-16), et n’ayant aucune ouverture d’esprit. Manifestement, l’auteure y va de main-forte pour dénoncer un mode de vie stagnant en y installant un personnage qui prône la liberté, la modernité et l’escapade. Tout le contraire des habitants au Chenal et de la majorité des Québécois du XX siècle.

        Le roman de Germaine Guèvremont nous fait voir une nouvelle façon de vivre qui est très différente de celle des Québécois du début du XX siècle. Le survenant en fait l’éloge et y dénonce en même temps le mode de vie sédentaire. Les moqueries et les critiques du survenant face à la sédentarité ainsi que l’intérêt de la plupart des habitants envers le personnage qui est pourtant tout le contraire d’eux, valorise le nomadisme. Ce roman du terroir est un bon exemple du rapport antagoniste qu’il y a entre ces deux modes de vie. C'est avec le temps, que la société rurale finira par être de moins en moins présent au Québec, surtout par l’apparition de l’industrialisation qui prendra une grande place dans la vie des Québécois.

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