Corneille, Médée
Cours : Corneille, Médée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ramshut • 4 Février 2020 • Cours • 1 554 Mots (7 Pages) • 775 Vues
Jami Lopes Commentaire composé 3e /2nd
Le texte étudié a été écrit par Corneille au XVIIème siècle et est du genre littéraire de la tragédie, c’est une reprise classique du mythe antique de Médée. Le texte met en scène Jason, héro tragique délibérant sur ce qu’il doit faire après le décès de son épouse. Le texte se situe juste après que Médée tue Creuse et Créon et juste avant la victoire finale de Médée. En quoi ce dénouement peut-il être qualifie de baroque ? Dans un premier axe nous étudierons le dénouement tragique de la pièce. Dans un second axe nous parlerons du baroque de cette dernière.
Tout d’abord Jason a un désir de vengeance virulent. En effet après l'assassinat de son épouse, brulée par la fille du soleil, Jason est pris d'une rage. Son désir de représailles par se reflète le champ lexical de la bataille se situant au début du texte « guerre », « sanglant », « assassinat », « char ». L'emploi de l’impératif « va, furie » l 8 et « venge-toi » l 25 montre une précipitation. Cette injonction prouve une envie ardente de vengeance, il s'ordonne de se venger, traite Médée de furie puis lui exige de s’en aller. De plus, ligne 10 une paronomase est également présente afin d’amplifier sa détermination « Que t'emporte ton char, j'y porterais la guerre. » Médée aura beau fuir avec son char Jason lui portera la guerre. Il montre par une catachrèse l 9 « coin de terre » une détermination à la poursuite de son ancienne femme, il la suivra partout pour la tuer. Son dernier rayon de rage est une assonance en ‘’an’’ ligne 24, 25,26 fait raisonner le mot sang étant lié à la violence de la fureur de Jason. Le désir de vengeance de Jason est puissant, il à la rage contre Médée cette dernière s’est de plus enfui.
Puis Jason se trouve dans l’impossibilité d’acquérir sa vengeance. En effet il ne pourra pas se venger car Médée est trop puissante. Dès la première ligne « O dieux » Jason s’adresse aux dieux signe de son impuissance ; ils sont les seul pouvoir s’opposer à Médée désormais. De plus le char volant de Médée (l 1) empêche Jason de l’atteindre ; elle lui est supérieure. Les questions rhétoriques dans les lignes suivantes (6 et 8) exprime l’interrogation de Jason il demande ou est peut-il retrouver l’inhumaine. Le zeugma ligne 2 « La dérobe à sa peine aussi bien qu’à ma vue ; » sa peine est l’abstrait Jason par la faute de Médée souffre tandis qu’a sa vue est réelle il ne la voit plus. Cette commination montre la dominance de Médée sur Jason aussi bien du point de vue abstrait que concrets il a perdu. Cela mène à la résignation de Jason ligne 13 « Mais que me servira cette veine poursuite, » à ce moment il comprend que même la rattraper ne lui sera pas d’une grande utilité, il oublie son désir de vengeance pour laisser place à un désespoir face à l’impossibilité d’assouvir son envie. Après avoir exprimé totalement sa haine Jason réfléchis et comprend qu’il lui est impossible de se venger.
Pour finir Jason va implicitement annoncer sa mort prochaine. Il va en effet énormément parler de la mort ce qui va insuffler la sienne. Après s’être rendu à l’évidence il s’impose par l’impératif ligne 40 « punis-toi » il dit là directement qu’il se punira. De plus dans cette même ligne une antithèse « Et punis-toi de ne la punir pas. » est présente afin appuyer cela. L’impératif est de nouveau employé à la ligne 42 « Cessez de m’empêcher de rejoindre Créuse. » ici il ordonne de le laisser rejoindre Créuse, or Créuse étant morte Jason devra l’être également s’il souhaite la revoir c’est une réunion dans la mort. Cette envie se poursuis à la ligne 44 « M’a laissé la vengeance, et je la laisse aux Dieux ; » lui ayant désormais compris que tuer Médée lui serais impossible décide alors de laisser son supplice aux dieux ; Jason est un simple humain les Dieux lui sont nettement supérieurs. Voué à la mort Jason fait comprendre par des thermes indirect sa décision prise bien avant son annonce dans le texte.
Maintenant que nous avons traité dénouement tragique de la pièce. Expliquons-en quoi cette dernière est Baroque.
Dans un premier temps remarquons que le texte se clos de manière choquante et horrifique. En effet le héros se tue sur scène ce qui est contraire aux normes du temps de Corneille cela correspond au style baroque. Le suicide est tout d’abord insufflé par une allitération en T a la ligne 39 « Tourne avec plus d’effet sur toi-même ton bras, » cela introduit le mot tue. La fin est choquante car Jason annonce sa mort par une absence de bienséance reflétée par un procède poétique. La mort est dans la foulée montrée. Le choix fait ici par Corneille est choquant pour l’époque car la règle de la bienséance (ni les actes amoureux, ni les morts, ni la violence est montrée sur scène) était toujours respectée cette scène surprend et marque le lecteur par sa clôture inhabituelle. Médée apparait durant tout le texte comme un personnage horrifique par l’emploi de plusieurs thermes liés à l’enfer la désignant : l’inhumaine, furie, sorcière, et tigresse. De plus le sort de Jason est durant tout le texte accompagne du champ lexical de l’horreur « assassinats », « sanglants » « horreur », « haine » et « supplice » cela. Le choix de violer la règle de la bienséance fait par Corneille lui permet une fin marquante et horrifique pour le lecteur a de théâtre à son époque cela pose les bases du baroque.
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