Le libraire
Dissertation : Le libraire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zamira Gjura • 13 Juillet 2022 • Dissertation • 768 Mots (4 Pages) • 452 Vues
Premièrement, on peut dire que les deux narrateurs ont une relation semblable avec la femme qu’ils séduisent, car les deux femmes sont considérées comme des objets de désir masculin. D’une part, chez Camus on remarque un rapprochement juste physique avec Marie Cardona. Dans l’extrait on voit le narrateur qui est séduit physiquement par Marie et elle qui laisse faire : ‘’j’ai effleuré ses seins’’, ‘’elle s’est retournée vers moi’’, ‘’j’ai laissé aller ma tête en arrière et je l’ai posée sur son ventre’’, ‘’elle n’a rien dit’’. En utilisant le champ lexical de la sensation à travers les verbes : ‘’effleuré’’, ‘’je sentais’’, ‘’j’ai passé ma main’’, ‘’embrassé’’, ‘’caressais’’ l’auteur évoque le toucher, comme le seul rapprochement, celui du corps et pas celui d’esprit. Il ne se montre pas amoureux, mais juste désireux d’elle. Il y a une répétition du pronom personnel ‘’nous’’, comme procédé d’écriture, qui évoque un espoir que les deux peuvent avoir une union : ’’nous sommes restés’’, ‘’nous avons nagé ensemble’’, ‘’ nous nous séchions’’, mais ce ‘’nous’’ disparait subitement après l’annonce de la mort de la mère du narrateur. D’autre part, le narrateur chez ‘’Le libraire’’ il se montre tellement indifférent envers Rose, la femme qu’il séduit, et l’utilise vraiment comme un objet de désir masculin. En effet, il supporte la présence d’elle juste pour ce qu’elle lui apporte, coté sexuelle, mais on voit bien qu’il désire le minimum de contact avec elle. C’est elle qui réagit plus vite que lui afin d’avoir des rapprochements et lui se montre paresseux quand il dit : ‘’ De son côté elle a fait le nécessaire, sinon avec raffinement […] je n’ai jamais forniqué outre mesure. C’est trop fatigant’’ En utilisant ce langage péjoratif, le narrateur se montre désintéressé par la femme et est loin de la considérer autre, qu’un objet de son désir. Il veut juste se contenter de l’acte avec une inspiration paresseuse, sans nécessairement porter une attention particulière à la personne, en voulant aller à son propre rythme à lui, sans la prendre en considération. Il sait qu’elle déroge à la norme morale des villageois de l’époque ‘’ Il est vrai qu’elle ne vivait pas avec son mari, mais on peut toujours dans ces cas-là se trouver des raisons <<honorables>>’’ En utilisant le jeu lexical du sens du mot ‘’ honorables’’ l’auteur montre qu’il veut rien savoir de ces normes ou d’elle, mais il veut juste se divertir sexuellement.
Deuxièmement, les deux narrateurs semblent être comme en décalage avec la femme qu’ils séduisent. D’un côté, le narrateur de l’Étranger a l’air d’être plus en unisson avec la nature qu’avec la femme. À côté d’elle, il semble de se trouver comme dans un refuge pour s’y retrouver plus confortablement avec la nature qu’avec Marie. Les mots ‘’eau’’, ‘’ciel’’, ‘’soleil‘’ mettent en évidence le champ lexical de la nature qui est plus dominante chez lui et qui l’enveloppe plus que la présence féminine. Il utilise la métaphore : ‘’J’avais tout le ciel dans les yeux et il était bleu et doré’’ pour évoquer encore une fois qu’il est qu’un avec la nature et il est réconforté juste par elle et non par la femme. Ces idées se suivent est se répètent aussi et le narrateur est assez froid avec la femme en nous donnant l’impression qu’il vit tout avec un certain décalage avec Marie Cardona, qui contrairement à lui, elle parait plus souriante, vu qu’elle riait toujours, et qui voulait faire des activités avec lui, en lui proposant d’écouter le film drôle, avec Fernandel. De l’autre côté, le narrateur, dans Le libraire, est dans son monde et en décalage avec la femme qu’il séduit. En effet, il préfère de ne pas parler trop; ‘’ Je suis redescendu et nous nous sommes installés […] je ne veux pas entrer dans les détails’’ En utilisant souvent dans l’extrait le champ lexical de la paresse, l’auteur évoque son attitude désintéressée et complètement en décalage avec la femme. Il veut se réfugier dans l’appartement et finit par entrainer Rose afin de passer une nuit agréable sans créer nécessairement un lien étroit avec elle. Il se montre aussi un peu incompréhensible et insensible face aux mots de Rose qui voulait être raisonnable avec le rhum et qu’elle devait se lever tôt le lendemain, en pensant juste à son but final‘’ Moi, je commençais à me sentir à mon aise […] j’approuvais et je versais ‘’. Dans cette citation le narrateur utilise le sens figuratif ‘’me sentir à mon aise ‘’comme procédé d’écriture pour évoquer encore une fois le décalage entre les deux personnes.
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