Dom Juan grand seigneur méchant homme

       La tragédie et la comédie sont deux genres théâtraux nés en Grèce au Ve siècle avant J.C en même temps que le théâtre. À cette époque-là, la tragédie mets en scène les relations entre l'homme et Dieu, la fragilité de l'homme et provoque la terreur, la pitié et la compassion. La comédie quant à elle sert à divertir et à moquer en mettant en scène des situations de la vie quotidienne avec des personnages ordinaires. Au 17e siècle, la tragédie et la comédie ont toutes deux évoluées, la tragédie elle, utilise un style élevé mettant en scène des personnages historiques où mythologiques et traite des sujets nobles graves ayant pour but de susciter l'horreur, la pitié, d'effrayer et de purifier. Elle est composée de 5 actes, ayant un lieu unique en général en palais, à une époque de l'Antiquité et son dénouement est souvent une soumission au destin ou une mort. La comédie quant à elle et faite de 3 ou 5 actes, possède également un lieu unique, en général dans un intérieur bourgeois, elle se déroule durant une époque contemporaine, ses personnages sont la petite bourgeoisie, les paysans, les valets et la petite noblesse. Son dénouement est souvent heureux, il finit par un mariage, des retrouvailles ou une réconciliation, elle a pour but de divertir et de corriger les mœurs par le rire. Le dramaturge Molière essaye d'élever la comédie au rang de la tragédie à travers ses œuvres, mêlant les caractéristiques des deux genres car pour lui la réflexion du spectateur et le regard critique sur la société pouvait être réalisé à travers la comédie autant que la tragédie. On voit notamment le mélange des 2 genres dans la pièce de Dom Juan.

      La pièce de Dom Juan est une pièce réalisée à l'époque du classicisme relatant la vie d'un personnage décrit comme un fidèle, séducteur, blasphémateur, libertin, hypocrite et amoureux du mouvement et de l'inconstance, le personnage éponyme de Don Juan, un jeune noble accumulateur de conquête amoureuses, ne pouvant se passer de séduire les jeunes filles de toutes catégorie sociale. Ce jeune homme toujours accompagné de son fidèles valet Sganarelle, étant seulement intéressé que par la séduction et se fichant de ruiner et déshonorer les jeunes femmes qu'il séduit.

    Son auteur, Jean Baptiste Poquelin ou Molière, né en 1622 et mort en 1673, est un dramaturge, acteur, metteur en scène, et auteur français. Ayant commencé par écrire des pièces légères inspirées de la commedia dell'arte, il écrit des pièces des pièces plus sérieuses à partir de 1662, comme L'Ecole des Femmes, Le Tartuffe ou encore Don Juan. La pièce de Tartuffe ayant été d'ailleurs censurée, beaucoup considèrent Don Juan comme une réponse à la censure de cette œuvre par la Cour. Le personnage de Don Juan est considéré comme scandaleux pour l'époque et le siècle car il remet principalement en cause la religion par ses actes ses pensées et ses paroles.

    Il est vrai que à cette époque, au 17e siècle, la religion et le mariage sont deux piliers de la société, il y a des codes et des règles à suivre, règles que le personnage de Dom Juan bafoue constamment. Il use de sa position sociale de seigneur pour pouvoir séduire et jeter chaque femme l’intriguant et se fiche de devoir divorcer à chaque fois. Il adopte un comportement vicieux, trompeur et même méchant envers chacune de ses conquêtes. On en vient donc à se demander si et comment, le personnage de Dom Juan est représenté et pourrait donc être considéré comme un grand seigneur et méchant homme à travers la pièce.

       Nous répondrons à cette question premièrement en montrant comment Dom Juan est représenté comme un grand seigneur puis en quoi il peut être considéré comme un méchant homme.

      Au cours de la pièce, nous pouvons clairement distinguer la différence de statut social entre Dom Juan et certaines de ses conquêtes. En effet, le personnage éponyme possède un statut social élevé, il n’hésite à aucun moment d’en jouer pour obtenir ce qu’il veut. Ce statut le poussant à se faire considérer de grand seigneur se manifeste sous de multiples et différentes formes à travers la pièce, notamment au niveau matériel, lié aux possessions du protagoniste.

          Effectivement, la considération sociale de noble à cette époque se faisait notamment par la richesse et les possessions de la personne concernée. Au cours de la pièce, la richesse de Dom Juan est clairement exposée, que cela par ses vêtements, les commentaires des autres ou même l’exposition de ses possessions par Dom Juan lui-même. Tout d’abord, on peut dire que Dom Juan appartient à l’aristocratie par son titre, « Dom », le diminutif du latin dominus signifiant maître. Sa richesse est démontrée à travers la possession des nombreux et chers vêtements, décrits par Pierrot, dans la première scène de l’acte II, où Pierrot décrit à Charlotte le sauvetage de Dom Juan et son équipée, il est très surpris par la quantité de vêtements possédé par Dom Juan, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque,, et également par le fait que ce soie ses serviteurs qui le rhabillent, Mon quieu, je n'en avais jamais vu s'habiller, que d'histoires et d'angigorniaux boutont ces messieurs-là les courtisans, je me pardrais là-dedans pour moi, et j'estais tout ébobi de voir ça. La richesse du protagoniste se démontre enfin par ses possessions, il a constamment avec lui son valet, Sganarelle, mais aussi des laquais apparaissant à partir de l’acte IV dans la scène III, Dom Juan, parlant à ses laquais ; et également avec Monsieur Dimanche, un de ses serviteurs se présentant dans la même scène comme son serviteur, Monsieur, je suis votre serviteur. Pour avoir des laquais, valets et serviteurs, Dom Juan dois forcément posséder une richesse considérable, faisant de lui une personnalité riche. Mais la richesse ne suffit pas à déterminer le statut social d’une personne, les nobles de cette époque possédaient également un certain code de vie, des manières d’agir, de s’exprimer et certaines activités.

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