Dissertation la Peau de chagrin

Devoir n°2 : Dissertation

La peau de chagrin, Honoré de Balzac, 1830

Introduction :

Dans le langage de la métaphysique d'Aristote, on appelle « puissance » le pouvoir que possède une personne ou une chose de se modifier, et de passer d’un état à un autre. Dans le roman intitulé La Peau de chagrin écrit en 1830 par Honoré de Balzac, qui met au centre du roman les thèmes du désir, de l’amour et de la mort. Nous retrouvons un personnage nommé Raphaël de valentin âgé de 26 ans, c’est un jeune homme qui a perdu tout son argent et qui, ne voyant pas d’issue favorable, envisage de se suicider. Un jour, il rencontre un vieil antiquaire qui lui propose un objet fantastique qui a la possibilité de lui conférer une toute puissance. Toutefois, pouvons-nous dire que Raphaël est un personnage puissant ?  Dans un premier temps, nous verrons en quoi Raphaël peut être caractérisé « d’homme puissant » par le billet de la Peau de Chagrin et grâce à sa personnalité. Ensuite nous évoquerons la situation incontrôlable dans laquelle il se trouve face à sa source de pouvoir principale, qui n’est autre que cette Peau, puis nous parlerons des faiblesses morales et émotionnelles que possède ce personnage.

Raphaël de Valentin, est un héros romantique puissant caractérisé par un objet surnaturel et sa personnalité atypique. Nous verrons ici l’avènement de sa toute-puissance grâce à une Peau mystique lui octroyant une omnipotence.                                                         En effet, durant le récit Raphaël rencontre un vieil Antiquaire mystérieux qualifié de « singulier vieillard » dans un magasin d’antiquités. Ce vieil homme propriétaire des lieux, lui présente une Peau de chagrin qui semble intéresser Raphaël mais qui semble aussi dégager une aura mystérieuse : le narrateur nous avertit dès le début que le texte du talisman revêt un caractère mystérieux dans sa forme et dans son sens, le champ lexical de l’irrationnel utilisé « mystérieux accords » et la référence à une contre éloignée géographiquement « bramine » et temporellement « jadis » nous convainc de cela. Dans celle-ci, il est gravé une inscription mystérieuse, qui est en réalité un pacte octroyant à la personne qui l’accepte le pouvoir particulier de réaliser n’importe quel désir du propriétaire.

De plus Raphaël est un personnage courageux qui se démarque des autres.                             La Peau avait déjà été proposé à de nombreuse personnes, mais tous se sont montrés moqueur envers celle-ci. Pourtant, aucun d’eux n’a couru le risque de la prendre car malgré leur parole ils semblaient tous ressentir de la peur, tout comme l’antiquaire lui-même, qui avait réagi comme eux « J’ai douté, je me suis abstenu… ». Raphaël lui différent des autres personnes à qui cette Peau avait été proposé, a finalement accepté le pacte malgré tous les mystères qui l’entourait. C’est à partir de ce moment-là que sa puissance est devenue concrète grâce à la Peau. Il est maintenant quelqu’un qui veut et peut assouvir ses désirs, selon l’expression même du texte inscrit sur le talisman, c’est à partir de ce moment « qu’une nouvelle existence » commence pour Raphaël.

Le héros de ce roman est aussi un personnage puissant par lui-même grâce à sa personnalité atypique et sa manière d’être.                                                                     Raphaël pensait dans sa jeunesse que le seul moyen de parvenir et d’assouvir à ses objectifs c’était son « génie » d’intellectuel. Lors de sa confrontation avec le vieil Antiquaire avant l’obtention de la Peau, nous avons un aperçu de cette intelligence. Dès la première ligne qui s’ouvre sur une apostrophe péjorative « jeune étourdit », adressé à Raphaël par le vieillard qui semble dès le début prendre le jeune homme de haut. Ensuite, durant le dialogue le vieillard provoque Raphaël qui avait comme premier désir d’avoir un dîner splendide : l’attribut « vulgaire » montre cette provocation du vieil homme envers le jeune homme. Le rapport de force se poursuit entre les deux :  le champ lexical de la moquerie présent « toujours plaisanté ». Mais tous ces éléments nous font comprendre que Raphaël se sent humilié de recevoir une leçon de vie venant d’un vieil Antiquaire. Agacé de cette situation il répond au vieil homme avec une plaisanterie visant à tourner en dérision la leçon de vie que l’Antiquaire lui donne : « Je verrais bien, monsieur, si ma fortune changera pendant le temps que je vais mettre à franchir la largeur du quai ». Irrévérencieux, le jeune homme inverse le rapport de force avec le vieil homme, en lui faisant la morale à son tour : les verbes « comprendre » et « devenir » au futur, puis « vous comprendrez alors » soulignent cet inversement des rôles l’un envers l’autre. Le jeune homme se moque ensuite de l’antiquaire en sous-entendant sa mesquinerie : « peut-être deviendrez-vous prodigue de tous les biens que vous avez si philosophiquement ménagées ». L’antithèse « prodigue », « bien ménagés » dévoile côté mesquin du vieil homme. C’est avec son comportement, sa manière d’être et sa personnalité que Raphaël donne l’impression d’être fort en étant vicieux.

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