Le personnage principal n'est pas nécessairement un héros

II. Cependant on ne s’attend pas toujours à ce que le personnage romanesque soit un héros, mais un antihéros :

1. Le personnage peut incarner des valeurs négatives, montrant les aspects négatifs de l’Humain ; tous ses défauts (mensonge, jalousie, stupidité...) -> roman réaliste

2. Nous pouvons éprouver des sentiments tels que la pitié

« Le personnage principal n'est pas forcement le héros; le sujet a fait d'ailleurs l'objet d'une grande polémique en critique littéraire, pour Lukacs le héros c'est celui qui représente la collectivité notamment dans un seul genre celui de l'épopée. Le genre réaliste quant à lui confère au héros le statut de "typique" puisqu'il représente les différentes strates sociales. Avec l'apparition du nouveau roman le terme héros n'est plus utilisé, le personnage principal devient problématique et appartient au domaine de la "réification" c'est à dire qu'il est considéré comme "objet/ sujet" dans le roman, on lui accorde moins de place dans la description mais plus dans l'action. »

« Non. Beaucoup d'écrivains refusent d'ailleurs ce formatage que le personnage principal soit un héros, il existe de nombreux antihéros. Le courant réaliste qui a été mené au 19eme siècle par Zola et Maupassant en est un exemple, tous les personnages étaient dotés de réels défauts et n'étaient pas maitre de leur propre destin ( exemple : Jeanne dans une vie de Maupassant ), toutes les classes sociales étaient décrites ( les prostituées dans Nana de Zola ). Les personnages n'étant pas dans l'obligation de devenir attachant, le sentiment de dégoût est parfois provoqué. L'humain est donc décrit avec réalisme sans exécuter un seul exploit en étant simplement lui-même, nous avons donc dans ces romans le rejet absolu du registre épique. »

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