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Germinie Lacerteux / les Goncourt

Étude de cas : Germinie Lacerteux / les Goncourt. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2022  •  Étude de cas  •  801 Mots (4 Pages)  •  393 Vues

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                            Germinie Lacerteux

  Pendant le 19e siècle période du réalisme (mouvement littéraire ayant pour mission d’écrire un roman de manière objective à la réalité) la consommation d’alcool connait un grandiose accroissement en France. L’absinthe fait aussi son succès, cependant celle-ci devient très vite illicite dans le pays en 1915, accusée d’avoir un effet néfaste rendant totalement fous les gens, plus particulièrement la classe ouvrière. Les frères Jules et Edmond de Goncourt auteurs appartenant au mouvement naturaliste (mouvement littéraire prolongeant le réalisme et s'attachant à peindre la réalité en s'appuyant sur un travail minutieux de documentation scientifique) évoquent l’alcoolisme dans le roman Germinie Lacerteux sorti en 1865 en s’inspirant de la double vie de leur servante Rose. LECTURE INTONATIVE. De quelle manière les frères de Goncourt mettent-ils en valeur le mal-être de Germinie? Dans un premier temps nous allons parler de son addiction à l’alcool puis dans un second de celle au sommeil

Dans cette première partie nous allons évoquer la première addiction. L’extrait commence avec le champ lexical du mal être avec les mots « torture, souffrait, mort, horreur » (ligne 1-2) on comprend donc dès le départ le mal-être de Germinie. Le verbe « était revenu » (ligne-2) conjugué au plus que parfait renvoie au souvenir de la sensation d’évasion qu’elle a ressenti lors de son verre avec Adèle. La servante semble alors avoir trouvé un moyen d’échapper à son horrible quotidien : l’alcool. On retrouve une énumération à la ligne 5-6 avec les termes « entrainement, de société, du choc des verres, de l’excitation de la parole, de la chaleur des défis » ce sont toutes les étapes franchit avant qu’elle se mette à s’alcooliser seule, la redondance du verbe à l’infinitif boire permet de comprendre qu’au tout début elle buvait seulement quand elle était entourée de personne et qu’ensuite au fur et à mesure du temps elle a pris cette habitude de consommer des boissons alcoolisés en étant seule. A la ligne 7 et 8 grâce à l’énumération de verbes d’action « bu dans le verre à demi plein, remonté sous son tablier et caché dans un recoin de la cuisine » on s’aperçoit qu’elle ne se montre pas en train de boire à son entourage et qu’elle fait tout pour leur cacher son addiction. Les auteurs nous expliquent que si elle boit c’est pour trouver le sommeil grâce à l’hyperbole « soif de sommeil » on comprend alors que le sommeil et autant une addiction que l’alcool pour Germinie Lacerteux.

 Dans cette seconde partie nous allons parler de la dépendance de Madame Lacerteux au sommeil. En effet, celle-ci commence par un connecteur logique « car » ( ligne 10) qui introduit les explications de son assuétude au sommeil. Grâce à une négation suivit d’une énumération e« Car ce qu’elle voulait ce n’était point la fièvre de tête, le trouble heureux, la folie vivante, le rêve éveillé » à la ligne 11 nous savons toutes les choses qu’elles ne désirait pas en consommant de l’alcool et comprenons grâce à la phrase emphatique «  ce qu’il lui fallait, ce qu’elle demandait » insistant sur l’oxymore « noir bonheur du sommeil » ( ligne 13) que ce que mme Lacerteux cherche en consommant de l’alcool est le sommeil qui lui permet de ne penser à rien comme si elle était inanimée et sans vie. Ils comparent même le sommeil de Gérminie à un coup d’assommoir sur la tête d’un bœuf comme si celui-ci était vide. Avec la phrase où se situe les l’hyperboles (l15/16) « elle le trouvait dans ces liqueurs mêlées qui la foudroyaient » on comprend donc que ce qui lui procure ce « sommeil écrasant » l-17 est bel et bien l’alcool. Les termes « trêve » et « délivrance » (l18) nous font comprendre que Germinie se sent comme prisonnière de sa vie et qu’elle cherche justement à s’évader. Les auteurs nous transmettent ses difficultés à vivre éveillée avec la phrase « Un immense besoin de néant, c’était ce qu’elle éprouvait dans l’éveil » (l-19/20). Le sommeil est alors la seule façon pour elle d’oublier les mauvaises choses. On le remarque avec la redondance de celui-ci (ligne 22/23). Les auteurs finissent avec l’allégorie « berce avec les bras de la Mort » (ligne 24) pour nous faire comprendre la dangerosité de ses addictions et que celle-ci peuvent se montrer mortel.

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