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L’agriculture algérienne pendant la période coloniale

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Par   •  1 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  7 465 Mots (30 Pages)  •  443 Vues

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L’agriculture algérienne pendant la période coloniale

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La colonisation française a utilisé plusieurs voies et moyens pour réaliser l’appropriation des

richesses algériennes, en particulier les terres agricoles. Afin de détruire l’ancienne structure, fondée sur

la loi musulmane, qui ne permettait pas le marchandage de la terre, la dépossession paysanne a connu

plusieurs formes, passant de la confiscation des biens beylicaux et ha bous, à la promulgation des lois

facilitant l’accession à la propriété privée aux algériens. Derrière ces lois coloniales, se cachait la

volonté de récupérer les terres soumises à ces règlements, profitant des conditions précaires dont se

débattaient les indigènes,condamnés à vendre leurs terres pour survivre.

De plus, les terres échappant à la colonisation sont très défavorisées sur le plan de financement et

de production au moment où le secteur moderne, appartenant aux colons, bénéficie de plusieurs

avantages inhérents à la subvention et aux crédits accordés, à la qualité de la terre et son

organisation,ainsiqu’à l’introduction de la mécanisation dans le processus de production.

Dans ce chapitre, on tentera de voir quelles sont les caractéristiques de l’agriculture algérienne

avant la colonisation française ? Et quel est le mode d’appropriation, de financement et de production,

pendant cette période ?

I. les caractéristiques de l’agriculture à la veille de la colonisation française

A la veille de la colonisation française, l’agriculture algérienne est caractérisée par l’existence de

plusieurs modes d’appropriation des terres. Néanmoins, l’appropriation collective des terres est le

procédé le plus répandu. Cette institution de types de propriétés est accompagnée par une diversité de

modes d’exploitations tel que :

- La « touiza », la « naiba », la « zoudja », sur les terres beylicales ;

- Les « khamassates » sur les terres « melk ».

1. Les principaux types de propriétés 1.1. Les propriétés collectives «arch»

Les terres «arch», qui sont des terres en indivision, appartiennent à l’ensemble des personnes

constituant une tribu «arch». Elles servaient de base pour des activitésde l’agriculture et de l’élevage

pour les membres de la tribu. Cette forme de propriété se trouve dans les collines, les montagnes, les

vallées, les hauts plateaux, les fonds des cours d’eau, les forets etc.…

CHAPITRE 1 : L’agriculture algérienne pendant la période coloniale

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Jean PONCET décrit ainsi la terre collective1: «Si la propriété du sol ne s’individualise pas, c’est

pour que les rapports sociaux, eux-mêmes, conservent une allure communautaire, c’est que les hommes

éprouvent le besoin de rester groupés pour faire face aux problèmes principaux de la production, de la

défense, de lutte contre les difficultés naturelles».

1.2. Le domaine privé de l’Etat

1.2.1.Les terres domaniales «beylek»

Il s’agit de terres appartenant à l’Etat, acquises au fil du temps. A signaler que l’origine de ces

terres est de nature différente, ainsi on trouve des terres provenant :

- De prises de guerre à l’époque du début de l’Islam vers la fin du 7ème siècle ;

- D’acquisition ;

- De vivification ;

- De défrichement ;

- D’expropriation pour utilité publique ;

- Des terres des absents sans héritiers (mises sous la protection de l’Etat) ;

- Des terres provenant de successions restées en déshérence, ainsi le trésor public en

devienne propriétaire.

Ces terres, qui sont constituées de parcelles de bonne qualité, sont destinées à la réalisation de

points d’eau, de marchés et autres lieux indispensables à la vie communautaire.

1.2.2. Les terres «Djich»

Les anciens combattants, ayant accompli leur carrière militaire, recevaienten contrepartie au service

dûment rendu des parcelles de terres.Ces soldats recrutés dans les tribus «djich » recevaient, au même

titre que les serviteurs du souverain (civils), des titres de concession de la part du chef de tribu «djich».

La superficie de ces parcelles de terres, appelées «mokhazni» varie de 02 à 07 ha. La succession

de ces terres est assurée par les héritiers du soldat. Le fait notable est que ces terres djich, au même titre

que les terres domaniales, ont été la première cible des autorités coloniales après l’occupation de

l’Algérie.

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