La Manipulation d’Arnolphe
Commentaire de texte : La Manipulation d’Arnolphe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jenno • 17 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 185 Mots (5 Pages) • 1 733 Vues
La Manipulation d’Arnolphe
Dans la pièce, l'école des femmes, de Molière, l'auteur utilise plusieurs éléments littéraires pour montrer la personnalité manipulatrice du personnage principal, Arnolphe. Dans le passage choisi d'Acte V, scène 4, dans lequel Arnolphe tente de séduire Agnès, la progression d'un ton agressif et violent vers un du désespoir à travers les deux mouvements montre la dynamique changeante entre Agnès et Arnolphe. L'utilisation par Arnolphe du lexique insultant, les commentaires au public et l'impératif permettent au lecteur de voir l'existence constante de la manipulation et des sentiments de possession d'Arnolphe.
Dans la scène 4, Arnolphe vient de découvrir qu'Agnès et Horace sont amoureux. Dans le passage choisi, Arnolphe déclare son amour à Agnès qui lui répond qu'elle aime un autre. A la fin de la scène, Arnolphe décide de l'envoyer dans un couvent. Dans le premier mouvement du passage, Arnolphe est visiblement en colère contre Agnès et la situation qui s'est déroulée. Il lui demande si ses efforts sont vains et si elle sent qu'elle est obligée de le rembourser. Agnès lui assure qu'Horace a fait bien plus pour elle qu'Arnolphe ne l'a jamais fait, l'amenant à la menacer de violence. Dans le deuxième mouvement, Arnolphe répond à la tranquillité d'Agnès et tente de la convaincre de son offre d'amour de faire tout ce qu'il doit. Une autre fois, Agnès lui assure qu'Horace est capable de bien plus que lui.
Dans le premier mouvement du passage, quand Arnolphe n'obtient pas ce qu'il veut, Molière démontre son caractère agressif à travers la mise en place d'un ton abusif suivi d'une explosion de violence. Après qu'Agnès ne change d'avis sur Horace, Arnolphe la critique en disant: « Vous fuyez l'ignorance » (1560) Les mauvais traitements continuent après avoir parlé de son appréciation d'Horace avec Arnolphe la menaçant en disant: « Je ne sais qui me tient qu’avec une gourmande Ma main de ce discours ne venge la bravade. J’enrage quand je vois sa piquante froideur, Et quelques coups de poing satisferaient mon coeur » (1564-1567).
Le développement rapide de la colère démontre au spectateur la nature d'Arnolphe. Cependant, lorsqu'Agnès ne cède pas à sa menace, Arnolphe est obligé d'essayer une approche différente, non basée sur la colère.
Alors qu'Agnolphe semble être hostile tout au long du premier mouvement, quand Agnès lui dit qu'il peut être violent si «vous le pouvez si cela peut [lui] plaire» (168) tout le ton du passage change. Le ton coléreux présent dans le premier mouvement disparaît et se transforme en un ton apologétique et désespéré, car Arnolphe apprend qu'il doit user de la manipulation pour convaincre Agnès de sa sincérité. Grâce à ce changement rapide de ton, Molière est capable de démontrer le contrôle d'Agnès sur Arnolphe, ce qui l'amène à repenser rapidement son approche de la situation. Sur une image plus large, le changement de ton représente un changement dans la dynamique des deux personnages principaux, inversant les rôles de domination et de soumission. Au début, Arnolphe a déterminé l'action de la pièce mais maintenant il est forcé de suivre les choix d'Agnès. Grâce à cela, Molière est capable de montrer la croissance d'Agnès d'une fille à une femme adulte bien informée, ce qu'Arnolphe espérait qu'elle ne deviendrait pas.
Par l'usage de l'impératif, Arnolphe vise à convaincre Agnès d'être avec lui mais pour le public, cette tactique démontre la croyance cachée qu'il est en contrôle d'elle. Il lui commande d'abord, «aime-moi» (1583) mais quand elle dit qu'elle ne peut pas il essaie encore, en disant «Écoute seulement ce soupir amoureux, vois ce regard mourant, contemple ma personne, et quitte ce morveux» ( 1587-1589) Arnolphe
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